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    "Howl": l'enfant terrible

    On pourrait croire, en ce moment, que l'enfant terrible est à la mode au cinéma. Que ce soit en France avec "Un heureux événement" ou aux USA avec "We need to talk about Kevin", l'incompréhension autour de la maternité est en vogue. Ce court-métrage d'animation aborde cette même idée d'une façon forte et originale.

    Les traits sont incisifs, les couleurs sombres (les réalisateurs ont opté pour un noir et blanc très contrasté), l'animation est très épurée, l'intrigue de Howl en est d'autant plus forte. Film de fin d'études réalisé à quatre mains par Natalie Bettelheim et Sharon Michaeli (ils sont tous deux issus de l'Académie des Arts de Bezalel d'Israël), le film aborde de façon assez directe et crue (aucune parole n'est prononcée, seuls des bruits désarticulés sont émis par les deux personnages) les peurs éprouvées autour de la maternité. Pur fantasme ou fable réaliste? Le recours à l'animation permet de jongler entre les deux et mêler les genres afin de créer le malaise chez le spectateur. Ce film tombe à pic au moment même où l'art et la psychanalyse remettent sur le tapis les vieux débats autour de la nature complexe de l'enfant. Les récentes études de Boris Cyrulnik sur le suicide des enfants en bas âge sans oublier les nombreux mélos diffusés cette semaine sur nos écrans le prouvent.

    Le film "Howl"

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