De quoi ça parle ?
Un groupe de scientifiques appartenant au Projet Noah, dirigé par Jonas Lear, travaille sur un dangereux virus, découvert trois ans plus tôt en Bolivie et capable de transformer tous ceux qu'il touche en vampires assoiffés de sang. Mais si ses effets secondaires extrêmement indésirables et mortels parvenaient à être maîtrisés, ce virus pourrait également constituer une avancée incroyable pour la science puisqu'il a aussi pour propriétés d'immuniser contre toutes les maladies existantes.
Amy Bellafonte, une fillette de 10 ans orpheline depuis peu, est alors choisie pour subir des tests et c'est l'agent Brad Wolgast qui est chargé de l'enlever et de la ramener jusqu'au centre de recherches du Projet Noah. Mais, contre toute attente, Wolgast, pris d'affection pour Amy, va décider de la protéger à tout prix, conscient de l'horrible créature qu'elle pourrait devenir, et ils vont ensemble tenter d'échapper à ceux qui vont dès lors les pourchasser sans relâche.
Depuis le 14 janvier sur Fox aux États-Unis. Aucune chaîne française n'en a encore annoncé l'acquisition.
À quoi ça ressemble ?
C'est avec qui ?
The Passage marque le retour à la télévision de Mark-Paul Gosselaar, révélé en 1989 par son rôle de Zach Morris dans la série culte Sauvés par le gong. Vu depuis dans NYPD Blue, Raising the Bar, ou encore Franklin & Bash, le comédien aujourd'hui âgé de 44 ans a donc pour objectif avec cette nouvelle série de faire oublier les échecs récents de Truth Be Told et de Pitch, ses deux dernières tentatives sur le petit écran, qui n'ont pas convaincu et ont été annulées après seulement une saison en 2015 et 2016 respectivement. Ce détour par le case fantastique sera-t-il gagnant ? Réponse dans quelques semaines, mais on peut déjà dire que le premier épisode de The Passage, diffusé hier soir sur Fox, a réalisé un bon score d'audience en réunissant 5,2 millions d'Américains, pour un taux de 1.3.
Face à Mark-Paul Gosselaar, les amateurs de séries ne manqueront pas de remarquer la présence au générique de Henry Ian Cusick (Lost, Scandal, The 100), dans la peau du scientifique Jonas Lear, de Caroline Chikezie (Les Chroniques de Shannara) dans le rôle de Nichole Sykes, ou encore d'Emmanuelle Chriqui (Entourage, Mentalist), qui campe Lila Kyle, l'ex-femme du héros Brad Wolgast. Quant à la petite Saniyya Sidney, qui partage le haut de l'affiche avec Gosselaar et prête ses traits à Amy Bellafonte, on a notamment pu l'apercevoir au cinéma dans Les Figures de l'ombre et dans Fences, mais elle trouve ici avec The Passage son tout premier vrai rôle important à l'écran, à seulement 12 ans.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Les vampires semblent de nouveau avoir la cote sur le petit écran depuis quelques temps, avec les lancements récents de A Discovery of Witches et de Legacies, deuxième spin-off de la franchise Vampire Diaries. La chaîne Fox tente donc à son tour de renouveler un genre un peu usé avec The Passage, adaptation de la trilogie littéraire de Justin Cronin, qui sur le papier tout du moins, ainsi que dans ses thématiques, semble davantage se rapprocher de The Strain et de sa veine horrifique et apocalyptique que des suçeurs de sang romantiques ou ados des séries précédemment citées. Mais une fois les 43 minutes du pilote de The Passage passées, un constat un peu décevant s'impose : la série créée par Liz Heldens et produite par Ridley Scott et Matt Reeves ne remplit jamais vraiment sa promesse, malgré un potentiel certain.
En effet, alors que toute la mythologie autour des vampires, dont l'origine remonte à un virus découvert lors d'une expédition en Bolivie, a de quoi intriguer au cours des premières minutes et pourrait bien constituer l'élément le plus prometteur de l'intrigue de cette nouvelle série, elle n'est qu'effleurée durant ce premier épisode et semble avoir volontairement été reléguée au second plan. Le vrai coeur de The Passage réside alors dans la relation Brad-Amy et, le point positif, c'est que l'alchimie entre Mark-Paul Gosselaar et la jeune Saniyya Sidney est palpable dès leurs premières séquences ensemble et que l'on s'attache, grâce à leurs prestations, assez rapidement à ces deux personnages que le destin a lancé dans une réelle quête de survie. La série est donc plutôt réussie en ce sens, et renverrait presque à Stranger Things et à son duo quasi père-fille Hopper/Eleven, mais on en attendait forcément un peu plus d'une telle série qui, pour un drama vampirique, ne nous montre quasiment aucune créature, lésine sur l'horreur, et lorgne davantage vers un mix entre road movie et chasse à l'homme vue et revue. Sauf que The Gifted est passée juste avant sur la même chaîne et que personne n'en redemandait vraiment.
Malgré tout, le pilote de The Passage se regarde sans trop de déplaisir et offre la promesse d'une série assez classique - voire formulatique - mais divertissante et portée par des comédiens de talent. On regrette juste que, contrairement à The Strain, qui jouissait évidemment de plus de libertés puisque diffusée sur la chaîne câblée FX, The Passage ait opté pour une approche un peu plate, en mode série d'action, et dénuée d'effets horrifiques ou gores. Pour le moment du moins. Mais si le reste de la saison ne se contente pas d'accumuler les courses poursuites entre gentils et méchants pas si méchants que ça (après tout les scientifiques veulent simplement sauver le monde d'une épidémie mondiale) et trouve un moyen d'approfondir davantage sa myrhologie, alors Fox tient peut-être une série qui saura nous surprendre et offrir aux fans de séries conspirationnistes et de science-fiction leur nouvelle dose de mystère hebdomadaire immanquable (là où Manifest peine vraiment à remplir le contrat). Allez, on y croit un peu.