Comment va Marisol en cette saison 3, après les événements tragiques qui l'ont frappée en saison 2 ?
Ana Ortiz : Elle va bien. Très bien. C'est un papillon désormais : elle a évolué comme elle en rêvait. Elle contrôle sa vie. Elle a sorti un best-seller. Elle a lancé sa propre entreprise (...) Elle n'a plus besoin d'homme dans sa vie, en tout cas elle ne se définit plus à travers eux. C'est plus épanouissant pour elle. Et c'est plus amusant à jouer pour moi. Mais elle a quand même rencontré ce garçon super sexy, absolument magnifique...
Parlez-nous de lui : qui est Jesse, cet employé qui la fait craquer ? Quel type de relation ils partagent ?
Leur histoire est accidentelle en quelque sorte. Elle n'avait pas prévu de tomber amoureuse. Marisol est très conservatrice, vous savez. Elle sait être professionnelle. Mais vous l'avez vu ? Il est tellement beau ! Il l'a totalement séduite. Et ça commence comme un flirt, ce n'est pas nécessairement voué à durer. Ils se cherchent, s'amusent... Mais ça va finir par devenir plus sérieux entre eux. C'est là que ça se complique pour elle. C'est toujours là que ça se complique pour elle ! Elle n'est jamais très chanceuse en amour.
C'est une saison plus chaude, qui repousse un peu les limites...
Oui, parce que c'est la saison des "Devious Men" ! Nous avons Gilles Marini, Nathan Owens qui joue Jesse, ou Cristian de la Fuente... cette fois ce sont eux qui se baladent en sous-vêtements ! C'est amusant d'inverser un peu les rôles et ça permet de faire monter la température.
Est-ce que les intrigues de la saison 2 ont des répercussions sur la dynamique de groupe, entre les filles ?
Du fait de l'évolution de Marisol, les autres filles la chambrent beaucoup et lui répétent de ne surtout pas oublier qui elle est, d'où elle vient. Que ce sont elles ses amis, pas eux, pas les autres. Marisol est partagée entre ces deux mondes, c'est intéressant à jouer. Nos scènes préférées avec les autres actrices sont celles où on est toutes ensemble. En coulisses aussi, ça nous permet de faire les pipelettes et dire du mal.
Comment fait-on pour générer encore du buzz en troisième année ?
C'est difficile. Mais nos fans sont si impliqués et si vocaux que ça nous donne beaucoup d'énergie et renouvelle notre enthousiasme. Et c'est grâce à eux que nous sommes toujours à l'antenne. C'est vrai que c'est compliqué de venir en interview et vendre la série en disant que la nouvelle saison sera différente, encore meilleure que la précédente... Et d'un autre côté, je suis là avec des gens formidables à Paris pour parler de la série dont je suis très fière. On ne peut pas se lasser de ça !
Y'a-t-il des choses traitées en saison 1 et en saison 2 que vous ne vouliez plus faire en saison 3 ?
S'ils m'avaient mise à nouveau en couple avec un mâle dominant, je crois que ça ne m'aurait pas plu. Mais ce n'est pas le cas. Ils ont su garder la série fraîche.
Combien de temps peut-elle encore durer ?
Vous voyez, la force de notre série, c'est qu'ils peuvent changer le casting au bout d'un moment. Ils ne sont pas obligés de toutes nous garder. Un peu comme Urgences à l'époque. De nouveaux médecins arrivaient au fur et à mesure, d'autres partaient comme George Clooney... On pourrait faire la même chose : changer de femmes de ménage, ou changer certains employeurs. Et puis les nouveaux personnages qui sont arrivés cette saison ont redynamisé Devious Maids et c'est comme ça chaque année.
Plusieurs séries centrées sur des personnages féminins latinos arrivent cette année, comme "Superstore" avec America Ferrera. Vous pensez que "Devious Maids" a lancé une tendance ?
Superstore va être géniale, très drôle. Je n'arrête pas de demander à America de me donner un rôle de guest. Je vais débarquer sur le plateau, ce sera plus simple ! Oui, nous avons ouvert des portes. Mais je crois qu'Ugly Betty a été la première. Après, soyons clairs : c'est aussi une question de public. Nous avons aux Etats-Unis une large frange de la population latine qu'on ne peut ignorer et qui représente une audience potentielle forte. On surfe sur cette vague et c'est très bien ainsi.
Ce été, "Devious Maids" était proposée sur Lifetime en duo avec une excellente nouveauté, "Unreal", sur les coulisses d'une émission de télé-réalité. L'avez-vous vue ?
Oui, j'adore cette série ! Les actrices sont géniales (...) C'est à la fois déprimant et hyper rassurant : on sait que tout ça est faux au final ! Tout est manipulé : ces femmes ne sont pas vraiment comme on nous les présente. Et puis la créatrice a travaillé sur le Bachelor, elle maîtrise son sujet.
Nous avions déjà rencontré Ana Ortiz lors du festival de Monte Carlo 2014 :
L'affiche de la saison 3 de Devious Maids, très Desperate Housewives.
Dans la saison 3, Marisol ouvre sa propre agence de femmes de ménage.
Et elle fait la rencontre de Jesse Morgan (Nathan Owens), d'abord son employé et bientôt plus...
Ana Ortiz est surtout connue pour son rôle de Hilda dans Ugly Betty.
En parlalèle de Devious Maids, elle a fait une apparition l'an dernier dans la série Murder et la comédie Blackish.
Elle sera évidemment de retour dans la saison 4, tout juste commandée par Lifetime.