Mike Zonnenberg, le réalisateur de SOCIAL KIDS – Le sac n’hésite pas à citer ses sources : Danny Boyle, Guy Ritchie, Matthew Vaughn… Sur une musique tirée de 28 jours plus tard ou de Kick-Ass, les héros de ce court film parodique dealent comme dans Trainspotting, s’entourloupent comme dans Layer Cake et se bastonnent comme dans Snatch. Le look du méchant, une grosse brute obsédée par le ballon rond, rappelle tout de suite la tronche de Robert Carlyle dans son personnage ulta-violent de Begbie. Deux jeunes glandent dans un quartier défavorisé quand ils tombent sur un sac rempli de cartes Panini à l'effigie de grands joueurs de foot. Ça tombe bien : dans la rue, tout le monde se les arrache ! A eux la fortune : ils n’ont plus qu’à refourguer la marchandise à moitié prix aux jeunes du coin, tous accros au foot. Enfin… Jusqu’à ce que le proprio du sac se lance sur leurs traces.
On retrouve tous les codes cinématographiques qui ont fait la renommée du cinéma social britannique à la fin des années 1990 : voix off, musique cool, astuces de montage pour jouer avec l’espace et le temps, fétichisme de la culture sociale : foot, maisons en briques rouges, tuning, sales gosses, bastons entre clans, survêtements, surnoms et les inévitables deals, en remplaçant l’addiction à la drogue par l'addiction au foot. Y a pas à dire : on ne s’est pas senti aussi bien depuis le but d’Archie Gemmill contre la Hollande en 1978 !
Et pour en savoir plus sur le film :
www.socialkids-lesac.fr
Gauthier Jurgensen