Puisque nous préférons le film dans sa version originale, nous avons conservé le véritable nom du personnage principal "Dude" plutôt que sa version francisée "Duc". Les extraits que nous avons intégrés à notre article sont, eux aussi, en anglais.
De temps en temps, il y a un homme…
Dès les premières phrases de la voix off énigmatique, on sait à quel genre de film on a à faire : le genre de film raconté par un papy gâteux qui perd le fil de son histoire. On découvre alors notre héros dans un supermarché de Los Angeles, prêt à payer une brique de lait déjà entamée… par chèque. C’est clair : le Dude (Jeff Bridges), c’est la lose intégrale.
L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres
Alors que notre héros ne semble pas avoir d’association criminelle, deux malabars lui tombent dessus à peine rentré chez lui. A plusieurs reprises, ils lui enfournent la tête dans sa cuvette de toilettes en lui demandant frénétiquement : "Où est l’argent, Lebowski ?". On sait déjà que notre héros n’a pas un rond, d’où sa réponse hilarante : "Au fond du trou, mais je n’ai pas eu le temps de bien voir !"
Lebowski contre Lebowski
Evidemment, ses agresseurs s’étaient trompés de cible et cherchaient un homonyme très riche. Crevard devant l’éternel, le Dude en profite pour aller à sa rencontre et lui demander une compensation. S’en suit un formidable dialogue de sourds entre notre héros et son opposé total, comme un drôle de miroir : jeune fumeur de joint contre riche vieillard.
Bunny, chaude lapine
La femme de Jeffrey Lebowski est une bimbo qui s’appelle Bunny (Tara Reid). A peine fait-elle la connaissance du Dude qu’elle lui propose une gâterie pour cinq cent dollars, sous le regard embarrassé du majordome Brandt (incarné par le regretté Philip Seymour Hoffman). C’est clair : elle ferait n’importe quoi pour un billet. La suite de l’histoire ne surprendra personne : la voilà qui disparaît mystérieusement. Une demande de rançon ne tarde pas à suivre !
Mordu !
Les meilleurs amis du Dude sont Walter (John Goodman) et Donny (Steve Buscemi). L’un cause tout le temps pour ne rien dire et l’autre n’arrive pas à en placer une. Ce jour-là, au bowling, Walter s’est pointé avec le chien de son ex-femme. Et pour couronner le tout, il a décidé que son adversaire avait mordu sur la ligne avant de lancer sa boule. Ce dernier proteste mais Walter, qui n’aime pas qu’on le contrarie, va jusqu’à le menacer avec un pistolet pour lui faire admettre son erreur !
Doux Jesus
Au bowling, l’ennemi juré du Dude, c’est Jesus (incarné par John Turturo !). Dans une scène de présentation épique du personnage, on le découvre dansant tout en souplesse sur une version d’Hotel California, chantée par les Gipsy Kings, après avoir fait un strike. On comprendra vite qu’il ne faut pas se fier aux apparences : l’élégance n’est finalement pas son deuxième prénom. Entre temps, Donny a confondu Lénine et Lennon.
Le leurre en slips
Jeffrey Lebowski cherche un pigeon pour aller livrer l’argent de la rançon et récupérer Bunny. Le candidat idéal, c’est bien sûr le Dude ! Mais voilà que son meilleur ami lourdingue Walter s’impose dans la situation et fait tout foirer en livrant aux ravisseurs son sac de linge sale dans une confusion mémorable. Quelques heures plus tard, le Dude se fera voler sa voiture avec la mallette contenant l’argent de Jeffrey Lebowski dans le coffre…
Maud et le vagin
Le Dude fait la rencontre de Maud (Julianne Moore), artiste peintre féministe engagée qui se présente en lui faisant à sa façon un "monologue du vagin". Les deux tomberont d’accord assez vite : Bunny s’est probablement kidnappée elle-même pour extorquer de l’argent à son vieux mari handicapé qui refuse de lui en donner davantage.
Kidnappée toute seule !
Avec son éternel verre de "White Russian" à la main, le Dude se fait embarquer de force dans la voiture de Jeffrey Lebowski et de son majordome Brandt. Ils exigent une explication pour la débâcle de la livraison. C’est alors que notre héros se lance dans la tirade la plus foireuse et inepte de tous les temps avant d’avouer le fond de sa pensée : elle s’est kidnappée toute seule ! Oui, mais voilà : un orteil coupé est arrivé par la poste.
