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Requiemovies
207 abonnés
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4,0
Publiée le 23 octobre 2008
Certes l'originalité de ce petit film indépendant n'en fera pas sa force mais l'interprétation et le traitement le rendent unique. Découverte du Triangle d'Or quartier du Queens à la facette hélas unique de par sa pauvreté, le réalisateur nous ouvre à ce que peut être la vie de ce ghetto. On s'éloigne très vite de ce propos pour en parler plus légèrement et par ricochet à travers la vie et les yeux d'un enfant et de sa soeur confrontés à cette vie de quartier. Compilé de petits morceaux de vie qui transpirent l'humanité, on évite le pathos et la facilité pour laisser le spectateur juger de lui même et comprendre ce qui se déroule devant ces yeux...Juste, vrai et intelligent, cela compense énormément le manque "d'originalité" dans le système film indépendant US...
Avant de voir le film, j'ai lu le 4 pages du "Groupement national des cinémas de recherche" distribué en salles. Ce qui permet de ne pas ressentir les faiblesses de ce film : enjeu dramatique un peu faible, absence de sortie du huis-clos que constitue cette casse de bagnoles et d'échoppes de reventes et d'atelier digne d'un pays du tiers-monde. Car ici il est difficile de parler de fiction : lieux réels, patron réel, corps social réel, fusion des caractères du personnage et du jeune acteur (il a même appris le métier et sait conduire !), ainsi que de sa "soeur". Un film ennuyeux ? Non, un film juste. En plus de nous montrer de façon non sordide comme l'aurait fait n'importe quel reportage pour "Envoyé spécial" une réalité, ici, il n'y a pas de rêve américain.
Ramin Bahrani est un américain d'origine iranienne, né en Caroline du Nord. "Chop Shop" est son 3ème long métrage et il avait été présenté à Cannes, à la quinzaine des réalisateurs, en 2007. Tourné au fin fond du Bronx, c'est à dire quasiment dans un pays du tiers monde, ce film décrit les combats d'Alejandro, un gamin de 12 ans d'origine latino, pour permettre à sa soeur, plus âgée que lui mais moins "adulte", et à lui même de vivre enfin une vie meilleure. Il faut reconnaître qu'on déjà vu ce sujet traité de nombreuses fois au cinéma et de façon plus efficace. A dire vrai, je me suis souvent ennuyé !
Bon film social, dans une veine que le cinéma américain traite moins qu'en Europe. Ton semi-documentaire assez prenant. Reste qu'après les réussites des Dardenne, "Khamsa", "Versailles" et autres "Môme Xiao", le filon peut sembler un peu trop consensuel et répétitif.
Chop Shop est un très joli film. Il montre, extrêmement bien et sans jugement; la vie dans cet endroit insensé qu'est cette immense casse automobile située dans Queens, un des districts de New-York. Il montre donc qu'à New York en 2008 des gamins complètement illettrés travaillent dur, vivent des expériences qu'ils ne devraient pas vivre, sont condamnés à être plus vifs et plus malins que les autres pour survivre. Il montre aussi un personnage très attachant d'un gamin, qui malgré l'absence de parents et d'éducation, est très structuré, sait reconnaître le vrai du faux, l'illusion de la réalité, a ce qu'on appelle une éthique de vie. La tendresse de cet enfant pour sa soeur ainée, qui elle au contraire, ne résiste pas facilement aux sirènes, sa façon de veiller sur elle sont également un des éléments magnifiques de ce film.
Un film fort, sensible et dur. Dans ce quartier qui semble hors du monde, le scénario nous emmène dans un au coeur de la vie de tous ces gens qui se battent pour survivre. Le jeune Alejandro est extraordinaire de justesse et d'humanité aussi.
On suit avec beaucoup d'attention la vie de ce jeune garçon qui essaie de s'en sortir dans un monde d'adultes. Jamais de pitié, ni de miséralisme, que du réalisme, de l'optimisme et beaucoup d'énergie ... le jeune acteur est juste et "porte" le film. le voir vivre dans ce monde d'adultes, se battre pour essayer de se préparer un avenir, à lui et à sa soeur. un film à la fois dur et sensible la façon de filmer ne laisse aucun "répit" à l'histoire, a voir
Une certaine qualité d'atmosphère, une certaine humanité des personnages, surtout celui du jeune Alejandro, formidable d'énergie. Mais un scénario minimaliste et un dénouement un peu bâclé.
