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Xyrons
676 abonnés
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5,0
Publiée le 9 juillet 2009
La flûte enchantée est pour moi l’un des meilleur film de Kenneth Branagh. Une mise en scène irréprochable de Kenneth Branagh, comme à son habitude. Un excellent scénario, de belles musiques, de beaux costumes et décors, une belle distribution avec notamment à l’affiche Joseph Kaiser, Amy Carson, Benjamin Jay Davis… Je ne comprends pas pourquoi ce film ne fait pas l’unanimité, 15 / 20.
Il faut vraiment aimer l'opéra et notamment "La Flûte Enchantée" pour pouvoir apprécier le film. Personnellement ça m'a gavée au bout d'un moment. On se sent vite asphyxié dans cette ambiance maladroitement mélodramatique.
Une nouvelle adaptation de la Flûte Enchantée : un bonheur, une attente fébrile! Bergman en 1975 en soulignait la sérénité, Branagh insiste sur le tragique. Un effroi aux premières notes de louverture : le son « pleure » comme un vinyle sur un vieux phono, et puis une saturation dans certains aigus, défaut de prise de son étonnant ! Mais très vite jai été conquise. Jamais je navais ressenti à ce point les émotions des personnages, mieux compris les drames en jeu. Branagh accentue laspect terrifiant de la Reine de la Nuit, son égarement, au point de maudire sa fille et vouloir sa mort par haine de Sarastro. Ses deux airs sont poussés à leur paroxysme dramatique. Jai adoré les effets spéciaux, linvention permanente. La transposition pendant la guerre de 1914 magnifie le sens idéaliste de cette uvre. Le plan-séquence de la colline couverte de tombes blanches aux inscriptions redisant, un peu comme dans « Indigènes » ce quon doit à ces soldats de toutes races, est poignant. Les épreuves dont Tamino doit triompher sont celles des soldats, pas éloignées des épreuves maçonniques du livret. On est pris dempathie pour Tamino, pour le pauvre Papageno dans ses affres, mais surtout lélan de la passion envahit lécran avec le couple Tamino-Pamina. Interprétation saisissante dune partition respectée scrupuleusement, seules les parties parlées diffèrent. Au sujet des polémiques sur la langue anglaise : La Flûte Enchantée est le premier opéra vraiment populaire. Mozart en 1791 utilisa lallemand, la langue vernaculaire, au lieu de litalien. Aujourdhui pour toucher le plus large public possible, il faut passer par langlais, et si cette concession fait davantage connaître Mozart, jaccepte dêtre frustrée de ne pas entendre mon « Zu Hilfe » favori au début. Franchement on oublie vite que cest en anglais ! Ne pas arriver crispé sur ses certitudes apportera bien des joies. De laudace, ce film en déborde ! Mozart, le vrai, qui nétait pas bégueule, aurait adoré!
Du pur Kenneth Branagh : l'opéra de Mozart traduit en anglais pour l'occasion, est passé au crible d'une relecture enlevée et colorée, qui ne sera sans doute pas du goût des puristes, mais qui devrait pouvoir toucher un large public sensible à cette imagerie inventive et joviale. Mais on restera d'accord que rien ne saurait égaler la version d'Ingmar Bergman.
Que Kenneth Branagh retourne sur son "hamlet"!!!Mozart il y a dans ce film,donc,la question:"ou est l'interet du film?"est vite résolue.Mozart,soit.Mais de cinéma,que nenni!A-t'on affaire,justement,a du cinéma ici?Branagh sait-il ce qu'est une mise en scène?Sait-il ce qu'est une transcription?Sa flûte enchantée est une oeuvre totalement barrée qui ressemble plus à un cartoon hystérique qu'à un opéra de Mozart.Le film part dans tous les sens,se perd à représenter bêtement des choses que seuls des plans de visages auraient suffis à nous faire comprendre.Et que Branagh ait réussi à tout,mais alors tout refaire(décors,tank,arrières-plans,foules de personnage...)dans une sorte de 3d approximativement immonde frôle l'insupportable.Les interprètes sont figés(autant facialement que corporellement),la réécriture du texte en Anglais est ridicule,les mouvements de caméra sont saccadés et gerbants,et le pire,c'est la mise en scène pseudo-expressioniste qui frôle,et même touche avec splendeur,la nullité.Quand à l'interprétation de l'oeuvre proprement dite(l'opéra!!!,pas le film),forcément nouvelle puisque réécrite en Anglais,est assez moyenne:les voix arrivent vite à saturation(à cause d'une prise de son nulle),et certains chanteurs plongent dans des vibratos baveux.L'orchestre,lui,suit plutôt bien.Enfin bon,il est clairement mieux d'acheter une bonne version et de l'écouter chez soi sur son poste radio plutôt que de visiter un abîme d'ennui profond et découvrir la vraie laideur de l'image.Au final,on peut crier au plantage total.Flûte alors!
