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Yannickcinéphile
2 443 abonnés
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2,5
Publiée le 1 septembre 2016
Mouais, pas totalement convaincu par cette Resurrection de Frankenstein, signée du vieux routier de la série B, Roger Corman ! Etonnant d’ailleurs de le voir aux commandes de ce film, après une longue retraite de réalisateur, et avec des moyens et un casting très éloigné de tous ses films précédents ! En fait le film a de bons atouts et de vrais défauts ! Côté atout on pourra parler du casting. John Hurt, Raul Julia, Bridget Fonda, Nick Brimble et même un discret Jason Patric, des acteurs qui, en ce début des années 90 étaient pour la plupart soit des artistes reconnus soit des gloires en devenir ! Rien à redire, l’interprétation est à la hauteur, John Hurt faisant preuve d’une sobriété salutaire, Raul Julia s’éclatant visiblement en Frankenstein (c’est son univers !), et Bridget Fonda imposant une charmante présence. Nick Brimble semble solide lui aussi, mais avouons que dans les défauts majeurs du film il y a le maquillage de la créature ! C’est franchement moche, et cela discrédite malheureusement plus d’une fois le film, pourtant a priori assez cossu à en croire le reste ! Autre bon point les décors et la musique. Le film dispose d’une bande son classique bien agréable, peu surprenante mais dans le ton, et les décors sont réussis, avec une variation SF intéressante bien qu’on ne la verra pas grandement. Le film a une certaine allure, que complètent quelques bons effets horrifiques, mais qui sont tout de même à la marge, le film ne s’apparentant pas à un film d’horreur. En fait le souci c’est surtout l’intrigue. Il y a des trucs très mal exploités et pourtant introduits dans le film (Lord Byron par exemple !), l’introduction de la SF aurait dû clairement mieux fonctionner, avec, à la fin, une succession de rebondissements sur une période très réduite qui décrédibilise ce final pourtant imaginatif. En fait soit le film n’a pas bénéficié d’une longueur suffisante compte tenu de tout ce qu’il introduisait, amenant du coup à traiter en surface les éléments narratifs (la relation amoureuse est aussi pour le moins expédiée), soit le film a voulu en mettre trop, cachant finalement sous une débauche d’idées, une certaine vacuité. Tout est très linéaire si l’on évacue les digressions inutiles, et du coup on se demande si on ne tient pas plutôt un film de format moyen que l’on a artificiellement tiré en longueur par des rallonges futiles. Cela étant La Resurrection de Frankenstein n’est pas un film honteux. On reste très loin des références du genre, mais ça se laisse voir sans déplaisir. 2.5
On peut considérer La Résurrection de Frankenstein comme une série B mais de très bon niveau. Dès le début l'histoire est accrochante et les acteurs dont John Hurt et le regretté Raul Julia sont parfaits. Très beau visuellement notamment les scènes se passant aux alentours de Genève ainsi que la fin. Une version sur Frankenstein très plaisant à voir.
L'idée de base de ce "Frankenstein Unbound", à savoir narrer la célèbre expérience du Dr. Frankenstein en utilisant le point de vue d'un homme ayant lu la nouvelle de Shelley, n'était pas vraiment mauvaise. Cependant, on reconnait bien là Corman et ses films fauchés, où ici ce n'est pas les moyens mais plutôt le scénario qui laisse à désirer, celui-ci enchaînant tarabiscotage sur tarabiscotage et semblant avoir été signé par des écoliers imaginatifs peu réalistes. En somme, une série B assez étrange (le second degré aidera peut-être certains à mieux l'apprécier), dans laquelle on se demande ce que l'excellent John Hurt a à faire.
Kitch, nanardesque et théâtreux plein de poussière. Mais aussi beau, romantique, fantaisiste, onirique, poétique, orignal et inspiré. Aussi généreux que fauché. Le tout dernier film réalisé par le grand Roger Corman, où les événement s'enchaine à grande vitesse devant nos yeux ébahie, avec une stupéfiante et amusante incohérence. Et c'est pourtant très loin d'être son pire. Un ultime cri d'amour de boomer, à l'épouvante gothique des sixties, genre qu'il affectionne plus particulièrement, et dont il a été un de ses plus grand fer de lance, mâtiné de littérature SF du XIXième, et de rétro futurisme pulp 70/80 à mourir de rire. J'ai beaucoup de tendresse et d'affection pour ce film, où le ridicule, le grotesque, la symbolique ampoulé et la passion des grands classiques se côtoie merveilleusement, dans un mariage aussi watezefeuckesque que fascinant. Et puis quel casting, quand même. Bref, du nanard intello en costume mais fendard, barré et bariolé comme on en fait plus, et c'est bien dommage.
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2,5
Publiée le 2 janvier 2010
Les premières minutes de "Frankenstein Unbound" dèroutent! Nous sommes loin des dècors gothiques de la Hammer, de l'expresionnisme des annèes 30! Nous sommes dans le New Los Angeles de 2031, èpoque à laquelle John Hurt en scientifique se livre aux essais d'une nouvelle arme particulièrement destructrice! Malgrè lui, il ouvre une fissure dans le temps et, suite à un orage magnètique, se retrouve dans la Suisse du 19e siècle! Dèpitè, Hurt croise le baron Frankenstein et son monstre, la belle Mary Shelley qui n'a pas encore ècrit le livre qui l'immortalisera et Lord Byron sur les bords du lac Lèman...Malgrè lui, le savant atomiste participe à la lègende de Frankenstein, une lègende qui ira jusqu'à façonner un futur parallèle! Maquillè par Nick Dudan (à qui l'on doit le sourire tordu du Joker dans "Batman"), le monstre est incarnè par Nick Brimble, un comèdien plus coutumier de Shakespeare que de Mary Shelley! Evidemment le monstre arrache quelques poitrines pour en extraire un coeur encore palpitant, dècolle une tête d'un simple revers avec queques artifices gores! Ce film donne à Roger Corman la possibilitè de se livrer au mixte des genres, un jeu qu'il a toujours apprèciè! Son dernier film "Frankenstein Unbound" est à la fois un film d'horreur et un film de S.F! Mais derrière le spectacle, il y a aussi un message: à trop jouer avec la science, on finit par se brûler les doigts! A noter la prèsence du regrettè Michael Hutchence, icône du groupe INXS...
A défaut d'être irréprochable (quelques baisses de rythme ça et là), cette énième variante du mythe de Frankenstein a le mérite d'être originale, pour ne pas dire loufoque par moment (à condition de le prendre au second degré) : on y retrouve en effet une sombre histoire d'espace-temps, une voiture qui parle, la présence de Michael Hutchence d'INXS, quelques effets gores et un final assez barré... En bref, c'est une série B fantastique pure et dure qui se laisse regarder avec un certain plaisir. A noter que c'est le dernier film de Roger Corman crédité en tant que réalisateur.