Petit, indépendant et américain sont des qualificatifs qui vont plutôt bien ensemble et qui donnent, le plus souvent, d'excellents films, labellisés Festival de Sundance, d'une grande richesse sociale et dramatique, pour peu qu'il y ait un vrai regard derrière la caméra. Chop Shop est de cette veine quoique la réussite ne soit pas flagrante. Rien à dire sur le côté documentaire, la description de ces ferrailleurs du fin fond du Queens, est bien vue. Plus faible est la partie fiction, soit le quotidien d'un gamin, abonné aux petits boulots et à l'illégalité, et de sa soeur aînée. Si l'on comprend bien la volonté du réalisateur de refuser l'apitoiement facile, il en résulte néanmoins un film qui ne prend pas parti, linéaire et sans réelle aspérité. On en sort en disant "pas mal" et rien de plus.
Un peu marre d'entendre "encore un petit film indie qui ne brille pas par son originalité". Ca veut dire quoi exactement? Moi j'ai juste trouvé ça extrêmement beau et je me fiche de mettre ce film dans une case. Un frère et une soeur qui s'aiment et qui gardent espoir dans un monde tellement dur. Et toi tu es là sur ton siège confortable à Paris et tu te mets à réflechir. Avec tous les moyens que j'ai à ma disposition j'ai pas un centième de l'énergie du gamin pour réaliser des trucs. C'est peut-être l'énergie du désespoir ouais ou c'est peut-être une urgence qu'on ressent pas assez ici. En tout cas, bravo aux acteurs, bravo au réal, merci pour ce "voyage"
La réalité en 16/9ème, le cinéma de la vie... C’est ça le cinéma, certainement pas ces sorties hollywoodiennes qui vous emmènent la plupart du temps dans un monde virtuel, formaté ou fantasmé simplement fait pour vous divertir et quasiment jamais pour vous faire réfléchir ou simplement réagir. Le réalisateur nous plonge dans la vie d'un gamin parmi tant d’autres à qui la vie n’a pas toujours sourit mais qui essai malgré tout de s'en sortir comme il peut avec les difficultés rencontrées. Simplement lui garde espoir d'une vie meilleure… Les choses sont retransmises de manière simple et juste sans pour autant tomber dans la pleurniche... C'est simplement émouvant car réel et véridique. C'est tout sauf du voyeurisme, ça relate la réalité de façon modeste sans prétentions ni artifices... Le jeune acteur principal tient un rôle attachant et on a de l'admiration pour lui en voyant son courage et sa ténacité, on est à ses côtés tout du long, on veut qu’il y arrive... On essai pas de nous faire ressentir de la pitié malsaine, bien au contraire... Beaucoup de monde pas trop mal lotis devrait d’ailleurs prendre exemple et en tirer des leçons... Une prise de conscience s'impose forcément une fois que le générique de fin défile : "C'est donc ça le rêve américain ?..." Je recommande fortement cette leçon de vie et d'humanisme.
Alejandro Polanco campe avec naturel un adolescent qui a grandit trop vite. Plein de courage, de motivation et d’ambition, il passe ses journées à trimer, à travailler plus pour gagner toujours plus et à veiller sur sa sœur comme un père sur sa fille. Chaque soir dans sa petite chambre au fond du garage, il remplit sa petite boite en fer du fruit de ses efforts, avec l’espoir que ses économies l’aideront à réaliser ses rêves de liberté et d’indépendance.
Loin des scénarios hollywoodiens à multiples rebondissements, Chop Shop nous offre une simple tranche de vie sensible et sincère. Entre documentaire et fiction, Ramin Bahrani dépeint avec réalisme la vie de ces clandestins dans un Queens qui ressemble davantage aux pays du tiers-monde qu’au Manhattan pourtant voisin. L’amour fraternel qui unit Alejandro et Isamar rythme le film entre confiance et trahison et apporte cette petite touche d’humour bienvenue dans ce chaos visuel ambiant.
Ce film social s’avère touchant, humaniste et inspire sans pour autant être moralisateur. Une belle découverte !
Dans la tradition néo-réaliste la plus pure, ce film offre au spectateur un récit poignant, des personnages attachants et la peinture d'un quartier déshérité de NYC assez mal connu et peu représenté.
Aucun misérabilisme ni sentimalisme, mais, au contraire, une réalité brute qui, pourtant, laisse place à l'espoir. C'est là tout l'intérêt du film.
A cela s'ajoute une mise en scène subtile, moderne et inventive qui attise sans cesse la curiosité du spectateur en délivrant la dose d'information requise pour suivre le fil de le récit avec intérêt.