Les premières minutes de la très prometteuse série de science-fiction "Missions", qui débutera le 1er juin sur OCS City :
Missions
Les 4 premiers épisodes de la très attendue Missions, série de science-fiction française créée par Julien Lacombe, Ami Cohen, et Henri Debeurme, ont été présentés en avant-première à Séries Mania mardi, et ils n'ont pas déçu. Véritable déclaration d'amour au cinéma de SF (de Alien à Interstellar) et aux séries, la nouvelle pépite d'OCS City, à découvrir dès le 1 juin, impose un vrai style réussi et nous fait croire à cette conquête de Mars, malgré des moyens limités. Et ses cliffhangers haletants, passés un premier épisode d'exposition, donnent envie d'en voir (beaucoup) plus.
Before We Die
Before We Die, que l'on doit à l'équipe de la série Don't Ever Wipe Tears Without Gloves, déjà remarquée à Séries Mania en 2013, se démarque des nombreux polars nordiques noirs grâce à la relation entre Hanna (Marie Richardson), une femme flic, et son fils Christian (Adam Palsson), qu'elle a fait accuser de trafic de drogue il y a queques années, et qui lui sert aujourd'hui d'indic, sans qu'elle ne le sache. Un twist qui apporte toute sa tension dramatique au récit, qui nous happe et qui ne nous lâche plus. Et le fait qu'Adam Palsson soit d'un charisme fou et électrique ne gâche rien.
Below the Surface
Produite par Adam Price (Borgen), la série danoise Below the Surface, centrée sur une attaque terroriste dans une rame de métro de Copenhague, fait partie des séries coup de poing présentées à Séries Mania cette année. Avec son thème on ne peut plus d'actualité, le terrorisme, elle nous prend aux tripes par sa vision réaliste du sujet, et par sa façon de mettre en lumière le ressenti des otages et de leurs familles, et de questionner le rôle des médias, entre factualité et sensationnalisme.
Kim Kong
Après Au service de la France, Arte poursuivra dans les mois à venir dans le genre de la comédie avec Kim Kong, mini-série en 3 épisodes dans la veine de L'Interview qui tue et de Tonnerre sous les tropiques, qui voit un réalisateur de films d'action se faire kidnapper par un dictateur asiatique qui veut le forcer à réaliser un remake de King Kong. Une belle découverte du festival, portée par Jonathan Lambert et Frédéric Chau, excellents dans leurs rôles, qui en plus de faire rire dissimule une très belle ode au cinéma.
White Gold
Présentée en première mondiale, dans le cadre du marathon comédie, avant même sa diffusion au Royaume-Uni sur la BBC Two, la comédie White Gold est une petite bouffée d'air frais à l'humour décapant et jouissif. Une plongée dans le quotidien, dans les années 80, de jeunes vendeurs au sein d'une entreprise de double vitrage, qui n'hésitent pas à arnaquer leurs clients pour assurer une vente. Avec un Ed Westwick étonnant (et très drôle), loin du Chuck de Gossip Girl, dans la peau d'un vendeur beau gosse, charismatique, et arrogant au possible.
Born to Kill
Lancée jeudi au Royaume-Uni, Born to Kill, créée par Tracey Malone et Kate Ashfield, est une mini-série coup de poing, portée par la prestation épatante de la révélation Jack Rowan, qui campe un adolescent qui va tout à coup laisser s'exprimer les pulsions meurtrières qui l'habitent. La naissance d'un serial killer racontée en 4 épisodes glaçants et fascinants, qui on l'espère ne tardera pas à être achetée par une chaîne française.
The Swell
La mini-série néerlandaise The Swell a le mérite de proposer quelque chose qui s'éloigne des polars et autres thrillers chers aux fictions européennes. Dans la lignée du Jour d'après, mais en plus réaliste, cette série palpitante et spectaculaire (malgré des moyens qu'on imagine bien moindre comparés aux productions américaines), centrée sur le déferlement d'une tempête d'une force sans précédent, parvient à nous tenir en haleine en entrecroisant les destins d'habitants et de membres du gouvernement en proie au pire. Prenant et déchirant.
Clique
Produite par Bryan Elsley, le créateur de Skins, et créée et écrite par sa fille, Jess Brittain, Clique, sorte de Skins un peu plus mature et sombre, séduit d'emblée par son mélange entre teen drama paillette à la Gossip Girl et quête identitaire teintée de polar, qui nous plonge dans la tête de ces adolescentes sur le point de devenir adultes. Une série qui nous emporte dans son mystère, et qui devrait sans aucun doute finir par arriver en France après une diffusion en mars au Royaume-Uni.
On va s'aimer... Un peu beaucoup
Diffusée prochainement sur France 2, la série judiciaire teintée de comédie (romantique) On va s'aimer... Un peu beaucoup, qui nous plonge dans le quotidien d'une mère et d'une fille qui travaillent dans le même cabinet d'avocats spécialisé dans le droit de la famille, ne renouvelle pas le genre mais bénéficie d'un atout de taille : la comédienne Ophelia Kolb (vue récemment dans Dix pour cent) qui apporte une fraîcheur et un dynamisme assez rare à l'héroïne, Audrey, qui lui ont valu le prix d'interprétation féminine de la compétition française lors du festival.
American Gods
Disponible dès le 1er mai en France sur la plateforme Amazon Prime Video, American Gods est évidemment l'une des très grosses attentes de 2017 en terme de séries américaines. Son premier épisode, projeté en avant-première à Séries Mania, est une claque visuelle (on en attendait pas moins de Bryan Fuller) d'une ambition assez folle. Seule frustration : si l'on n'a pas lu le roman de Neil Gaiman, il faudra attendre les épisodes suivants pour vraiment comprendre de quoi parlera la série, puisque le pilote pose surtout les bases.
Apple Tree Yard
Diffusée en début d'année au Royaume-Uni et attendue prochainement en France sur Arte, la mini-série Apple Tree Yard sort tout d'abord du lot pour la prestation exceptionnelle d'Emily Watson, dans la peau d'une femme qui va voir son existence complètement chamboulée. Mais cette série en 4 épisodes, qui commence comme le récit d'une aventure entre deux inconnus, prend rapidement un tournant plus dramatique et choquant, et nous retourne pour nous laisser complètement bouleversés. Un joli tour de force.
Bonus : Master of None - saison 2
Avant son arrivée le 12 mai sur Netflix, un avant-goût de la saison 2 de Master of None nous a été donné lors d'une projection des 2 premiers épisodes en présence d'Aziz Ansari. Et le moins que l'on puisse dire c'est que cela semble annoncer une seconde saison de très haute volée tant ces 2 épisodes, qui se déroulent en Italie, sont encore plus drôles, plus poétiques, et donc plus réussis que la déjà très bonne saison 1. On a vraiment hâte de voir la suite.