Il a soufflé sa 77e bougie le 17 novembre dernier, et c'est pourtant lui qui se charge du cadeau. Ce 27 novembre, Martin Scorsese a enfin levé le voile sur sa nouvelle réalisation : The Irishman. Sorti sur Netflix, ce projet faramineux, dans les tuyaux depuis plus de 10 ans, était l'un des plus attendus de l'année. Et pour cause, si les fans de Marty trépignent toujours d'impatience à l'idée de découvrir un long-métrage du cinéaste, celui-ci réunit - entre autres - Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci. Un tiercé on ne peut plus gagnant, qui fait des étincelles à l'écran durant 3h29, articulées autour de 309 scènes... rien que ça ! Et si ces chiffres soulignent à quel point Martin Scorsese a vu les choses en très grand pour The Irishman, il en va de même pour la grande particularité du film : le rajeunissement numérique.
BISTOURI NUMÉRIQUE
Si The Irishman a mis tant de temps à éclore, et si son budget s'élèverait environ à 160 millions de dollars, c'est en partie à cause du travail pharaonique réalisé en post-production. Incarnant respectivement Frank Sheran, Jimmy Hoffa et Russell Bufalino à différentes époques de leur vie, Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci ont vécu un véritable voyage dans le temps. Leurs visages ont en effet subi un traitement numérique afin d'être rajeuni de plusieurs dizaines d'années, grâce à des effets spéciaux très poussés. Un procédé technique développé par la société Industrial Light & Magic (ILM), créée par George Lucas. Et la consigne était très claire pour les techniciens : ils "devaient trouver une solution de rajeunissement qui n'interfère pas avec (le jeu) de Bob (De Niro), Joe (Pesci) et Al (Pacino) et qu'ils n'aient pas à se parler en portant des casques ou des balles de tennis sur le visage. Ils ne l'auraient pas fait.", soutient Martin Scorsese. Un tour de force réussi, et seulement grâce aux caméras, sans appareiller les acteurs. "Je pourrais rallonger ma carrière de 30 ans", s'est d'ailleurs amusé Robert De Niro lors de la présentation du film à New York. Des dires auxquels on ne peut qu'adhérer au moment d'admirer les 209 minutes de The Irishman.
The Irishman, de Martin Scorsese, avec Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci, est disponible sur Netflix.
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Robert De Niro, en 2019
Robert De Niro (76 ans) le 24 octobre 2019, à l'avant-première de The Irishman, de Martin Scorsese, à Los Angeles.
Robert De Niro est Frank Sheeran.
Dans The Irishman, Robert De Niro incarne Frank Sheeran à la fin de sa vie, soit dans les années 2000, à 80 ans passés.
Frank Sheeran (Robert De Niro) dans les années 90
Frank Sheeran est décédé en 2003, à l'âge de 83 ans. On le retrouve une dizaine d'années auparavant, dans l'incroyable film de Martin Scorsese.
Frank Sheeran dans les années 70/80
Dans les scènes couvrant les années 70 et 80, Robert De Niro interprète le rôle d'un homme ayant la soixantaine, soit près de 20 ans de moins que lui au moment du tournage.
Frank Sheeran dans les années 50/60
Grâce au travail colossal de post-production, Robert De Niro retrouve le visage qu'il avait il y a plusieurs décennies. La preuve lorsqu'il campe un Frank Sheeran pas encore quadragénaire.
Frank Sheeran, dans les années 40
Martin Scorsese est remonté jusque dans les années 40 dans un flashback sur la Seconde Guerre mondiale, à laquelle Frank Sheeran a pris part lorsqu'il avait une vingtaine d'années.
Al Pacino, en 2019
Al Pacino, à 79 ans, le 28 octobre 2019, à Los Angeles.
Al Pacino est Jimmy Hoffa
Al Pacino perd près de 20 ans lorsqu'il apparaît sous les traits d'un Jimmy Hoffa sexagénaire, au milieu des années 70.
Jimmy Hoffa, lors de son jugement
Jimmy Hoffa était âgé de 50 ans lors de son procès, en 1950. Soit un rajeunissement de près de 30 ans pour son interprète, Al Pacino.
Joe Pesci, en 2019
Joe Pesci, 76 ans, à l'avant-première de The Irishman, le 27 septembre 2019, à New York.
Joe Pesci est Russell Bufalino
Né en 1903, Russell Bufalino a donc entre 70 et 80 ans dans les années 70/80, décrites dans certaines scènes de The Irishman.
Russell Bufalino dans les années 50/60
Martin Scorsese et son équipe ont réussi à rajeunir Joe Pesci pour lui donner l'air d'un quinquagénaire, comme Russell Bufalino dans les années 50/60.