Plusieurs courts métrages qui faisaient initialement partie de Fantasia 3, un projet avorté du studio Disney, ont tout de même été terminés et mis à disposition du public. Cette semaine, coup de projecteur sur Un par un. Il raconte comment, guidés par une plume colorée, les enfants d'un village africain se mettent à fabriquer des cerfs-volants et vont du même coup, se créer de formidables souvenirs.
Tout part de l'artiste Lebo M. qui durant les années 90 écrit, compose et interprète une chanson, One by One, prévue pour faire partie du long métrage événement Le Roi Lion, que prépare Disney. La scène qu'elle accompagne est finalement coupée du montage final et la chanson reste dans les cartons de la firme aux grandes oreilles. En 1997, elle est néanmoins réutilisée comme entracte dans la comédie musicale Le Roi Lion, pour une scène similaire à celle du synopsis de ce qui deviendra le court métrage Un par un.
Lorsque le projet d'un Fantasia 2006 est évoqué, centré sur les musiques du monde, l'adaptation de l'entracte "One by One" en segment du film d'animation est lancée. A la réalisation, on trouve Pixote Hunt, employé Disney depuis 1982 et sa participation à Fun with Mr. Future (un court métrage avec une tête en animatronic) et il signera ensuite le plus célèbre Bernard et Bianca au pays des kangourous. Pour One by One, il est épaulé par Dave Bossert, qui travailla comme "animateur d'effets" sur Basil, détective privé (1986), La Belle et la Bête (1992) ou Aladdin (1993).
Contrairement à d'autres courts métrages rescapés de Fantasia 3 comme Lorenzo ou Destino, Un par un porte complètement la patte esthétique du studio Disney. Plus "terre à terre" que les deux titres précités, il est aussi plus positif. Lorsque Fantasia 3 est finalement annulé, Un par un en pâtit plus que les autres et finit dans les bonus du DVD édition spéciale du Roi Lion 2 : l'Honneur de la Tribu. Et contrairement à Lorenzo ou Destino, il n'aura pas les honneurs d'une sortie en salles, sera donc inéligible aux Oscars, et restera encore plus confidentiel qu'il ne l'était. On vous assure pourtant qu'il mérite la redécouverte.
Le court métrage "Un par un" :