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Jérôme H
167 abonnés
2 295 critiques
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2,5
Publiée le 7 mai 2008
Cette amitié sur fond de conflit entre peuple est plustôt bien orchestré et décrite simplement. Petit message d'espoir donc pour un film ne se voulant pas plus important que cela.
De ce film, on peut dire un peu la même chose que du film chinois "Les petites fleurs rouges" : la partie documentaire est très intéressante, l'enrobage fictionnel autour beaucoup moins. Il est probable que, dans les 2 cas, on a voulu avant tout faire passer des informations tout en se disant : ajoutons y une histoire pour faire passer le truc. Et bien, c'est un peu raté. Certes, ça l'est moins ici que dans le film chinois. En effet, en plus de la partie purement documentaire sur les contrôles de police en Israël, ciblés sur les populations arabes, faite sans parti-pris et pleine d'intérêt, l'histoire purement fictionnelle sur les rapports entre 2 jeunes soldates très différentes, réunies dans la même patrouille, n'est pas inintéressante même si on devine toujours un peu trop ce qui va se passer. En résumé, un film qui aurait pu être excellent et qui n'est que moyen.
Une jeunesse comme aucune autre est la bienvenue en sachant qu'il traite un sujet assez complexe et sensible, le service militaire féminin sur le sol Israélien, on suit les filles dans les rues de Jérusalem avec attention dont la première demi-heure est fluide, vérification des papiers au passant et on s'attache facilement sur leur parcours. Par la suite, sans donner de grande force sur l'histoire, cela stagne sur l' amitié/amour, quoi qu'il en soit, vous passerez un bon moment.
J'ai vu un film... particulièrement émouvant et qui montre à quel point la grande histoire du Moyen-Orient avec sa tension latente rencontre la "petite" histoire de 2 filles avec leurs questions de coeur, de doute, d'amitié...On vit au rythme d'une unité et plus particulièrement au sein d'une équipe de 2 filles pas toujours très sympa, un peu décalées, mais néanmoins attachantes, car particulièrement "normales"... On reste quand même troublé par cette confrontation entre une jeunesse "pas si insouciante mais prétendant à une certaine normalité -tomber amoureuse, être à la mode, s'éclater...-" et les femmes palestiniennes à check-point pour une fouille... On vit également à travers ce film un attentat qui montre la fragilité du contrôle... Ce film permet de se promener dans la ville de Jérusalem qui n'est finalement qu'une ville figée, une ville musée... On sent un foisonnement. J'ai particulièrement été ému par la fin du film avec une certaine émotion contenue et une véritable intelligence de la mise en scène. Le traitement en vidéo donne à ce film un aspect documentaire, toutefois, j'ai trouvé certaines scènes "quotidiennes du style "regardez, on s'intéresse à des choses futiles, aussi" un peu trop prégnantes, et qui finalement desservaient le propos du film... J'ai vu le film en VF, et parfois, je trouvais qd même que le doublage était assez limite... Autre point, je trouve que le cinéma israélien est assez foisonnant d'inventivité ces dernières années... Beaucoup de choses à raconter, des thèmes qui parlent et une grande sensibilité... Pas mal pour une "petite" démocraties qui encouragent des messages assez loin de la propagande... En tout cas, ce petit film vaut le détour...
Voilà un plaisant film qui nous vient tout droit d'Israël, et avec un casting quasi-exclusivement féminin, ce qui change de l'ordinaire. Une des choses les plus frappantes dans ce film est le choix et l'utilisation de la musique : il n'y en a quasiment pas, sauf à la fin du film, ce qui accentue le réalisme de l'histoire. En parlant de l'histoire, je trouve que même si le scénario suit des jeunes femmes militaires, celui-ci s'adresse à n'importe qui, apportant un message intéressant, rendu crédible par le jeu tout en retenue des actrices : souvent la connivence du duo, évidente à l'écran, les sert à merveille, même si parfois elles n'évitent pas l'écueil de la niaiserie. Cela nous apporte aussi un regard sur la jeunesse israélienne, qui repoussent pour la plupart et avec ferveur le service militaire obligatoire, et sur le quotidien d'un quartier d'une ville israélienne à notre époque, et même si ce film date de plus de sept ans, je suis sûr que la situation n'a peu ou pas changé. C'est donc un film sans réelle prétention, mais qui a le mérite de bien traiter son sujet, et il faudrait plus de films de ce genre au festival de Cannes. A voir.
