Avis sur Les morts vivants

Je suis d’accord avec les précédentes critiques positives au sujet de ce film. Ce n’est pas franchement un film d’horreur, et c’est un film à tout petit budget dont on ne peut que saluer l’audace, sur un thème très complexe.
Le film s’appuie d’abord sur des acteurs au top. En particulier trois acteurs, et surtout l’excellent Leo Bill, dont la prestation est tout à fait mémorable. Il aurait amplement mérité une récompense pour son interprétation à fleur de peau, tour à tour inquiétante, touchante, révoltante, bref, complexe et torturée. A ses côtés des acteurs plutôt habitués aux seconds rôles mais talentueux, notamment Roger Lloyd-Pack, mais le film repose largement sur Leo Bill.
Le scénario est le point fort du film. Certes le rythme pourra paraitre lent malgré une durée d’1 heure 20, mais le film aborde un sujet rare, complexe, riche, et le traitement, tout en sobriété, en prise de temps, en pique de violence, était vraiment, à mon sens le plus justifié. L’ensemble est à la fois pétri de la poésie macabre des lieux, d’une forme d’onirisme dont rendent compte d’ailleurs explicitement plusieurs scènes, et d’un réalisme à toute épreuve, qui saura marquer les esprits, par une crudité, parfois étonnante.
Visuellement le film est dépouillé, simple, à l’image finalement du traitement de l’histoire, qui se veut réaliste, et être une plongée dans le quotidien d’une famille peu réjouissant ! Quelques moments oniriques mais d’une certaine dimension macabre, et quelques effets de style bien exploités par le réalisateur viennent seulement troubler un film qui pour le reste se montrer cru, simple, et triste dans le bon sens du terme. Manoir gigantesque et démeublé, photographie aux couleurs âpres, volontiers livides, mise en scène globalement très sobre, musique au piano digne d’une gymnopédie par sa simplicité, tout cela est en accord avec le sujet.
Les Morts-vivants ne séduiront nullement les amateurs de zombis, en tout cas pas de zombis Fulcien ou Romerien ! On est plus clairement sur un film d’auteur ici, mais un film dont on sent un franc investissement de l’équipe, qui a des choses à dire et le fait bien, sans prétention et sans surenchère. Je ne dis pas que c’est le genre de film de chevet qu’on regarde mille fois avec plaisir, car le sujet est spécial et l’approche glaciale, mais dans son genre c’est indéniablement une réussite certaine de la part d’un réalisateur qui a mis beaucoup de lui dans ce film. 4.5

Réalisateur d'un segment de Little Deaths (2011), Simon Rumley donne en 2006 ce The Living And The Dead. Production stupéfiante de maîtrise technique, elle nous conte l'histoire d'une ancienne famille aisée en proie à une fatalité inévitable. The Living And The Dead, avec son climat perturbateur, des personnages anéantis parfaitement traités et un montage, tout simplement digne de louanges, apparait comme une exquise plongée dans la souffrance familiale...et humaine. Pourtant, Rumley, trop attaché à une froideur rédhibitoire, n'arrive pas à captiver complètement l'attention. L'ennui guettera les moins patients, tandis qu'un profond sentiment de plaisir pourrait gagner les plus avides de petites productions singulières.

James est le fils de Donald et Nancy Brocklebank, riches aristocrates désargentés. Sa mère, malade, son père désappointé, James vit avec des troubles mentaux qu'il ne peut gérer. Lorsque Donald s'absente, le fils entreprend de s'occuper personnellement de sa maman. Si l'amour rend plus fort, il peut aussi précipiter les hommes...

Baptisé Les Morts-Vivants en France, la bobine de Rumley n'est en aucun cas un film de zombie. Encore qu'il joue un peu sur une sorte de distanciation ironisante. Thriller psychologique avec une ambiance film d'horreur, The Living And The Death jouit d'une mise en scène inspirée (un visuel glacé, des séquences frénétiques qui rendent visibles la maladie de James ou encore ce maelström, éprouvant, d'images du passé et du présent, lesquelles se marient dans un montage fiévreux). Oeuvre d'une austérité souvent agaçante, Les Morts-Vivants n'en offre pas moins une agréable surprise. 3/5

Du bis intello comme on les aime!! Un des meilleurs bis vus depuis longtemps.

Une histoire original sur fond de folie ou un jeune schizophrène va vouloir s'occuper de sa mère malade , The living and the dead est un drame psychologique assez reussit dans l'ensemble malgré ses défauts .
Le titre est mal choisit et peu faire penser a un film d'horreur ( Les morts vivants pour le titre français ) mais il n'en est rien . On retrouve donc un scénario assez intéressant , la mise en scène de la folie est souvent réussit mais l'acteur du jeune homme schizophrène James est surjoué et devient vite lassant .

