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Jean-François S
50 abonnés
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1,0
Publiée le 26 avril 2013
Le film a terriblement mal vieilli. Décors, lumières, cadrages, montage, mise en scène, jeu des acteurs. Aujourd'hui on le considérerai à peine comme un téléfilm... et encore un mauvais. Si on ajoute le fait que le film est d'un ennui mortel...
Chez Ferreira-Barbosa les personnages ont souvent le cul entre deux chaises, le coeur entre deux émotions, le cerveau entre panique et apaisement (un de ses films plus tardifs se nommera carrément "Soit je meurs soit je vais mieux"). D'où ce temps de retard, ce décalage entre l'émotion ressentie et la réaction qui en découle. Dans ce film, celui qui tente de rationaliser (Châtelain, dont la progression du personnage est exemplaire) est totalement à la ramasse et celui qui est atteint dans son identité (le fichu virus s'attaquant également à l'ADN) se révèle sensible à la douleur de l'autre. Laurent Lucas, d'ailleurs, est excellent dans le rôle; touchant, direct, sans affèterie, il a quelque chose de Dutronc dans "Van Gogh". Le film plaira ou déplaira, c'est selon, il se laisse difficilement oublier dans tous les cas.
Sentiments tres mitigé sur ce film. autant je trouve que les dialogues sont souvent bons et qu'on donne aux personnages une bonne profondeur psychologique autant il y'a vraiment des scènes baclées ou les réactions des personnages ne sont pas du tout crédible et me font vraiment décrocher, notamment vers la fin. imaginez: vous êtes une femme et un dingue vous menace de mort depuis plusieurs semaines et vous commencez à déprimer sévère, quelqu'un sonne à votre porte, vous n'attendez personne mais vous n'avez pas la curiosité de regarder dans l'œilleton ou de demander "qui c'est?" vous ouvrez au dingo qui rentre avec un flingue et tire un peu partout, la heureusement un ami vous protège de son corps, le dingue par miracle finit par partir mais au lieu de vous précipiter sur la porte d'entrée pour empêcher un éventuel retour du dingo vous ne trouvez rien de mieux à faire que de mettre une baffe à la personne qui vient de vous protéger...etc.. c'est un peu laborieux à expliquer dans une critique mais ce genre de mise en scène me fait définitivement décrocher du film qui devient par le coup bien gentillet en perdant totalement sa crédibilité.c'est dommage et je trouve que ce genre de cinéma français prête bien souvent le flanc à la critique à cause de ces scènes gnan-gnan et bâclées. on pourrait aussi parler du "remplissage" que l'on donne en se servant de la cigarette, ça clope à donf (et même dans un cabinet de médecin?)comme dans la plupart des films (français) de cette période (années 90) ou l'on sourit et ou on sourira de plus en plus à voir des personnages effrayé par la maladie et la mort mais s'enfilant des clopes à tour de bras(une seul réplique sur ce paradoxe aurait pu désamorcer le ridicule de cette situation)mais bon ça fait de la fumée c'est joli c'est plus rock and roll non? sinon, Balibar est belle et on se souvient d'elle...
Hormis la redécouverte d'une belle chanson de Joe Dassin, il faut vraiment aimer Jeanne Balibar (ce qui est mon cas) pour supporter les 2 heures de cette comédie dramatique, où la comédienne montre son habileté à conduire un scooter dans Paris. Face à elle, Jean-Quentin Chatelain est insupportable en patient hypocondriaque, à la fois suicidaire et psychopathe. L'absence de rythme et la redondance des situations (les scènes au cabinet du médecin) condamnent le film à demeurer dans les archives des années 90, d'où il ne devrait plus jamais sortir.
"J'ai rassemblé mes dernieres forces...et j' l'ai foutu à la porte." le film le plus léger de ferreira-barbosa, on s' promene en scooter au mois d'aout...la narration est un peu lache, comme souvent chez elle, les clients du cabinet de jeanne balibar sont amusants et elle,essaye de se débrouiller avec tout ca...Bruno Lochet est secrétaire médical. Une facon d'appréhender la maladie. Les dialogues sont savoureux, tout comme le titre.
Le deuxième film de Laurence Fereira Barbosa, après le déjà classique "Les gens normaux nont rien dexteptionnel", décrit à nouveau le parcours dune jeune femme en manque de repères. "J'ai horreur de l'amour"(1997) raconte la lente dérive dune jeune femme médecin confrontée simultanément à un patient malade du sida qui cherche son affection, et à un malade mental qui laccuse de lui avoir transmis cette même maladie. Un film sur le sida ? sur linstabilité des êtres ? Impossible de réellement trancher car le scénario est de plus en plus déstabilisant. Autant dire que si cette confusion affaiblit quelque peu la portée philosophique potentielle du film, elle laisse des souvenirs profonds.
A l'époque où je l'ai vu, les sujets tabous méritaient se rencontraient surtout dans le petites salles obscures. Ce film m'a intrigué et séduit, autant que Jeanne Balibar, découverte à cette occasion.