La sobriété volontaire de la narration et de la mise en scène intensifie encore l'émotion palpable tout au long de cette histoire vraie d'une grande humanité... On reste scotchés devant ce film mémorable, à ne pas manquer...
Dernière oeuvre de Christophe de Ponfilly avant que celui-ci se suicide, le thème abordé par "L'étoile du soldat" est cher au coeur du réalisateur: l'Afghanistan et sa guerre contre les soviétiques. Outre des paysages magnifiques, on est frappé par la dimension humaniste du film. La guerre devient vite accessoire pour laisser la place à l'amitié naissante entre un jeune prisonnier russe et des Moudjahidines. C'est beau, triste, assez moralisateur il est vrai mais l'ensemble constitue un excellent film.
Un film à la fois utile et plaisant. Christophe de Ponfilly n'est évidemment pas Kubrick ou Bergman. Sa mise en scène n'est que correcte, avec quelques maladresses: dramatisme de certaines séquences souligné de façon outrancière, voix off un peu trop présente, etc. Mais l'essentiel est ailleurs: dans la dimension quasi-documentaire d'un film qui nous donne à voir l'Afghanistan et les Afghans comme peu l'avaient fait avant lui. Il faut dire qu'il a été intégralement réalisé là-bas, avec les difficultés qu'on imagine, vu le contexte actuel, lorsqu'il s'est agi de rassembler le matériel militaire, de faire vivre l'équipe, etc. On découvre des paysages somptueux, des habitants fiers et attachants, à mille lieux de l'image peu valorisante véhiculée aujourd'hui par les médias. Bien sûr, le regard du réalisateur est subjectif, tant est grand son amour pour ce pays et ce peuple. Mais on ne va pas lui reprocher de défendre ce qu'il aime avec autant de sincérité et d'enthousiasme. D'autant que l'histoire qu'il nous raconte, directement inspirée d'une histoire vraie, est passionnante. Chaleureusement recommandé.
Christophe de Ponfilly a parcouru clandestinement dans les années 80 les montagnes de la vallée du Panjshir au nord –est de l'Afghanistan où il est devenu un proche du commandant Ahmad Shah Massoud, chef de la résistance afghane contre l'envahisseur soviétique. Après avoir réalisé de nombreux documentaires sur la question afghane dont le plus célèbre " Massoud l'afghan ", Christophe de Ponfilly passe à la fiction avec L'étoile du soldat. Le denier film du réalisateur engagé raconte le destin de Nicolaï un jeune russe envoyé de force en Afghanistan pour faire la guerre puis fait prisonnier par les moudjahidines de Massoud. A travers l'histoire de Nicolaï qui a réellement existé, le film nous montre les 2 points de vue du conflit du côté Russe et du côté Afghan. Il permet aussi grâce à la voix off du journaliste de comprendre le contexte géopolitique de la période soviéto – afghane qui a précédé la prise du pouvoir par les Talibans d'une grande partie de l'Afghanistan (devenu un terroir pour les terroristes islamistes encouragés par les Américains et les Pakistanais). Le film commence donc en référence au 11 Septembre 2001... Enfin, l'autre qualité du film est qu'il montre en plus de superbes paysages d'une partie de l'Afghanistan, le quotidiens des moudjahidines afghans, interprétés SVP par des ex compagnons d'armes du commandant Massoud. Certes, L'étoile du soldat du point de vue cinématographique n'est pas un grand film au niveau du scénario ou de la mise en scène mais l'essentiel n'est pas là car il a le mérite de rappeler l'existence de la guerre soviéto – afghane carrément oublié par la plupart de médias de l'époque et de rendre hommage au peuple afghan de la vallée du Panjshir. A noter que l'acteur Sacha Bourdo est remarquable dans l'interprétation de Nicolaï. Ce film est donc à voir en mémoire de Nicolaï, des victimes de la guerre en Afghanistan et de Christophe de Ponfilly, décédé en mai 2006 suite aux blessures de son suicide.
