Glauques, malsains, violents, gores... Il y a des films qui ne laissent personne indifférent. D'Orange mécanique à Irréversible, en passant par Cannibal Holocaust, Massacre à la tronçonneuse ou le récent Grave, focus sur 15 oeuvres très dérangeantes dans notre diaporama ci-dessus.
La bande-annonce de "Grave" :
Orange mécanique (1971)
Adapté du roman d'Anthony Burgess, le transgressif Orange mécanique de Stanley Kubrick nous plonge dans un 21e siècle où règnent la violence et le sexe. Alex, jeune chef de bande exerçant avec sadisme une terreur aveugle, est emprisonné et devient cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité... Une impressionnante satire sociale interrogeant le rapport de l'homme à la violence.
Massacre à la tronçonneuse (1974)
Difficile de ne pas citer le classique Massacre à la tronçonneuse lorsqu'il s'agit d'évoquer une oeuvre dérangeante. Près de 50 ans après sa sortie en salles, cette plongée au fin fond du Texas est toujours aussi terrifiante. Atmosphère poisseuse, scènes glauques et angoissantes, et puis ce monstre inspiré du tueur en série Ed Gein... Le cauchemar de Tobe Hooper est toujours aussi marquant.
Salò ou les 120 journées de Sodome (1975)
Dans la république fasciste fantoche de Salò, quatre notables enlèvent des adolescents de la région pour les emprisonner dans un somptueux palais et les soumettre à leurs désirs... Libre adaptation des Cent vingt journées de Sodome du Marquis de Sade, critique de la société capitaliste, le cruel Salò ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini est à ne pas mettre entre tous les regards.
Irréversible (2002)
Une femme se fait violer par un inconnu. Son compagnon et son ex-petit ami décident de se faire justice eux-mêmes. En 2002, la présentation houleuse d'Irréversible à Cannes donne le ton : le film de Gaspar Noé est un véritable choc, très éprouvant, dont la singularité est de contrebalancer scènes insoutenables (un viol de 9 minutes, les coups d'extincteur...) et moments de bonheur intense.
Cannibal Holocaust (1980)
Cannibal Holocaust raconte l'histoire d'une équipe de journalistes se rendant dans la jungle amazonienne à la recherche de vrais cannibales. Le film de l'Italien Ruggero Deodato, particulièrement violent et choquant, a fait scandale en raison des rumeurs selon lesquelles des comédiens auraient été véritablement tués.
Requiem for a Dream (2000)
Avec Requiem for a Dream, qui narre la descente aux enfers d'un junkie, de sa petite amie et de son meilleur pote, Darren Aronofsky frappe un très grand coup. Avec une mise en scène virtuose, il signe un film sur la drogue d'une puissance redoutable, particulièrement éprouvant pour le spectateur plus il va crescendo. Une oeuvre coup de poing dont il est difficile de ressortir indemne.
Grave (2016)
Interdit aux moins de 16 ans, Grave narre l'histoire d'une adolescente dont la famille est végétarienne. Lorsqu'elle intègre une école vétérinaire, on la force à manger de la viande crue en guise de bizutage. Le film, qui aborde le thème du cannibalisme, regorge de scènes franchement dérangeantes. A noter que des spectateurs se seraient évanouis lors d'une projection au Festival de Toronto.
Eraserhead (1977)
Un homme, abandonné par son amie qui lui laisse la charge d'un enfant prématuré, s'enfonce dans un univers fantasmatique pour fuir cette cruelle réalité. Tel est le pitch d'Eraserhead, premier film de David Lynch, oeuvre difficile, expérimentale, dérangeante, flippante même, qui annonce clairement ce que sera la signature d'une grande partie de la filmographie du réalisateur de Mullholand Drive.
Crash (1996)
Un couple dont la vie sexuelle s'essouffle quelque peu va trouver un chemin nouveau et tortueux pour exprimer son amour grâce... aux accidents de voiture. Perturbant, n'est-ce pas ? Avec Crash, adapté du roman de J.G. Ballard, David Cronenberg signe une oeuvre à nulle autre pareille, particulièrement crue, aux frontières de l'expérimental. Le film a remporté le Prix Spécial du Jury à Cannes.
Audition (1999)
Un producteur veuf décide de se remarier. Lorsqu'un ami organise une audition pour une série télévisée fictive afin de lui trouver une nouvelle compagne parmi les candidates, une jeune et jolie jeune femme se présente. Avec Audition, le Japonais Takasi Miike propose un petit sommet d'angoisse psychologiquement éprouvant, dont la conclusion se révèle particulièrement perverse.
Antichrist (2009)
Antichrist, c'est l'histoire d'un couple en deuil qui se retire dans un chalet isolé où il espère sauver son mariage. Mais la nature reprend ses droits... Comme souvent avec le cinéaste danois Lars von Trier, la provocation, le malaise, l'étrange et l'angoisse ne sont pas très loin. Au menu ici : mutilation, hallucinations et scènes de sexe non simulées...
Henry, portrait d'un serial-killer (1986)
Hanté par une enfance martyre, Henry Lee Lucas tue, seule manière pour lui de se libérer de ses démons. Ecumant les routes des Etats-Unis, il choisit ses victimes au hasard... Le film Henry, portrait d'un serial-killer, inspiré de la vie du tueur en série Henry Lee Lucas, est tellement violent qu'il a fallu attendre quatre ans avant qu'il ne sorte en salles aux Etats-Unis.
Taxidermie (2003)
Présenté à Cannes en 2006, le film hongrois Taxidermie, interdit aux moins de 16 ans, raconte les histoires d'un grand-père, d'un père et d'un fils pas vraiment comme les autres. "J'espère juste avoir réussi à faire un film instinctif sur la perfection et l'imperfection de l'Homme", déclare le réalisateur György Pálfi à propos de cette oeuvre riche d'images franchement perturbantes.
The Human Centipede (2009)
Human Centipede, c'est l'histoire de deux jeunes Américaines qui se retrouvent cobayes d’une expérience chirurgicale inédite : le médecin chez qui elles se sont retrouvées après une panne en pleine forêt entend créer un mille-pattes humain en les reliant entre elles par un seul et même tube digestif. On aura rarement vu pitch (et film) plus dérangant. A noter que deux suites ont vu le jour.
A Serbian Film (2010)
Un ancien acteur X reçoit une offre qu’il ne pourra refuser… Torture, sadisme appuyé, virée sordide dans l'univers du porno, scènes de viols (notamment d'un nouveau-né)... Tel est le menu très dérangeant de A Serbian Film, interdit aux moins de 18 ans, censuré dans plusieurs pays et qui serait, selon son réalisateur, une parabole sur la société et les souffrances endurées par le peuple serbe.