Diana Prince sera de retour le 12 aoûr dans "Wonder Woman 1984" :
Un jour sur Terre
Le tout premier plan du film, une vue de la Terre depuis l'espace accompagnée par une voix-off, rappelle très fortement les toutes premières pages de DC Univers Rebirth, reboot de l'univers sur papier initié en 2016, à ceci près que le monologue est alors signé Wally West. Mais cette similitude n'est sans doute pas anodine car, comme son modèle, le long métrage véhicule des messages d'espoir et d'optimisme.
De Gotham City au Louvre
Qui aurait cru voir des camions siglés Wayne Enterprises dans les rues de Paris ? C'est pourtant ce que nous offre la scène d'ouverture de Wonder Woman, avec ces transporteurs qui apportent à Diana (Gal Gadot) la photo d'elle et ses compagnons prise pendant la Première Guerre Mondiale. Un cadeau de Bruce Wayne qui, pour une fois, n'a pas voulu passer inaperçu.
La Justice League s'annonce - Episode 1
Si le récit de Wonder Woman se suffit à lui-même, sa scène d'introduction l'inscrit dans un univers connecté où la Justice League était alors sur le point de se former, comme le "JL" de la plaque d'immatriculation le tease. Le nombre 828 semble en revanche avoir été choisi arbitrairement, car il ne renvoie à aucun comic book qui aurait du sens dans ce contexte.
La Justice League s'annonce - Episode 2
Cet easter egg liant Wonder Woman et Justice League n'est certes présent que dans une scène coupée. Mais difficile de l'y rater : alors qu'Etta Candy (Lucy Davis) briefe Sameer (Saïd Taghmaoui), Charlie (Ewen Bremner) et Chef (Eugene Brave Rock) sur leur mission et leur distribue des plans, on aperçoit un document représentant l'une de ces Motherboxes d'origine extra-terrestre dont Steppenwolf (Ciaran Hinds) tente de s'emparer dans le long métrage de Zack Snyder sorti quelques mois plus tard. Mais, comme dans la version cinéma de Batman v Superman, ce clin-d'œil a été laissé de côté.
D'un musée à l'autre
La scène d'ouverture nous montre que Wonder Woman (Gal Gadot) a fui les États-Unis depuis la mort de Superman, et vit désormais à Paris, avec un bureau situé au Musée du Louvre, reconnaissable, entre autres, à ses pyramides en verre. Un clin-d'œil aux comic books des années 90, dans lesquels Diana était conversatrice au Musée des Antiquités de Gateway City.
So 70's
Dans la scène d'ouverture, qui la montre dans son bureau du Louvre, Diana Prince (Gal Gadot) porte un pull à col roulé, qui renvoie à ceux de Lynda Carter lorsque le personnage était en civil dans les saisons 2 et 3 de Wonder Woman, série dont elle a été l'héroïne entre 1975 et 1979.
Costume récent
Le look de Wonder Woman ayant régulièrement évolué pendant ses presque huit décennies d'existence, les costumiers du long métrage n'avaient que l'embarras du choix pour habiller Gal Gadot. En faisant quelques petits changements par rapport à ce qu'avait proposé avec Batman v Superman, ils se sont tournés vers une apparence proche de celle qui était la sienne dans les comic books du reboot "Rebirth" initiés en 2016. Soit l'année de sortie du film de Zack Snyder, qui a peut-être inspiré les dessinateurs.
Bienvenue au Paradis
Lors de son court séjour chez les Amazones, Steve Trevor (Chris Pine) donne aux lieux l'appellation de "Paradise Island". Ce qui n'était autre que le nom de l'île de Wonder Woman dans les comic books, avant d'être remplacé par Themyscira.
Amazone de premier plan
Incarnée par la boxeuse américaine Ann Wolfe, Artemis n'a qu'un petit rôle dans les scènes se déroulant sur Themyscira. Il s'agit pourtant d'un personnage important dans les comic books, puisqu'amené à prendre la succession de Diana dans le costume de Wonder Woman au cœur des années 90.
Arme divine
Si le final vient remettre nos certitudes en question, en même temps que celles de l'héroïne, le début du film nous fait croire que le "Tueur de Dieu" n'est pas l'Amazone mais bien cette épée provenant de la mythologie… de Batman. Car elle appartient avant tout au personnage de Deathstroke, qui devait être l'ennemi de l'Homme Chauve-Souris dans le long métrage réalisé par Ben Affleck. La présence de l'arme dans Wonder Woman était-elle une manière de préparer le terrain pour l'arrivée du mercenaire ?