Oui ok c'est nouveau, on parle de l'Afghanistan. Mais est-ce vraiment une raison pour faire un film mal joué et ennuyeux et moralisateur. J'ai eu l'impression de voir un conte pour enfants, moralisateur, ou les méchants et les gentils sont de purs clichés, et qui finalement deviennent amis au nom de l'humanité Que c'est beau! Dommage, l'affiche est pourtant géniale!
Cet ultime film de Christophe de Ponfilly - avant son suicide - est une oeuvre engagée du côté de l'humain, de quelque côté qu'il soit. Visiblement dégoûté par le conflit qu'il a couvert pendant des années en tant que reporter, Ponfilly filme avant tout des hommes et des femmes pris dans un conflit absurde qui les dépasse. Faisant fi des nationalités, l'auteur montre avec nuance que la solidarité peut exister en temps de guerre, que tous les Afghans ne sont pas des terroristes, que tous les soviétiques n'étaient pas des ordures sanguinaires. Bref, il va au-delà des clichés pour livrer un film à forte teneur autobiographique. Alors, bien sûr, ce premier film de fiction transpire la maladresse : l'utilisation de la voix off paraît artificielle et la direction d'acteurs n'est pas toujours au top, mais qu'importe... La sincérité du metteur en scène emporte tout sur son passage, ainsi que sa capacité à tourner des plans grandioses dans les paysages qui ont marqué à jamais son existence. Ayant personnellement eu la chance de croiser la route de M. Ponfilly le temps d'une belle discussion d'une heure et demie, je dois dire que c'est avec une certaine émotion que j'ai regardé les séquences finales, évoquant la mort avec une certaine forme de sagesse. M. de Ponfilly était un citoyen du monde, déchiré par l'absurdité de la situation et dégoûté par les médias officiels, aux ordres du pouvoir. Une fois la nuit venue, nous observerons nous aussi les étoiles et y trouveront la sienne, brillante de mille feux : l'étoile de la vérité.
un très beau film de Christophe de Ponfilly sur l'absurdité de la guerre et en particulier celle menée en Afghanistan dans les années 80. C'est simple, beau et intelligent. bref, le genre de film qui donne à réfléchir, qui touche.
Considérablement déçu. Voilà mon sentiment. Oui je sais, il est fort, il est violent, mais il faut dire que je ne m’attendais pas à ce genre de film, abusé que j’ai été par le titre et le synopsis. Je m’attendais à être immergé au sein d’une guerre fratricide entre afghans et russes, à voir un soldat décoré pour son héroïsme, mais il n’en est rien. Nous sommes même assez loin de ça. Non, "L’étoile du soldat" ressemble davantage à un reportage, qui s’avère être un vrai journal d’information relatif à ce conflit qui a duré trop longtemps, sans aucun parti pris, qui a le mérite de porter à l'écran un sujet rarement traité, voire jamais. Le réalisateur s’est servi de sa propre expérience, tout en rendant hommage à Nikolaï, jeune soldat russe ayant réellement existé. "L’étoile du soldat" est donc une histoire vraie qui dédiabolise les Moudjahidins emmenés par, entre autres, l’emblématique commandant Massoud, cet homme qui essayait de remettre de l’ordre dans la maison. Au beau milieu des paysages de rêve, aussi somptueux qu’hostiles, nous avons là une chronique de vie, à la dimension humaine évidente, ce qui donne une bien belle éthique à cette production aux moyens très limités. Car au final : pourquoi cette guerre ? Qui sont les méchants ? Qui sont les gentils ? Ca, un film de guerre ? Non, c’est plus un documentaire sur la route de la recherche de sa propre identité et de ses convictions que d’autre chose, et qui peut (à défaut de devoir) amener le spectateur à s’interroger.
C'est un film qui montre l'Afghanistan, donc un sujet rare et une vision rare du terrain. Malgré tout on est bien plus proche d'un engagement que d'un réel talent cinématographique.
L'étoile du Guerrier s'inscrit dans une veine réaliste de par sa volonté de montrer une guerre comme elle l'était, et non pas de l'embellir et l'idéaliser comme la majorité des films de guerre américains suintant le patriotisme ( Saving Private Ryan en est l'exemple indigeste parfait ) .
