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Le temps du Festival Séries Mania, la ville de Lille devient le terrain de jeu des sériephiles en quête de nouvelles productions à découvrir. Du 26 août au 2 septembre 2021, nos expert(e)s passionné(e)s vous font vivre ce festival international consacré aux séries télévisées du monde entier.
Aujourd'hui, l'équipe de Spotlight débriefe une série touchante et décalée de la Compétition Française : Jeune et Golri, où l'humoriste Agnès Hurstel tente de percer dans le milieu du stand-up tout en s'adaptant à son nouveau statut de belle-mère.
Du côté de la Compétition Internationale, on ira du côté de l'Islande pour la série Blackport, une plongée dans un village vivant de la pêche dans les années 1980 qui sera confronté à une politique des quotas.
On évoque également deux séries du Panorama International présentées en avant-première : Time, thriller carcéral britannique avec Sean Bean et Stephen Graham, et Kevin Can F**k Himself, une comédie noire méta qui se moque des stéréotypes de genre dans les sitcoms.
Notre invité du jour est Clément Rémiens, acteur phare du feuilleton Ici tout commence sur TF1.
Journalistes : Mégane Choquet / Jérémie Dunand / Julia Fernandez / Lucie Reeb
Réalisation : Ando Raminoson / Constance Mathews
Jeune et Golri (Compétition Française)
Pour sa série, créée avec Léa Domenach et Victor Saint Macary, l'humoriste Agnès Hurstel se livre avec tendresse sur ses angoisses, ses questionnements et sa passion du stand-up. Si le tournant dans la vie de Prune, héroïne de Jeune et Golri, démarre par son idylle avec Francis, un quarantenaire déprimé qui retrouve une seconde jeunesse avec elle, c'est surtout grâce à sa relation avec Alma, la fille de Francis, que la jeune femme comprend ce qu'elle veut vraiment. Malgré un début brouillon, Jeune et Golri se révèle être une proposition décalée, émouvante et très réaliste sur une génération désabusée, libérée et décalée. La mise en scène mélancolique apporte une touche de poésie à cette série bien écrite et très rythmée. Le casting s'en tire impeccablement, notamment Jonathan Lambert, Paul Mirabel, Marie Papillon, Nordine Ganso, mais surtout la jeune Jehanne Pasquet, qui fera craquer n'importe quel coeur insensible.
Blackport (Compétition Internationale)
Ce drame social islandais nous transporte au milieu des années 1980, au moment de la mise en place de quotas de pêche par le gouvernement islandais,qui va bouleverser l’équilibre de tout un village. Secrétaire à la mairie, Harpa profite d’un accident tragique pour sauver la ville de la faillite et créer un empire de la pêche, grâce au nouveau système de quotas. De 1983 à 1991, Harpa, son mari et leurs amis d’enfance vont devoir adapter leur activité et leur mode de vie à l’évolution de la société islandaise, tout en tentant de rester unis… Si la forme est très classique, et si au premier abord on se demande ce que va bien pouvoir raconter la série, Blackport, en se concentrant sur un enjeu local, nous offre une histoire qui est finalement beaucoup plus politique et économique que nous aurions pu le penser. Lucie Reeb
Kevin Can F**k Himself (Panorama International)
Allison (jouée par Annie Murphy, vue dans Schitt’s Creek) est l’archétype de la femme de sitcom. Quand elle apprend que l'avenir parfait qu'elle envisageait est impossible, elle élabore un plan pour reprendre le contrôle de sa vie. Création originale de la chaîne câblée AMC, Kevin Can F**k Himself surprend par son concept original : celui d'intervertir le genre de la sitcom et celui du drame classique. Toutes les scènes en présence de Kevin sont tournées à la manière d’une sitcom, avec plan large, couleurs vives, blagues qui fusent et rires enregistrés. Mais dès qu’il sort de la pièce, changement de ton et de genre : nous sommes transportés tout droit dans un drame. Ce système met en lumière le cauchemar dans lequel Allison se sent enfermée tout en offrant une déconstruction du genre de la sitcom, qui met rarement l’accent sur des rôles féminins forts. Lucie Reeb
Time (Panorama international)
Nouvelle série de Jimmy McGovern (Accused, Broken) qui sera prochainement diffusée sur Canal , Time nous plonge dans l’horreur du système carcéral britannique à travers l’histoire de Mark Cobden (Sean Bean), un enseignant et père de famille condamné à une peine de 4 ans de prison pour avoir tué un homme dans un accident de la route. En prison, il rencontre Eric McNally (Stephen Graham), un agent pénitentiaire bienveillant et honnête qui fait de son mieux pour protéger ceux dont il a la charge. Au-delà de son réalisme saisissant, Time nous happe surtout grâce aux trajectoires croisées de ses deux héros, qui voient leurs certitudes et leurs lignes de conduite voler en éclat. Mark est rongé par la culpabilité et devient la cible facile d'autres prisonniers. Quant à McNally, il se retrouve face à un dilemme et doit choisir entre ses principes et la sécurité de sa famille. Sean Bean, que les fans de Game of Thrones connaissent bien, et Stephen Graham, que l’on a vu à la télévision dans Boardwalk Empire et au cinéma dans This is England et Public Enemies, sont tous les deux d’une justesse folle et livrent des performances bouleversantes. Une mini-série en 3 épisodes à ne pas rater.