Même si je suis réalisateur, j'appartiens à la catégorie de spectateurs qui ne vais pas régulièrement à l'opéra. Je m'apprêtais donc à rater le film en douceur... Et puis un point très annexe a attiré mon attention: la maison de production française, Idéale audience, à qui l'on doit par exemple "Escadrons de la mort, l'école française" de Marie-Monique Robin ou encore "La dernière lettre" de Frederic Woseman. Une maison exigeante. Pourquoi ne pas les soutenir en voyant leur dernière production?
En plus, selon Le film français, avec 36 000 spectateurs en trois semaines, on peut dire que le film est à l'article de la mort.
Je suis donc allé à la séance du matin de l'UGC Orient Express (par économie) et je n'ai pas regretté mon choix. Avec le recul, quand je vois au générique que les dialogues sont adaptés par Stephen Fry, je comprends mieux le culot du film. C'est simple, Kenneth et Stephen ont pour moi réalisé un "casse", s'emparer d'un opéra déjà excellent de Mozart pour en faire un excellent film qui a son émotion démultipliée par la transposition dans la première guerre mondiale. J'étais ébloui, certains plans me rappelant ceux de Michael Powell ou encore les fameuses lèvres, un certain canapé de Dali, j'adore ce côté très excentrique assez ignoré du côté de chez nous... Voilà, je conseille le film aux anticonformistes qui aiment être transportés hors des sentiers battus. Attention, le film soulève aussi des vagues d'émotions qui ramènent à nos amours les plus fous...
Lyrique! C'est le premier mot qui me soit venu en sortant de la salle...Ce film, malgrès quelques longueurs, est absolument bouleversant de poésie!!! La musique admirablement bien interprêtée y est bien sûr pour beaucoup ainsi que l'interprétation des chanteurs simplement magnifique pour un texte traduit en anglais. Bien sûr avec un tel réalisateur, on ne pouvait que s'y attendre mais l'univers créé est féérique et le rendu sur grand écran vaut largement le prix de la place de cinéma...
Prenez le plus célèbre opéra de Mozart dans la main droite. De la main gauche, saisissez un rejeton (légitime ?) de Baz Luhrmann. Faites quelques tours de passe-passe, secouez un peu : vous obtiendrez cette mise en scène exceptionnelle de "la Flûte Enchantée". Par "exceptionnel", entendez que ce film défie bon nombre de normes et conventions du petit monde de l'opéra. Les puristes, par voie de presse, ont déjà crié au scandale en descendant assez injustement ce film. Certes, l'adaptation de Kenneth Branagh n'est pas exempte de défauts... Ou plutôt, n'est pas exepte de qualités. Le problème, c'est le dosage. Quand les personnages sautent dans les tranchées, sont accrochés aux pales d'un moulin à vent, en font des tonnes... on est ému, on rit et l'on est bien sûr pris aux tripes par la musique de l'aimé des dieux ("Amadeus" en latin). La plastique est superbe, le rythme endiablé ; on se croirait dans un remake de "Moulin rouge" et l'on en redemande. Mais quand la Reine de la Nuit virevolte dans les airs en chantant son aria, on se dit que c'est un peu trop, voire carrément kitsch. De toute évidence, le réalisateur s'est laissé débordé par le syndrome du "je peux faire ce que je veux avec le numérique, alors j'en profite". C'est franchement dommage car en dehors de ces quelques problèmes d'exagération, cette "Flûte Enchantée" est vraiment un beau film. Les acteurs/chanteurs s'en sortent assez bien (même si la Reine de la Nuit, encore elle, a un peu de mal à sortir son contre-fa) et la mise en scène est globalement bonne... et évidemment, il y a la musique, mais là ça se passe de commentaires. C'est donc une oeuvre de bonne facture qui mérite d'être vue et entendue, surtout qu'une place de cinéma reste infiniment moins cher qu'un fauteuil à Bastille.
Musicalement, la traduction en anglais enlève un peu sa saveur à la musique, les voix et l'orchestre sont correctes. De plus cette traduction est adaptée au contexte (Grande Guerre). La réalisation,donc une transposition dans la guerre de 14-18, surprend. On ne s'ennuie pas, les personnages sont crédibles, notamment la reine de la nuit, qui retrouve sa cruauté. Les décors, notamment le château, ont un aspect grandiose.