Le film commence par une séance de contrôle au check-point entre la zone palestinienne et Israël. Forcément filmée de près, cette séquence montre la crudité du travail qui attend les appelées : une fouille minutieuse, humiliante pour ces femmes arabes qui doivent se dévêtir et vider le contenu de leurs sacs, contrôlés dans les moindres détails, jusqu'au bâton de rouge à lèvres ou aux cigarettes sorties une à une du paquet.
Cette scène d'exposition oppressante montre aussi d'emblée les contradictions et les doutes qui frappent cette armée de citoyens, et en l'occurence ici de citoyennes ; elle permet aussi de présenter l'opposition des caractères de Smadar et de Mirit. Quand en l'absence de leur chef, une soldate laisse volontairement passer les Palestiniennes, la première approuve, alors que la seconde est effrayée et s'empresse de se désolidariser de cet acte quand leurs supérieures sont de retour.
C'est cette opposition de tempérament qui sert de ressort narratif, ainsi que l'évolution parallèle des deux héroïnes. Tout en gardant son âpreté, Smadar va perdre progressivement son esprit critique à l'encontre de la mission qui lui est assignée ; et vers la fin du film, quand elle se retrouve au check-point, c'est contre une mère de famille palestinienne qu'elle dirige son agressivité. Dans le même temps, Mirit prend progressivement confiance et c'est même elle qui se retrouve au trou pour abandon de poste.
Quelques scènes montrent la tension qui règne dans la société israëlienne, comme cette altercation entre Smadar et un passager d'un bus qui fait croire que son sac est un bagage abandonné pour tester les deux jeunes appelées, ou ce contrôle qui dégénère par l'intervention des passants, et dont la violence est renforcée par le choix des réalisatrices de le montrer hors champ.
Mais ce film est aussi le portrait d'une jeunesse finalement comme bien d'autres : Smadar vole par jeu dans les magasins, se sépare de son copain, et craque quand elle a sa mère au téléphone le soir de l'attentat ; Mirit raconte des bobards à sa coéquipière et s'invente une liaison avec un beau mec croisé lors d'une patrouille. Et leur pire dispute n'a pas pour motif un désaccord sur la nature de leur mission, mais l'achat d'un chapeau en solde...
Malgré quelques afféteries inutiles, la réalisation est assez maîtrisée, avec des cadrages serrés qui isolent les visages du contexte, symbolisant ces très jeunes filles un peu perdues dans une situation qui les dépasse. Et le plan final, long traveling arrière cadrant les deux amies fuyant en scooter la violence de leur quotidien n'est pas sans rappeler "Virgin Suicides".
Un thème intéressant, le service militaire obligatoire pour les jeunes femmes en Israël, mais mal exploité car trop superficiel. Alors que la première demie heure est plutôt bonne, le film s'enfonce dans la mièvrerie des amours adolescentes. Les protagonistes parlent amour et shopping, chose peu crédible lorsque l'on est témoin moins de 24h plus tôt d'un attentat meurtrier... Les actrices sont correctes, la réalisation digne d'un téléfilm. Il aurait mieux fallu privilégié le coté documentaire, que le coté bluette sentimentale. Dommage.
Sujet très rare et original, les réalisatrices arrivent à parler de l'histoire contemporaine de leur pays au travers du quotidien de deux jeunes filles qui font leur service militaire. Prouesse de l'écriture scénaristique, c'est réaliste, moralement honnête, on ne tombe jamais dans le jugement partisan, ou encore dans le pathos. Le spectateur voit juste des filles contraintes de faire quelque chose qui les ennuie fortement... sans tomber lui même dans l'ennui. C'est frais, bien joué, mais c'est aussi un film à thème qui pousse intelligemment à la réflexion.