On retrouve une ambiance austère et glaçante , quelques fois oppressante mais le scénarios ne semble pas vraiment approfondie et après 40 minutes c'est "finit" et ça tourne en rond pour pas grand chose .
Même si le réalisateur Simon Rumley était inspiré il ne semble donc pas l’être sur la fin et peine a captiver avec une froideur qui devient vite ennuyeuse et pourrait même devenir soporifique par moment a cause de ce rythme très lent.
Mérite pourtant bien un visionnage pour le scénario , les idées qui en ressortent et l'ambiance qui s'en dégage.

Voilà un film dans lequel dès les premières minutes on ne sait pas si on va avoir droit à une production de série pour laquelle une lettre au delà de Z reste à inventer ou à un ovni de talent. Ni l'un, ni l'autre mon général ! D'abord il ne s'agit pas d'un film d'horreur du tout mais d'un drame sur la folie traité de façon décalée et très imaginative. La photo, le décor, le jeu des acteurs, il y a des idées et un vrai travail. A la fin je ne savais toujours pas ce que j'avais vu mais j'étais content de l'avoir vu... 3 / 5

complètement dans la folie, un film a voir et il fait partit de ceux ou on se sent différent a la fin...

Ce film part d'une très bonne idée mais est hélas sabordé par d'incompréhensibles incohérences. Ce qui pouvait être une réflexion troublante sur la folie, le rejet par la société, l'amour des parents à leurs enfants handicapés, perd force et profondeur. Quel dommage.

kitsch et ténébreux ce gore s'explique essentiellement par son titre original: "The living & the dead."

Des plans bien cadrés et parfois bien rythmés donnent tout de suite une belle reluire à ce film d'un budget modeste. Le drame du trio familial est du coup captivant, et bien monté, sans nous rendre pour autant incapable de décrocher. Il manque un peu de profondeur aux personnages que l'on rencontre déjà trop au milieu de leur marasme et pour lesquels on peine par conséquent à s'identifier... Très honnête néanmoins.

Petite erreur de classement de rubrique pour ce film (sans doute induite par son titre), il ne s'agit pas là d'un film d'horreur ou de science fiction mais bel et bien d'un drame concernant un couple dont la femme est très gravement malade et dont le fils est atteint d'une forte schizophrénie.
Si vous faites partie du public pro films américain, productions hollywoodiennes, passez votre chemin, ce film ne vous plaira certainement pas.
Pour ceux qui aiment les films de petite production un peu décalé, alors je ne peux que vous conseiller de visionner au moins une fois ce film. A la fois dérangeant et émouvant, il arrive à nous dresser un portrait de la maladie très perturbant, on se sent très vite mal à l'aise de voir le quotidien de cette famille, notamment de ce père, qui au premier abord semble quelqu'un de très dur et exigeant, voir maltraitant avec son fils, mais que l'on fini très vite par comprendre quand on voit tout ce qu'il doit porter sur les épaules. Ce film dresse donc un portrait psychologique très réaliste, plein de nuances, tout n'est pas noir ou blanc.
Amateurs d'effets spéciaux passez votre chemin, le décor est très épuré (bien que la demeure soit immense), et ceci est tout à fait volontaire car il met d'autant plus en avant les 3 personnages.
Le réalisateur arrive à mettre en scène la pathologie psychotique du fils par un simple effet d'accéléré et de saccades de la caméra (accompagné d'une bande son tout à fait juste et délirante).
J'ai tout de suite fait le rapprochement avec les scènes du film 'Requiem for a dream', les passages concernant la mère qui se drogue de coupe-faim.
Le choix de réalisation repose sur un rythme très lent (qui contraste d'autant plus avec les séquences délirium du fils, très speed).
Vous ne sortirez pas du visionnage de ce film sans ressentir un trouble certain, un mélange de compassion, de frissons, de peur (mais pas celle que l'on peut ressentir dans un film d'horreur, il s'agit plus d'une peur rationnelle liée à l'angoisse de cette maladie).
Je serais curieuse de connaître l'avis d'une personne ayant dans sa famille quelque'un souffrant de schizophrénie, je pense que la justesse de ce film peuvent les toucher directement.

Bref, un film à découvrir, qui ne laisse pas de marbre...

Très bon film, il défraie la chronique, choque et bouleverse. Dans un genre limite expérimental, ce film nous plonge dans une atmosphère glauque et gênante, comment un malade mental peut s'occuper de sa mère très malade ? Voici la réponse dans ce film. Le début plutôt lent nous trompe.Le rythme va vite s'accélérer et le travail de montage est surprenant. Difficile à regarder et pourtant fascinant, ce film nous entraîne dans la folie. A voir absolument !