Ennemi réel
Si plusieurs personnages du film sont fictifs, ce n'est pas le cas d'Erich Ludendorff, ici incarné par Danny Huston, qui a été le général en chef des armées allemandes pendant la Première Guerre Mondiale (où il autorisé l'usage du gaz moutarde, comme le montre le long métrage) et n'est pas mort pendant le conflit mais en 1937, après avoir soutenu la première tentative de coup d'état d'Adolf Hitler avant de se détourner de lui et de son parti nazi.
Dr. Poison change de look
Contrairement aux comic books dans lesquels elle est née en 1942, le Dr. Poison porte ici un masque qui ne lui recouvre pas les yeux mais la partie du visage ravagée par ses expériences sur le gaz moutarde. Un choix qui rappelle le look de Jack Huston (dont l'oncle Danny incarne le Général Ludendorff dans le film) dans la série Boardwalk Empire mais qui renvoie surtout à l'un des précédents longs métrages de l'interprète de la méchante, Elena Anaya : La Piel que Habito de Pedro Almodovar, que Patty Jenkins aime particulièrement.
Caméo miraculeux ?
Un autre dieu qu'Arès se cache-t-il dans le film ? C'est la question que l'on peut se poser en voyant cet illusionniste qui parvient à se défaire de ses chaînes dans les rues de Londres. Ce n'est sans doute pas un hasard si ce dernier est aussi visible dans le champ, et tout porte à croire qu'il s'agit-là de Scott Free, alias Mister Miracle, personnage appartenant à l'espèce des Nouveaux Dieux, créé par Jack Kirby en 1971. Originaire d'Apokolips, il est parvenu à échapper au grand méchant Darkseid (qui sera au cœur de la version longue de Justice League) pour se rendre sur Terre, où il a prêté main fort à la Ligue des Justiciers. Ce caméo annonçait-il que la Warner avait des plans d'avenir pour lui ? On notera en effet sa présence parmi tous les héros de l'intro DC Comics que l'on retrouve désormais au début des films et séries.
Retour aux origines
Si vous êtes habitués aux comic books récents mettant Wonder Woman en scène, dans lesquels le personnage est une femme noire, le look d'Etta Candy (Lucy Davis) dans le film de Patty Jenkins vous aura peut-être surpris. Ce dernier renoue, en réalité, avec l'apparence de ses débuts, en 1942, lorsqu'elle était une étudiante et la meilleure amie humaine de l'héroïne. Moins utilisée pendant les décennies qui ont suivi, elle est revenue en tant qu'agent des services secrets à la fin des années 80.
Essayage longue durée
Lorsque Steve Trevor (Chris Pine) revient vers Etta Candy (Lucy Davis) dans le grand magasin de Londres, celle-ci lui annonce que Diana (Gal Gadot) en est à l'essayage de la "tenue 226". S'il s'agit là d'une manière de souligner la durée de la session shopping, le choix du nombre n'est sans doute par arbitraire et renvoie au 226ème numéro des aventures de Wonder Woman : le dernier épisode de la série mémorable écrite par Greg Rucka (remercié dans le générique de fin), où la relation entre l'héroïne et Superman est mise à mal lorsque l'Amazone décide de tuer Maxwell Lord. Lequel sera d'ailleurs l'un des méchants de la suite du film de Patty Jenkins.
Incognito
Désireux de faire en sorte que Diana (Gal Gadot) paraisse "moins saisissante" et ne se fasse pas remaquer, Steve (Chris Pine) ajoute des lunettes à la nouvelle tenue de l'Amazone. Un clin-d'œil pour le moins évident au Superman de 1978, où il suffisait juste d'un paire de double-foyers pour que le super-héros (Christopher Reeve) passe inaperçu dans la peau de Clark Kent.
Allée Wonder Woman !
La scène au cours de laquelle Diana (Gal Gadot) sauve Steve (Chris Pine) d'un coup de feu alors qu'ils ont été pris au piège dans une ruelle par les sbires du Général Ludendorff est aussi un clin-d'œil au Superman de 1978 et à ce moment où Clark (Christopher Reeve) protège Loïs Lane (Margot Kidder) alors qu'on leur tire dessus dans une allée. Une référence tout autant qu'une inversion des rapports de force.