Tchaïkovski regrettait, comme tous les mélomanes, quune si belle musique ait été composée sur un livret aussi stupide. Il navait pas vu le film de Branagh. Fan de la Flûte pour des raisons musicales, jai été stupéfait par la laideur outrancière et esthétisante des images. Mais cest la première fois que je comprends quelque chose à lhistoire. Branagh a injecté ce quil faut pour actualiser et révéler à ses contemporains la logique dun livret quon croyait abscons. La première parole de lopéra est chantée après la mort de Tamino. Ce qui se passe devient une métaphore de ce qui se passe dans la tête de nimporte qui. Le héros doit comprendre seul, simplement guidé, que la Reine de la Nuit qui lui sauve la vie veut le dominer en suscitant en lui la haine. Chaque détail devient alors compréhensible et sajoute à un puzzle ésotérique. On comprend par exemple que le Serpent terrassé par les servantes de la Reine était une émanation de la Nuit, une excroissance post-mortem de la violence de la bataille, une tromperie. Jai toujours lu que les épreuves imposées par Sarastro formaient une initiation maçonnique. Avec Branagh, cest le film entier qui est un voyage initiatique. Avec Branagh, lopéra devient ce quil est : une parabole sur le choix individuel entre le difficile chemin de linitiation qui mène à la fraternité et au salut et la voie facile de la tentation qui conduit à la violence et à la chute. Il ne sagit plus dintégrer une confrérie prestigieuse et de conquérir une princesse mais dapprendre à distinguer le bien du mal. Les tanks sortant de la bouche de la Reine de la Nuit, cest lourdingue. Mais il faut des symboles forts pour fixer les idées. Ce nest pas comme dans Tosca de Jacquot, où la théâtralité romantique doit souligner le réalisme psychologique. La Flûte nest pas réaliste ni romantique mais symboliste. Un film "publicogogique" de 2006 a révélé un opéra de 1791. Cest trop peu de dire que cette Flûte est historique : elle a enchanté la Flûte.
vraiment très très beaux.. respecte bien l'histoire avec des acteurs vraiment très impressionnant.. Le film tourne autour de l'influence entre le bien et le mal..le fil Nous interroge sur des questions enigmatiques. à voir absolument et meme en dvd..
Film audacieux et créatif.Chaque plan est une merveille d'étonnement et d'invention.Il faut une certaine ouverture d'esprit pour apprécier et oublier les conventions. Très bonne prestation de l'orchestre et des chanteurs. Un film magnifique avec Mozart.
Mon jugement risque probablement d'être partial car je suis un grand fan de Mozart. A tel point que j'ai chez moi, 7 versions de "La Flûte Enchantée" dont celle, évidemment, de Bergman. Il faut voir cet opéra comme une féérie dans le sens théâtral du terme. Nous sommes dans un monde imaginaire où seuls le sentiment des personnages sont réels. Mozart l'a bien écrit dans cette optique là : le théâtre "Aus der Wiener" où elle fut créée le 30 septembre 1791 n'était qu'un petit théâtre de faubourg. Il faut donc la comprendre comme une comédie musicale actuelle s'adressant à des gens qui n'avaient pas les moyens de se payer les grands opéras impériaux. La Flûte est née comme ça et il ne lui manquait que des images à la hauteur de la musique : légères et féériques. K. Branagh l'a très bien compris et c'est la raison pour laquelle son film est réussit car merveilleux. Il nous montre qu'un opéra, loin d'être ennuyeux, peut acquérir une dimension supérieure grâce à la bobine d'un film. La traduction anglaise est adaptée, pas toujours au mot près mais ce n'est pas grave. Grâce aux jeux d'acteurs (parfois certes mals doublés), on a accès à des sentiments qu'on n'aurait jamais dans une salle d'opéra. Jamais je n'avais tremblé comme ça sur l'air de La Reine de la Nuit où en entendant rugir les trompettes "sarastriennes". On sort de là Enchanté (et n'es-ce pas le but) après avoir tremblé et pleuré. Les interprétations du scénario sont originaux mais non dénuées de sens à bien y réfléchir. N'oublions pas que c'est comme ça que Mozart concevait l'opéra, par la mise en scène visuelle. S'il était de ce monde aujourd'hui, il serait le premier à coup sûr à se servir du cinéma et de ses techniques pour faire passer sa musique. Merci, Monsieur Branagh, pour nous avoir offert un FILM qui rend enfin ses lettres de noblesse à l'un des plus populaire opéra de l'histoire. Pour clôturer le 250ème anniversaire de ce Génie de la Musique et du Théâtre, quoi de mieux que cette Flûte là, Enchantée.
On passe un très bon moment avec cette flûte nouvelle. C'est drôle et léger, populaire quoi. On peut suivre très facilement l'intrigue, ce qui change des écoutes sur CD. Cette adaptation est très surprenante, rien à voir avec l'esprit du Dom Giovanni par Losey par exemple, car Branagh n'hésite pas à transposer totalement l'histoire et pousse le vice jusqu'à traduire le livret en anglais. Mais au final on obtient une oeuvre nouvelle qui sert parfaitement la musique de Mozart, soulignant même habilement son universalité et son intemporalité.