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Un visiteur
2,5
Publiée le 10 août 2010
L'univers de la justice nous ouvre ses portes. Mentalement parlant, du suicidaire au manipulateur, ils sont tous différent et sont condamnés pour des délits. Le film nous dévoile l'attente du jugement de ces différentes personnes. Très beau reportage malgré une répétition acharné qui nous lasse. Dommage.
Immersion totale. 14 individus, hommes ou femmes, toxicos ou voleurs, escrocs ou clandestins; 14 profils humains face à la justice. Jamais voyeur, cet excellent documentaire de Depardon rend hommage au délicat métier des magistrats, avocats, substituts du procureur, sans les glorifier pour autant; tout en mettant en relief les parcours difficiles de ces délinquants en herbe ou déjà affirmés. Entre justifications, mensonges, aveux, sermons; on ne prend jamais parti, mais on est complétement impliqué. Pas de gentil ni de méchant, juste deux humains, si différents et en même temps si proches; l'un qui fait son boulot, l'autre qui tente de survivre. Un bijou d'humanité.
Raymond Depardon a filmé pendant plusieurs semaines au sein des bureaux de la 8ème section du Palais de justice de Paris. Il a filmé plusieurs entretiens de personnes arrêtées en flagrant délit par la police où, à l’issue de leur garde à vue, elles sont conduites au Palais de justice dans les locaux de la préfecture de police, pour comparaître.
On assiste à une tragédie en 3 actes, au fil des rencontres au sein du Palais, face à une psychologue mandatée par le parquet, le substitut du procureur (Michèle Bernard-Requin, que l’on retrouvera 10 ans plus tard dans le rôle de la juge dans 10e chambre - Instants d'audience - 2004) et l’avocat commis d’office.
La longue série d’interrogatoires, filmés en plan fixe, nous offre un panel de protagonistes tous aussi divers et variés, pêle-mêle, on y retrouve des affaires de vols à la sauvette, vols à l’étalage, un toxicomane, une alcoolique, une escroquerie au bonneteau, des faits de menaces physiques et coups et blessures, des injures envers des agents de la force publique, des dégradations (graffitis) dans une rame de métro, …
On y retrouve aussi le cas de Muriel Leferle, une jeune femme de 22 ans, toxicomane, séropositive & prostituée. Il y avait tellement de rushs pouvant être exploitées que le réalisateur a décidé de lui consacrer tout un film (Muriel Leferle - 1999).
Délits flagrants (1994) nous donne l’occasion de découvrir de l’intérieur l’itinéraire procédural de ces personnes, de leur arrivée au dépôt jusqu’à l’entretien avec leur avocat. Des entretiens particulièrement captivants.
Très intéressant de faire une suite 10 ans plus tard à flagrants délits. Autant le film de 1983 semble être d'une autre époque, autant ce dernier pourrait sembler avoir été tournée en 2015. La France a énormément changé dans les années 80 mais depuis on voit que malgré le numérique, la France a beaucoup moins changé. Les thématiques des délits fragrants sont les même qu'aujourd'hui : sans-papier, prostitution, drogue... Je reproche à ce film de diffuser uniquement des auditions, alors que le premier film suivait une brigade de police donc on reste à l'intérieur d'un huis clos avec beaucoup d'humanité mais qui reste un peu trop à la surface.Très intéressant de faire une suite 10 ans plus tard à flagrants délits. Autant le film de 1983 semble être d'une autre époque, autant ce dernier pourrait sembler avoir été tournée en 2015. La France a énormément changé dans les années 80 mais depuis on voit que malgré le numérique, la France a beaucoup moins changé. Les thématiques des délits fragrants sont les même qu'aujourd'hui : sans-papier, prostitution, drogue... Je reproche à ce film de diffuser uniquement des auditions, alors que le premier film suivait une brigade de police donc on reste à l'intérieur d'un huis clos avec beaucoup d'humanité mais qui reste un peu trop à la surface.
Raymond Depardon posait en 1994 sa caméra dans les bureaux de la 8ème section du Palais de justice de Paris et nous proposait, à travers une série de plans fixes, quatorze séquences de confrontation entre un prévenu pris en flagrant délit de vol, d’agression ou d’escroquerie, et un substitut du procureur. Ces moments rares, quasiment jamais vus à l’écran, offrent à voir une palette intéressante de personnalités confrontées à la justice, leurs petits arrangements avec la vérité, mais aussi les failles et les fragilités de ces gens un peu paumés. Vu aujourd’hui, Délits flagrants illustre aussi une certaine France des années 90. Parfois drôle, parfois plus dur, mais toujours captivant.
Encore un excellent documentaire de Depardon, ici sur le milieu judiciaire français. J'insiste, tous les films de Depardon sont à voir. Accessibles au plus grand nombre, les films de Depardon, par l'empathie et l'humilité avec lequelles le réalisateur filme ces gens, des deux côtés de la justice mériteraient une plus large diffusion, notamment télévisuelle. Ca nous changerait des reporters sensationnels, creux et indigestes.
Depardon fourbit ses armes dans le domaine judiciaire. 9 ans plus tard, il pondra "instants d'audience", sensiblement supérieur par de nombreux aspects. Ici, pas d'accusation ni de défense, simplement un récit, tantôt amusant, tantôt pitoyable, de mis en cause entrant dans le bal judiciaire.
Un documentaire trés instructif sur le fonctionnement de la justice et le travail du juge d'instruction. Sans fioriture, en plan fixe, "Délits Flagrants" est l'un des docu clés du travail de Depardon.
Le dispositif tend à la neutralité, bien sûr impossible à atteindre. Le substitut du procureur à droite, le prévenu à gauche, qui a une quinzaine de minutes pour expliquer les circonstances de son délit. Le temps est court quand on parle mal le français, quand il y aurait trop de choses à dire pour faire comprendre son acte. On ressent la difficulté de la situation pour les deux êtres qui se font face. Et souvent le système paraît absurde.
Un magnifique reportage nous montrant la vie dans une commissariat de police des années 80. Depardon et sa caméra se faisant oublier dans la brigade, notre immersion et notre impression de présence est immense. Des moments humoristiques et touchant voire bouleversant nous entraîne dans un rythme très lent et très agréable. Un chef d'œuvre à la base des reportages actuels que l'on retrouve le soir à la télévision mais qui n'a pourtant rien à voir avec ceux-ci. À regarder !
Documentaire très dépouillé qui montre la vie quotidienne des juges pour les petits délits. On se rend compte que les délinquants sont des pauvres gens, des paumés et que la justice n’a pas un travail facile. Le paradoxe du procureur général qui aide le délinquant à se trouver des excuses et qui par la suite devra représenter l’accusation est frappant.