Le droit au café
Comme à son habitude, le Dude se confie à son ami Walter qui refuse de croire que l’orteil est celui de la victime. La conversation s’envenime et Walter élève la voix dans un petit café du coin. La patronne lui demande gentiment de baisser d’un ton. Walter explose, rappelant (comme toujours) qu’il a assez servi sa patrie au Viêt-Nam pour avoir le droit d’élever la voix comme bon lui semble en buvant un café au comptoir. Ne sachant plus où se mettre, le Dude prend la fuite laissant Walter seul au comptoir, faussement ravi de l’avoir emporté sur la situation.
La marmotte-furet
De retour chez lui, le Dude en a plein les pattes et décide de prendre un bon bain en écoutant sa cassette préférée de chants de baleines tout en en fumant un joint. Mais les malfrats qui n’ont toujours pas leur argent s’invitent chez lui et lancent un furet (que le Dude a pris pour une marmotte) dans la baignoire !
Fou rire à la fourrière
La police a retrouvé la voiture du Dude ! Pas de trace de la mallette remplie de billets, par contre. Préoccupé, mais ne pouvant s’exprimer qu’à demi-mots, le Dude demande à l’agent qui lui rend son véhicule s’ils ont quelques pistes pour savoir qui a bien pu faire le coup. Hilare, le policier lui répond qu’ils ont mis quatre types sur le coup qui travaillent 24 heures sur 24 en se relayant.
Philosophie de comptoir
Blasé, irrité par ses imbéciles d’amis, le Dude se retrouve seul au comptoir du bowling et fait la rencontre d’un sympathique étranger (Sam Elliott). Ensemble, les deux hommes vont s’échanger de grands morceaux de philosophie de comptoir pour conclure sur un chef d’œuvre : "Quelquefois c’est toi qui cogne le bar, mais d'autres fois, et ben, c'est le bar qui te cogne."
Le coup du joint et de la fenêtre
Ravi d’avoir retrouvé sa voiture, le Dude déambule au volant de sa poubelle de plus en plus déglinguée, une bière dans une main et un joint dans l’autre. Mais il croit voir une voiture qui le suit dans son rétroviseur. L’heure n’est plus à la détente. Il jette son joint par la fenêtre… fermée. Le mégot rebondit et vient se loger entre ses jambes. S’en suit l’accident de voiture le plus ridicule de l’histoire du cinéma.
Encore une voiture qui trinque
Après avoir retrouvé la copie d’un élève sous le siège du conducteur, le Dude et Walter décident d’aller intimider le jeune garçon qui doit probablement être celui qui a volé la mallette pleine d’argent dans la voiture. Ils ne s’y trompent pas : un bolide dernier cri et garé devant chez lui ! Walter pique une de ses colères légendaires et entreprend la démolition au pied de biche du véhicule flambant neuf… qui n’était évidemment pas celui de l’ado, mais du voisin furieux.
Le boulard du bowling
Tel un détective privé du pauvre, le Dude se retrouve à Malibu chez Jackie Treehorn (Ben Gazzara), un magnat du porno à qui Bunny devait de l’argent. Un poil trop fouineur, il finit par se faire droguer par son hôte qui cherche à se débarrasser de lui. Le Dude plonge alors dans un bad trip où tout se mêle : industrie du porno, bowling et Saddam Hussein, le tout au son de I Just Dropped In de Kenny Rogers !
Shérif fais-moi peur
Retrouvé à la dérive sur la voie publique, le Dude est invité chez le shérif de Malibu qui n’est pas commode. Mais le héros est encore bien trop défoncé pour entendre un sermon. Il va falloir passer à la manière forte.
La baston finale
Tout ça est devenu trop compliqué. Bunny, qui s’était simplement fait la malle, est retournée quémander de l’argent chez Jeffrey Lebowski. Les rançonneurs n’ont rien eu. Pour se venger, ils achèvent enfin la voiture du Dude en la brûlant et projettent de racketter les trois compères. Evidemment, Walter ne l’entend pas de cette oreille et préfère arracher avec les dents celle de son agresseur. Mais à la suite d’une courte bagarre pathétique, le pauvre Donny meurt d’un arrêt cardiaque.