Le premier intérêt du film se situe dans le choix du sujet, la guerre d'Aghanistan de 1979, qui en effet, n'a que très rarement été traitée. Nous nous retrouvons donc devant un document décrivant une parcelle d'histoire peu connue des dilettantes, qui nourrit son spectateur de scènes parfois tragiques, parfois profondément humaines, tout en maintenant un regard très critique et impartial sur les faits.
Christophe de Ponfilly, dont le genre de prédilection reste le documentaire, connaît son sujet. Etant lui-même ami du commandant Massoud (maintenant décédé), on peut accorder une part auto-biographique au film qui ne fait que démontrer l'authenticité qui s'en dégage.
Bien qu'il y ait un côté assez didactique au départ, sans doute issu de son passé de documentariste, le film trouve une ficelle narrative au bout d'un certain temps et permet ainsi au réalisateur de poser son décor, les divers drames de cette guerre, des scènes de genre, bref, de manière plus générale, tout ce qui a une fonction informative, tout en maintenant le spectateur plongé dans une histoire faisant appelle à des sentiments et des effets de styles plus proches du romantisme.
L'étoile du Guerrier est une réussite, dont le seul défaut est peut-être de manquer un peu de vie. On regrette également que le réalisateur n'ait pas plus développer sa réflexion concernant le lien direct entre la guerre d'Afghanistan, la fourniture en arme des Américains et les attentats du 11 septembre 2001, qui est pourtant un sujet intéressant et pour le moins vaste.
Une très belle page d'histoire mentionnée dans des décors sublimes. Dommage que le sous-titrage est à 95% du film avec, aussi, des passages un peu long. A voir tout de même ! c'est moche la guerre !!!
Dans l'étoile du soldat, nous suivons Nikolaï, jeune appelé Soviétique jeté au coeur d'un conflit auquel il ne comprend rien. Malmené par la guerre et son cortège d'horreurs, capturé, maltraité, Nikolaï est pourtant de ceux qui croient profondément et irrémédiablement en la vie et en l'homme. Cette humanité rayonnante et débordante, admirablement portée par un Sacha Bourdo en état de grâce, sera sa seule planche de salut au milieu des épreuves qu'il aura à traverser. Mais le film, déjà fort et beau, prend toute sa dimension lorsque l'on sait que l'histoire de Nikolaï est en grande partie vraie, qu'il fut tourné avec des moyens dérisoires dans un Afghanistan en guerre et que c'est l'interprète principal, suite au décès du réalisateur qui a assuré le bouclage du film ainsi que sa promotion. Avec cet unique long métrage posthume, Christophe de Ponfilly signe une oeuvre humaniste, généreuse et optimiste qui ne peut laisser indifférent.
Réalisé par Christophe de Ponfilly, avec sacha Bourdo, Patrick Chauvel. Ce film est inspiré de ce qu'a vécu le réalisateur en Afghanistan en 1984. Il est lui-meme décédé en 2006. Moi, française née en 1978,ce n'est qu'à partir des événements de septembre 2001 que j'ai réellement commencé à entendre parler de ce pays : l'afghanistan. Pays pauvre avec des belles montagnes situé...je ne saurais meme pas le situer exactement. C'est loin en tout cas, entre l'iran le pakistan...enfin loin la-bas.voila ce que je savais de l'afghanistan. Pourtant 20 ans auparavant le pays était plongé dans l'horreur et l'absurdité de la guerre faisant des millions de morts (population afghane, moudjahidins, soldats russes). Ce film réaliste permet enfin d'ouvrir les yeux sur cette guerre lointaine qui soi-disant ne nous concernait pas!!!!! ce film est réalisé de facon simpliste mais je mets 3 étoiles pour sa portée historique et l'implicattion du réalisateur qui se ressent dans chaque seconde du film. En tout cas l'étoile du soldat est un hommage mérité à nikolaI( qui a réellement existé), aux commandants massoud, Najmoudine et autres moudjahidins en quete de leur liberté. hommage également au peuple afghan qui a souffert...en silence...sans que l'occident réagisse.