Nicolas Saada, le réalisateur d’Espion(s) et Benoît Delépine (sans son habituel binôme Gustave Kervern) ont tourné deux courts métrages commandés par Ciné + et Mk2 Agency pour illustrer cette apocalypse tant attendue, qui doit nous tomber dessus vendredi 21 décembre 2012 !
Pour Nicolas Saada, la fin du monde se passe en compagnie de Bérénice Bejo et Frederick Wiseman (à retrouver début 2013 dans notre prochain dossier « Un cinéaste peut en filmer un autre »). Alors qu’un vieil homme tente d’alarmer les passants, une femme se rend à son travail, à la Bibliothèque Nationale de France. Soudain, les sirènes retentissent. On croit d’abord à un test, tel qu’on l'entend à midi chaque premier mercredi du mois. Et puis la panique s’installe. Il faut évacuer les lieux. Il faut appeler sa famille. Mais… plus de réseau.
En évitant le sensationnel, Nicolas Saada parvient avec Aujourd'hui à donner pleinement un sentiment de réalisme, et à couvrir la fin du monde du point de vue collectif, comme du point de vue intime. Régalez-vous :
Aujourd'hui
Chez Benoît Delépine, naturellement, la fin du monde est plus loufoque ! Filmé en un étonnant plan-séquence immobile, Enfin la fin propose de contempler de loin les derniers instants de notre planète. D’abord, un homme seul s'adonne au qi gong. Puis, quelques silhouettes traversent le cadre, marchant de plus en plus vite. Et la panique s’installe. Les personnes âgées chutent, lâchant leur déambulateur, on court s’abriter, même les policiers sont hystériques ! Les plus calmes sont une troupe d’artistes de rue qui repeignent un mur en blanc. Mais pourquoi ? Probablement pour les besoins de leur plus beau numéro, le dernier.
Et selon vous, demain, la fin du monde, ça sera comment ?
Gauthier Jurgensen