De quoi ça parle ?
Dans une Amérique dirigée par un parti politique ultra-radical, la NFFA (New Founding Fathers of America, les Nouveaux Pères Fondateurs de l’Amérique), une fête nationale a été instituée pour redresser l’économie et faire chuter la criminalité. Une fois par an, pendant douze heures, le peuple américain peut enfreindre toutes les lois, y compris celles qui les empêchent de s’entretuer. Cette fête annuelle s’appelle La Purge. On en profite ou on reste cloîtré chez soi.
Cette année, trois destins vont se croiser. Un Marine de retour au pays est à la recherche de sa sœur, ex-toxicomane sortie en secret de sa clinique pour rejoindre une secte qui croit en la rédemption par le sacrifice : elle va s’offrir à la Purge. Une femme carriériste qui travaille dans la finance doit passer une nuit au bureau pour boucler un contrat avec ses collègues et décrocher une belle prime. Enfin, un jeune couple humaniste espère obtenir le financement d'un projet caritatif en se rendant à une cérémonie donnée par des membres du NFFA en l’honneur de la Purge annuelle.
La soirée ne fait que commencer et chaque personnage devra lutter pour sa survie jusqu’au lever du jour.
A quoi ça ressemble ?
C'est avec qui ?
William Baldwin, Lili Simmons, Amanda Warren, Gabriel Chavarria, Hannah Emily Anderson, Colin Woodell...
Ça vaut le coup d’œil ?
Tout fan des films qui se respecte voudra sans doute voir The Purge puisque cette série produite chez Blumhouse Production est chapeautée par le réalisateur et scénariste des opus cinématographiques : James DeMonaco. Le concept n’a pas été récupéré par des petits malins qui pensent pouvoir le manœuvrer au risque d’en perdre la saveur : la Purge est restée entre les mains des experts.
Rappelons que la franchise de films qui est à l’origine de cette série a connu un succès grandissant, en France comme à travers le monde. Le dernier opus, sorti au début de l’été 2018, était un prequel : American Nightmare : Les Origines. C’est le seul à avoir franchi le million d’entrées dans l’Hexagone. La fête américaine fictive a donc ses fidèles, de plus en plus nombreux. Alors pourquoi passer sur petit écran quand le succès existe déjà au cinéma ?
Facile ! Le format série n’empêche pas les longs métrages. Le premier permet aux créateurs de The Purge d’explorer davantage cette nuit de folie où tous les crimes sont permis, tandis que les seconds ne disposant que de 86 à 109 minutes pour dérouler leur scénario ne se concentraient que sur la menace de l’homicide et comment en réchapper. Avec ses dix épisodes, cette série peut prendre le temps de sonder la possibilité d’autres crimes et leurs conséquences.
The Purge : la série issue de la saga American Nightmare en exclusivité pour les abonnés français d'Amazon Prime VideoLe pilote ne raconte que les préparatifs quelques heures avant une nouvelle Purge. Comme dans les films, la plupart des citoyens américains n’y participent pas et se barricadent chez eux. Les autres, plus enthousiastes, aiguisent leurs armes et fabriquent leurs plus beaux masques. On sent tout de même que, socialement parlant, c’est assez mal vu de se réjouir le soir de la Purge. Explorer l’impact d’un tel événement sur la société qui l’a secrété constituait à la fois l'argument majeur des films et leur plus grande lacune, puisqu'ils n’avaient pas le temps de s’y attarder. C’est un plaisir de prendre enfin le temps de se consacrer à la Purge et à ses conséquences logiques ou inattendues.
On regrette une certaine timidité sur le format, notamment sur la violence, pourtant centrale, qui a été sacrifiée dans la conversion du grand au petit écran. Dans le premier épisode, pas une goutte de sang. Même le premier assassinat de cette célébration du crime est filmé en ombres projetées. Quant au déroulé des événements, on aurait pu croire que la série offrait une occasion sans précédent de pouvoir assister à une Purge presque en temps réel (10 épisodes pour 12 heures à couvrir). Là aussi, l’astuce est passée à la trappe au bénéfice d'une narration en montage alterné, permettant de suivre trois histoires simultanées.
Là où les longs métrages devaient se concentrer sur un seul aspect de la Purge à la fois, cette série permet de creuser davantage, mais aussi plus proprement, ce qui décevra sûrement les amoureux du cinéma de genre.
Les masques terrifiants sont de retour dans la série The Purge !
La violence urbaine est là aussi
James DeMonaco, le créateur de la série
Le réalisateur des trois premiers films et scénariste de la saga entière est aux commandes.