Montre jamais ça à personne, le documentaire de Clément Cotentin sur son grand frère Orelsan est disponible sur Prime Video.
- contenu partenaire -
Il a vécu de très grands moments de solitude
En 2006, Orelsan participe au Unkut Contest : un tournoi de clash organisé par Booba avec Diam’s, Omar Sy et Rim’K dans le jury. Ses meilleurs amis (son frère, Gringe et ses producteurs Ablaye et Skread) pensent qu’Orelsan va se faire remarquer grâce à son talent pour les punchlines et l’impro, mais rien ne se passe comme prévu. Sûr de lui, Orelsan démarre sa battle… et se fait d’emblée huer. Il est éliminé au premier tour : retour à son boulot de gardien de nuit d’hôtel. Mais les textes qu’il avait écrits pour Unkut Battle n’ont pourtant pas terminé à la poubelle... Ce n’est pas son unique moment de solitude puisqu’en 2008, lors de son tout premier concert à la Boule Noire, Orelsan oublie tout simplement d’allumer son micro. Un coup de flip duquel il se sauve en beauté comme le dévoile le 3e épisode du documentaire.
Il était vidéaste avant l’ascension des Youtubeurs
La mauvaise expérience du Unkut Contest donne à Orelsan l’envie de s’accrocher au rap, sans pour autant savoir comment se faire réellement connaître. On est en 2006 et le réseau social Myspace commence à avoir du succès. Il s’inscrit alors sur le site et poste sur son profil des sons, vidéos et clips maison pendant 2 ans. Petit à petit, le concept prend et son univers si particulier devient viral, jusqu’à l’immense bruit suscité par la sortie de St Valentin en 2007.
Ce qu’il a fait après la polémique Sale P*te
Février 2009 : Orelsan sort son premier album studio Perdu d’avance. Il est alors adoubé par le public et la critique pour son écriture novatrice alliant technique, humour et anecdotes qui permettent de s’identifier à lui. Mais alors qu’il cartonne et qu’il est programmé dans des festivals, Orelsan est rattrapé par la polémique autour du morceau Sale P*te, pour des paroles jugées sexistes. Le tourbillon médiatique démarre, le débat politique s’en mêle et il est poursuivi devant les tribunaux. Le rappeur voit toutes les dates de sa tournée annulées et les chiffres de son album chuter. “J’avais envie de tout arrêter”, lance Orelsan devant la caméra de son frère Clément Cotentin en commentant cet épisode de sa carrière. Au moment de sa tournée avortée, le rappeur est parti un mois aux Etats-Unis avec sa famille pour se ressourcer, ne faisant plus de musique et prenant au passage beaucoup de poids : “J’crois que je déprimais en fait, je me le redis maintenant après-coup.”
Skread n’était pas à la création de La Terre est ronde
Le 4e épisode nous plonge dans la passionnante conception de l’album Le Chant des sirènes, avec nouvelle identité masquée, régime draconien, relooking, le tout sous la direction du réalisateur David Tomaszewski qui reprend son image en main. On y apprend aussi une anecdote surprenante. Alors qu’il manque un vrai tube pour porter le disque et qu’Orelsan planche sur le texte de La Terre est ronde depuis de longs mois, Skread, le producteur de toujours et meilleur ami du rappeur quitte le studio pour un rendez-vous.
C’est à ce moment qu’Orelsan construit ce morceau qui transforme sa vie et lui fait remporter la Victoire de la musique du meilleur album de musiques urbaines en 2012.
Son premier Zénith de Paris a failli virer au drame
Avec l’immense succès du Chant des sirènes, Orelsan fait salle comble jusqu’à se produire au Zénith de Paris pour une date unique, le 16 octobre 2012. Un concert pour lequel le rappeur avait de grandes ambitions. Entre les réglages des effets de lumière et de son, un grand écran, une liste de guests interminable, des accessoires et costumes et même un piano à queue à fixer en hauteur, l’équipe technique prend conscience qu’elle n’est pas sûre de pouvoir assurer le show. A une heure du début du concert, Orelsan et les artistes n’ont pas encore pu répéter. “On a arrêté les balances, les gens entraient dans la salle”, explique Ablaye. Une séquence aussi stressante que réjouissante lorsque l’on connait la manière donc le concert s’est finalement déroulé.