Le vent du siècle
Incinéré et conservé dans une boite de conserve (l’urne était trop coûteuse), Walter et le Dude vont disperser les cendres de leur ami dans l’océan. Walter, dans son discours, n’oublie pas de parler des vétérans du Viêt-Nam, comme toujours. Donny n’y avait évidemment jamais mis les pieds. Au moment d’ouvrir la boite et de jeter à la mer ce qu’il reste de leur ami, un coup de vent contraire souffle les cendres au visage du Dude qui reste stoïque.
On ne change pas le Dude
Comment mieux conclure toute cette affaire que par une nouvelle conversation au comptoir du bowling avec le mystérieux étranger… qui n’est autre que la voix off du film ! En un plan séquence final, les frères Coen rappellent qu’ils ne sont pas que des rigolos, mais aussi d’incomparables cinéastes. Le Dude et l’étranger discutent, le Dude s’en va, l’étranger se tourne vers la caméra pour boucler le film et saluer les spectateurs et un figurant, dans le fond, lance une dernière boule de bowling pour faire un strike. C’est dans la boîte !
La bande annonce de The Big Lebowski
De temps en temps, il y a un homme…
Dès les premières phrases de la voix off énigmatique, on sait à quel genre de film on a à faire : le genre de film raconté par un papy gâteux qui perd le fil de son histoire. On découvre alors notre héros dans un supermarché de Los Angeles, prêt à payer une brique de lait déjà entamée… par chèque. C’est clair : le Dude (Jeff Bridges), c’est la lose intégrale.
L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres
Alors que notre héros ne semble pas avoir d’association criminelle, deux malabars lui tombent dessus à peine rentré chez lui. A plusieurs reprises, ils lui enfournent la tête dans sa cuvette de toilettes en lui demandant frénétiquement : "Où est l’argent, Lebowski ?". On sait déjà que notre héros n’a pas un rond, d’où sa réponse hilarante : "Au fond du trou, mais je n’ai pas eu le temps de bien voir !"
Lebowski contre Lebowski
Evidemment, ses agresseurs s’étaient trompés de cible et cherchaient un homonyme très riche. Crevard devant l’éternel, le Dude en profite pour aller à sa rencontre et lui demander une compensation. S’en suit un formidable dialogue de sourds entre notre héros et son opposé total, comme un drôle de miroir : jeune fumeur de joint contre riche vieillard.
Bunny, chaude lapine
La femme de Jeffrey Lebowski est une bimbo qui s’appelle Bunny (Tara Reid). A peine fait-elle la connaissance du Dude qu’elle lui propose une gâterie pour cinq cent dollars, sous le regard embarrassé du majordome Brandt (incarné par le regretté Philip Seymour Hoffman). C’est clair : elle ferait n’importe quoi pour un billet. La suite de l’histoire ne surprendra personne : la voilà qui disparaît mystérieusement. Une demande de rançon ne tarde pas à suivre !
Mordu !
Les meilleurs amis du Dude sont Walter (John Goodman) et Donny (Steve Buscemi). L’un cause tout le temps pour ne rien dire et l’autre n’arrive pas à en placer une. Ce jour-là, au bowling, Walter s’est pointé avec le chien de son ex-femme. Et pour couronner le tout, il a décidé que son adversaire avait mordu sur la ligne avant de lancer sa boule. Ce dernier proteste mais Walter, qui n’aime pas qu’on le contrarie, va jusqu’à le menacer avec un pistolet pour lui faire admettre son erreur !
Doux Jesus
Au bowling, l’ennemi juré du Dude, c’est Jesus (incarné par John Turturo !). Dans une scène de présentation épique du personnage, on le découvre dansant tout en souplesse sur une version d’Hotel California, chantée par les Gipsy Kings, après avoir fait un strike. On comprendra vite qu’il ne faut pas se fier aux apparences : l’élégance n’est finalement pas son deuxième prénom. Entre temps, Donny a confondu Lénine et Lennon.
Le leurre en slips
Jeffrey Lebowski cherche un pigeon idéal pour aller livrer l’argent de la rançon et récupérer Bunny. Le candidat idéal, c’est bien sûr le Dude ! Mais voilà que son meilleur ami lourdingue Walter s’impose dans la situation et fait tout foirer en livrant aux ravisseurs son sac de linge sale dans une confusion mémorable. Quelques heures plus tard, le Dude se fera voler sa voiture avec la mallette contenant l’argent de Jeffrey Lebowski dans le coffre…
Maud et le vagin
Le Dude fait la rencontre de Maud (Julianne Moore), artiste peintre féministe engagée qui se présente en lui faisant à sa façon un "monologue du vagin". Les deux tomberont d’accord assez vite : Bunny s’est probablement kidnappée elle-même pour extorquer de l’argent à son vieux mari handicapé qui refuse de lui en donner davantage.
