De quoi ça parle ?
Bénédicte, journaliste de retour à Nantes sa ville natale, est à la recherche de son enfant arraché par ses parents quand elle était adolescente. Son travail la plonge au coeur de trois enquêtes passionnantes et émouvantes questionnant les liens familiaux menés par une femme qui a besoin de trouver une vérité intime derrière les faits divers.
Philippe Le Roux / FRANCE 2
Libre adaptation d'une série danoise
La série Ben est adaptée de la série danoise Dicte (dont il existe trois saisons), diffusée à partir de 2013 dans son pays d'origine, puis à l'international. La volonté d'adaptation française est à l'initiative de la production, Capa Drama. "Cette série sortait du lot par son mode de narration, dans ce qu'elle racontait", explique Arnaud Figaret, producteur.
"Cette histoire d'une femme qui a grandi chez les Témoins de Jéhovah avec une certaine vision du monde induite par cette croyance, et qui a un moment s'en affranchit en y laissant quand même des plumes, et surtout en ayant perdu de vue l'enfant qu'elle a eu, c'est vraiment un démarrage très très fort", développe Anne Rambach, co-scénariste de la série avec Marine Rambach.
Un grand espace pour les rebondissements, creuser un vrai sujet de société à fond
S'il était hors de question de toucher au personnage principal et à ce point de départ, Ben est présentée comme "une adaptation très très libre" de Dicte, selon ses producteurs. "On s'est vraiment éloignés du format original. Ce sont des formats de 2x52 minutes. Ce qui nous a permis de développer beaucoup plus les trajectoires des personnages. Ça permet de creuser l'empathie des personnages." "On a la possibilité de le traiter en nuances, de gérer les contradictions qu'on peut avoir sur un sujet... Ça permet d'avoir un grand espace pour les rebondissements, de creuser un vrai sujet de société à fond", complète Anne Rambach
Philippe Le Roux / FRANCE 2
Réalisme et humanité
Récemment au casting du Mystère du lac pour TF1, Barbara Schulz a joué dans de nombreuses séries et fictions télé. Pour Ben, c'est avant tout le réalisme de la série qui l'a intéressée. "Ce qui m'a plu, c'est le côté très réaliste de l'histoire, des personnages… Et tout ça écrit d'une façon qui n'est jamais explicative. Il y avait énormément de choses à jouer. Parfois il y a de faux beaux rôles. On a l'impression que c'est merveilleux mais on ne fait que transmettre des informations…
Parfois il y a de faux beaux rôles !
Là, par son histoire personnelle, les Témoins de Jéhovah, cet enfant… Il y a plein de strates. Quant à l'aspect journalistique, il était très intéressant parce qu'elle a un côté irrévérencieux, culotté… C'est un beau personnage."
"Souvent on se projette des choses sur les métiers, complète Samir Guesmi, qui campe un flic attachant. Un prof est comme ça, un flic est comme ça… Le travail qu’on a fait avec Akim [Isker, réalisateur], avec Sigrid [Bouaziz, comédienne], c’était très concentré sur la nature des rapports qu’ils avaient entre eux, sur la problématique du moment dans l’épisode. Et on se rendait compte après qu’il était flic. Il y a autant d’individus que de flics. Il a son humanité, ses tics, ses failles, ses insomnies… Et la comédienne Sigrid Bouaziz, également flic pour la série, d'ajouter : "il y a beaucoup d’inventivité dans l’écriture des personnages. Il y a beaucoup de jeu dans les rapports."
"Ce qui m’a intéressé, c’est de prendre des êtres humains et de les filmer dans leur complexité, poursuit le réalisateur des 6 épisodes, Akim Isker. Apporter une forme de pudeur dans la façon de filmer. (...) Faire une série qui se rapproche au plus juste des rapports professionnels dans la police ou chez les journalistes, mais aussi des rapports humains. Donc l'idée c'était de rencontrer des journalistes dès que possible.
On a eu un petit coup de chance : on a visité la terrasse de Ouest France pour l'éventualité de tourner et ils sont devenus de vrais partenaires. On a tourné chez eux, ça nous a permis de les rencontrer. Barbara les a rencontré ; on pouvait leur poser des questions. (...) Ils ont pu nous raconter quelques histoires croustillantes, qui moi m'ont vraiment inspiré pour pouvoir alimenter un peu la direction du jeu. "On a tourné au milieu d'eux, pendant qu'ils travaillaient. Ce sont leurs vraies réactions", ajoute Barbara Schulz.
Philippe Le Roux / FRANCE 2
En piste pour une saison 2 ?
Sachant que la série dont s'inspire Ben a été développée sur trois saisons, peut-on s'attendre à une saison 2 en France ? Ce n'est pas exclu, mais rien n'est encore signé. La saison 2 n'a pas été commandée mais les scénaristes y travaillent déjà, avec des objectifs précis en tête. "Une des choses qui nous avait frappé dans les débuts de la série danoise, c’était l’importance de la présence des enfants et des jeunes dans les histoires, indique la scénariste Anne Rambach.
Une porte d’entrée sur la société qui est insuffisamment exploitée
On a l’intention de maintenir cette présence, plus que dans la série originale car on trouve que c’est peu traité. On représente assez peu les rapports entre les adultes, les jeunes et les enfants dans notre société. On trouve que c’est un bon sujet. C’est intéressant parce qu’aujourd’hui il y a tellement d’enjeux sur la jeunesse, tellement de difficultés et d’espoirs aussi. Il y a tellement de choses à faire. C’est une porte d’entrée sur la société qui est insuffisamment exploitée. Donc on va continuer à traiter des affaires dans lesquelles il y a des jeunes et des enfants."
>>> Ben : coup d'envoi sur France 2 mercredi 11 avril à 20h50, avec Barbara Schulz, Samir Guesmi et Sigrid Bouaziz, adapté de la série danoise Dicte.