Sa relation avec Gringe est plus complexe et émouvante qu’elle n’y paraît
Les fans le savent bien, Gringe et Orelsan sont amis depuis le tout début et rappaient pour se marrer en formant le duo Casseur Flowter dès la fin des années 90, en hommage aux voleurs de Maman, j’ai raté l’avion. L’épisode 5 revient sur cette longue amitié et sur la manière dont le succès d’Orelsan l’a fait évoluer. Alors que tout le monde pensait que Gringe allait percer bien avant Orelsan grâce à son charisme et son don inné pour le rap, lui est retourné sur les bancs de la fac. En 2012, lors de la création de l’album Orelsan et Gringe sont les Casseurs Flowters, Orelsan est rodé à l’écriture tandis que Gringe “largué” selon ses propres mots. Si l’on suit comment le tandem a donné naissance au film Comment c’est loin et à la série Bloqués, on entrevoit surtout la personnalité torturée de Gringe et leur relation émouvante. “On l’a un peu perdu parfois, puis il est revenu…, lance Skread. C’est Gringe, on l'aime comme ça.” “J’suis au chaud sous l’aile d’Orel, confie Gringe. Avant de suivre mon pote dans la musique (...) je donnais pas cher de ma peau.”
Personne ne croyait en Basique
En 2016, le rap a évolué, les instrus ne sont plus les mêmes et Orelsan part seul dans un chalet pour concevoir son nouvel album… un album qu’il avait d’abord pensé chanté et non pas rappé. Il écrit pourtant son premier morceau, Basique, que Skread remanie pour lui donner son envergure sonore et rythmique. “Basique, au début, on le fait écouter à des gens qui travaillent autour de nous, ils disent “c’est une catastrophe, faut pas sortir ça !” explique le producteur. C’est Paradis, sa chanson d’amour sur son couple de 7 ans avec Ahélya qui est considéré comme le single à sortir pour porter l’album. Skread croit dur comme fer et insiste pour que Basique sorte en premier. Le succès est encore plus grand qu’ils auraient pu l'espérer : les politiques reprennent la formule, Manu Payet le parodie aux César…
Il a failli rater les Victoires de la musique 2018
Alors que La Fête est finie triomphe et qu’Orelsan est en pleine tournée, ce dernier est nommé 3 fois aux Victoires de la musique. Problème : le soir de l'événement qui se tient à Paris, il donne un concert à Genève. Afin de ne pas annuler la date, Orelsan échafaude un plan avec son équipe. La salle de concert se trouvant à côté d’un aéroport, ils embarquent donc dans un avion juste après la sortie de scène et arrivent à temps à la cérémonie. “Il y a des gens du public de Genève qui m’ont dit que le temps de rentrer chez eux, ils ont allumé la télé et bam ils nous voient”, raconte Orelsan. A la clé : 3 trophées, dont celui de l’artiste masculin de l’année pour Orelsan qui vient sur scène interpréter de manière simple et basique San, l’un de ses morceaux le plus intimes.
Il prépare son grand retour
La fin de la série documentaire lève le voile sur une information qui va donner l’eau à la bouche de tous les fans : “Ce n’est que le début !” Comme le laissent entrevoir plusieurs images, Orelsan a profité du confinement pour préparer son prochain album. Et ce n’est pas tout puisqu’il est aussi parti à Los Angeles avec Skread et Ablaye, mais aussi son frère et sa caméra, ce qui pourrait bien annoncer une saison 2 à cette série-documentaire passionnante...