Pause fraîcheur
Alors qu'elle s'apprête à se rendre sur le front de la guerre avec Steve Trevor (Chris Pine), Diana Prince (Gal Gadot) s'arrête pour goûter à une glace sur le quai de la gare. Une scène sans conséquence pour le reste de l'histoire, mais qui renvoie à un joli moment du premier tome de "Justice League : Origin", paru dans la collection New 52 (Renaissance en France) en 2011, dans lequel l'Amazone découvrait l'un des plaisirs de la Terre grâce à une jeune fille, alors que nous revenions sur ses débuts dans notre monde. Une manière d'humaniser la super-héroïne que la réalisatrice Patty Jenkins et son scénariste ont ici reprise pour produire le même effet.
Zack Snyder jour à cache-cache
Il faut le savoir pour le répérer : Zack Snyder apparaît, dans la peau d'un soldat, au second plan de la scène au cours de laquelle la photo envoyée par Bruce Wayne à Diana (Gal Gadot) est prise. Un clin-d'œil tout autant qu'une manière de boucler la boucle, car le cliché était d'abord apparu dans Batman v Superman, et c'est au moment de sa conception qu'il avait été décidé que le long métrage de Patty Jenkins se déroulerait pendant la Première Guerre Mondiale. C'est sans doute aussi pour cela que l'on retrouve le nom du réalisateur de Man of Steel parmi les co-auteurs de l'histoire de Wonder Woman.
Ennemie cachée
Dans le générique de fin, la femme à qui Wonder Woman vole sa robe bleue pour entrer à la soirée dans laquelle se trouve le Général Ludendorff, est créditée sous le nom de Fausta Grables. Un clin-d'œil à Fausta Grabels, méchante nazie que l'héroïne affrontait dans l'épisode 3 de la saison 1 de ses aventures sur petit écran à la fin des années 70.
Dieu à visage humain
Si le Général Ludendorff (Danny Huston) se présente comme le grand méchant de l'histoire, le dernier acte confirme les craintes de Wonder Woman : c'est bien Arès, le dieu de la guerre, qui tire les ficelles du conflit sous les traits du noble Sir Patrick (David Thewlis). Un déguisement en partie hérité des comic books du reboot Renaissance (New 52 en VO), qui l'avaient réinventé sous les traits d'un vieil homme au pantalon maculé de sang. Ce qui, dans le long métrage, aurait été plus que suspect.
Tank you
Le plan sur lequel Gal Gadot soulève un tank pour menacer son ennemie, Dr. Poison (Elena Anaya) à terre, renvoie à l'une des illustrations signées Alex Ross (réputé pour ses dessins réalistes qui ressemblent à des peintures) dans "L'Esprit de vérité". A ceci près que Wonder Woman y portait secours à la femme au sol au lieu de l'affronter.
Diana, pleine de rage
Le climax qui voit Wonder Woman entrer dans une fureur sacrée et se révéler être la Tueuse de Dieu dont il est question depuis le début du récit est un élément clé des comic books, où l'héroïne perd le contrôle de ses pouvoirs. Contrairement au film, cela se produisait lorsqu'elle ne portait plus ses bracelets.
Quand la réalité inspire la fiction
La photo qui rend hommage à Steve Trevor (Chris Pine) en le montrant devant un avion, à la fin du long métrage, s'inspire de celle d'Eddie Rickenbacker, pilote américain resté célèbre pour avoir obtenu le plus de victoires pendant la Première Guerre Mondiale. Notez également que les clichés que l'on retrouve sur ce même panneau sont ceux de vrais poètes ayant combattu pendant ce conflit.
Remerciements
Parmi les remerciements du générique de fin, on note les noms de Lynda Carter, interprète de la super-héroïne dans la série de 1975, ou encore de différents auteurs et dessinateurs qui ont travaillé sur le personnage créé par William Moulton Marston et H.G. Peter en 1941. On note aussi que le long métrage est dédié au Capitaine William T. Jenkins, père de la réalisatrice Patty Jenkins qui, comme Steve Trevor (Chris Pine) a été pilote de l'Air Force.