On a beau comprendre la démarche, faute d'autres possibilités d'action, de vérifier les identités de supposés ennemis, on admet mal que ce soit fait par des filles aussi jeunettes, le charme féminin a bon dos, elles risquent tout de même leur peau. Maintenant, le service militaire ouvrirait les portes professionnelles en Israël, mon regard change donc ... Et beaucoup plus que de savoir que ces filles doivent patrouiller puisque le danger d'attentat est permanent, on le sait, il suffit de suivre l'actualité, où sont les hommes armés jusqu'aux dents ?... Quoi qu'il en soit, c'est habilement amené comme analyse, la progression des caractères féminins est très fine. Bien filmé, musique en sourdine très agréable, vent de tendresse pour la jeunesse manipulée, là ou ailleurs, et pas seulement dans les pays en guerre... Le coeur du spectateur se serre à voir l'expression de ces deux petites jetées malgré elles dans ce capharnaüm alors qu'elles ont aussi droit au romantisme et à l'amusement propre à leur âge !
Il ne faut pas s'attendre en allant voir Une Jeunesse Comme Aucune Autre à voir un film sur les rapports entre Israël et la Palestine. Ce n'est pas le sujet du film, et sert juste de trame de fond pour porter le film. Le film traite plutôt du rapport entre deux jeunes filles, faisant leur service militaire obligatoire et devant se supporter à longueur de journée malgré des caractères très différents. La première est une grande gueule, un peu téméraire et un peu tête brûlée, et surtout réfractaire à l'autorité. La deuxième est, on s'en doutera, timide, renfermée, et fera tout pour ne pas se faire remarqué. Surtout, elle va chercher à faire plaisir à sa hiérarchie. Ces deux tempéraments vont avoir du mal à réussir à travailler ensemble, jusqu'à ce que les deux protagonistes apprennent à s'apprécier, en particulier à travers d'un homme et un attentat. On y vois des tensions entre les deux filles à peine sorties de l'adolescence et plongées dans un conflit qui ne les concerne pas vraiment. Les images sont très belles, les situations aussi. Le film réussi à traiter du conflit sans en devenir larmoyant et dramatique à outrance, et ce avec un scénario bien réussi, deux actrices magnifiques et une photo de très bonne qualité.
De bonnes idées, un lieu prometteur pour un scénario mais trop plat, trop lent, sans grande profondeur et scènes répétitives à souhait. L'amitié sur fond de peur, c'est trop superficiel. C'est dommage, un petit 2/5 uniquement !!!
C'est vrai que ce film ouvre les yeux sur une réalité encore inconnue. Et c'est ce qui lui vaut un certain style documentaire au début. Mais une fois cette réalité énoncée, le film en soi n'avance plus, et reste plat, voire même devient répétitif. Dommage, parce qu'avec un tel sujet, le réalisateur pouvait faire des merveilles, mais n'a pas vraiment su rallier la fiction à la réalité.
Un sujet à la fois difficile et complexe. D'un côté, l'image que nous revoie les médias, d'un autre, la dure réalité des choses, continuer à vivre malgré ces craintes, ces peurs, et ... . Une jeunesse comme aucune autre trace le portrait de deux Israéliennes de dix-huit ans, effectuant leur service militaire dans les rues de Jérusalem. Une ville minée par les appréhensions, toujours sous la menace d'attaques terroristes. Pendant que Israël et La Palestine se déchirent, Dalia Hager & Vidi Bilu ont suivi ces deux jeunes femmes, comme dans un docu/fiction, on les suit à travers la ville, effectuant des rondes et des contrôles d'identités pour " recenser " tous les Arabes présents à Jérusalem. Un sujet compliqué à retranscrire et à expliquer (sans éviter de tomber dans le socio/politique), les réalisatrices ne prennent partis pour aucun des deux camps, il n'est pas question de politique mais d'humanisme et ainsi, nous refléter la dure réalité qu'endure les jeunes femmes dans l'armée israélienne.