Deux étudiants en cinéma à l'école CinéCréatis ont décidé de revenir sur une innovation cinématographique qui a vite été délaissée au profit des expériences visuelles, il s'agit de l'odorama. Ils nous font part, par le biais d'interviews de (faux) spécialistes, des évolutions technologiques qu'a connu le cinéma, de l'expérience marginale qu'a constitué l'odorama et de la folie tentée par John Waters pour son film Polyester... Mais une question se pose assez vite, tout cela n'est-il qu'info ou intox?
Odorama, documenteur?
Même si l'expérience du cinéma odorant s'est avérée peu fructueuse, celui-ci a bel et bien existé et souffle ses trente bougies cette année. Le court-métrage Odorama s'amuse pourtant à prendre l’Histoire à contre-pied en expliquant que le principe de du cinéma olfactif a été le déclencheur même d’une révolution technologique et a profondément bouleversé le paysage cinématographique. Ce qui, évidemment, est faux. Les réalisateurs avouent s'être inspirés des grands faux-documentaires à la Peter Jackson (Forgotten Silver : l’histoire d’un néo-zélandais, prétendu inventeur du cinéma mais totalement oublié et ignoré)
"Waters Closet"
Dieu du mauvais goût, John Waters a été l'un des premiers a expérimenté l'odorama pour son film Polyester (réalisé en 1981). Les spectacteurs pouvaient alors humer les exhalations d'un parfum, d'un aliment ou encore d'excréments par le biais de capsules odorantes à gratter durant le film. Fait qu'explique avec passion le spécialiste Louis Marais totalement imaginé par Maxime Alvarez-Perez et Guillaume Heulard.
Odorama, le film
Dounia Georgeon