Kidnappée toute seule !
Avec son éternel verre de "White Russian" à la main, le Dude se fait embarquer de force dans la voiture de Jeffrey Lebowski et de son majordome Brandt. Ils exigent une explication pour la débâcle de la livraison. C’est alors que notre héros se lance dans la tirade la plus foireuse et inepte de tous les temps avant d’avouer le fond de sa pensée : elle s’est kidnappée toute seule ! Oui, mais voilà : un orteil coupé est arrivé par la poste.
Le droit au café
Comme à son habitude, le Dude se confie à son ami Walter qui refuse de croire que l’orteil est celui de la victime. La conversation s’envenime et Walter élève la voix dans un petit café du coin. La patronne lui demande gentiment de baisser d’un ton. Walter explose, rappelant (comme toujours) qu’il a assez servi sa patrie au Viêt-Nam pour avoir le droit d’élever la voix comme bon lui semble en buvant un café au comptoir. Ne sachant plus où se mettre, le Dude prend la fuite laissant Walter seul au comptoir, faussement ravi de l’avoir emporté sur la situation.
La marmotte-furet
De retour chez lui, le Dude en a plein les pattes et décide de prendre un bon bain en écoutant sa cassette préférée de chants de baleines tout en en fumant un joint. Mais les malfrats qui n’ont toujours pas leur argent s’invitent chez lui et lancent un furet (que le Dude a pris pour une marmotte) dans la baignoire !
Fou rire à la fourrière
La police a retrouvé la voiture du Dude ! Pas de trace de la mallette remplie de billets, par contre. Préoccupé, mais ne pouvant s’exprimer qu’à demi-mots, le Dude demande à l’agent qui lui rend son véhicule s’ils ont quelques pistes pour savoir qui a bien pu faire le coup. Hilare, le policier lui répond qu’ils ont mis quatre types sur le coup qui travaillent 24 heures sur 24 en se relayant.
Philosophie de comptoir
Blasé, irrité par ses imbéciles d’amis, le Dude se retrouve seul au comptoir du bowling et fait la rencontre d’un sympathique étranger (Sam Elliott). Ensemble, les deux hommes vont s’échanger de grands morceaux de philosophie de comptoir pour conclure sur un chef d’œuvre : "Quelquefois c’est toi qui cogne le bar, mais d'autres fois, et ben, c'est le bar qui te cogne."
Le coup du joint et de la fenêtre
Ravi d’avoir retrouvé sa voiture, le Dude déambule au volant de sa poubelle de plus en plus déglinguée, une bière dans une main et un joint dans l’autre. Mais il croit voir une voiture qui le suit dans son rétroviseur. L’heure n’est plus à la détente. Il jette son joint par la fenêtre… fermée. Le mégot rebondit et vient se loger entre ses jambes. S’en suit l’accident de voiture le plus ridicule de l’histoire du cinéma.
Encore une voiture qui trinque
Après avoir retrouvé la copie d’un élève sous le siège du conducteur, le Dude et Walter décident d’aller intimider le jeune garçon qui doit probablement être celui qui a volé la mallette pleine d’argent dans la voiture. Ils ne s’y trompent pas : un bolide dernier cri et garé devant chez lui ! Walter pique une de ses colères légendaires et entreprend la démolition au pied de biche du véhicule flambant neuf… qui n’était évidemment pas celui de l’ado, mais du voisin furieux.
Le boulard du bowling
Tel un détective privé du pauvre, le Dude se retrouve à Malibu chez Jackie Treehorn (Ben Gazzara), un magnat du porno à qui Bunny devait de l’argent. Un poil trop fouineur, il finit par se faire droguer par son hôte qui cherche à se débarrasser de lui. Le Dude plonge alors dans un bad trip où tout se mêle : industrie du porno, bowling et Saddam Hussein, le tout au son de I Just Dropped In de Kenny Rogers !
Shérif fais-moi peur
Retrouvé à la dérive sur la voie publique, le Dude est invité chez le shérif de Malibu qui n’est pas commode. Mais le héros est encore bien trop défoncé pour entendre un sermon. Il va falloir passer à la manière forte.
La baston finale
Tout ça est devenu trop compliqué. Bunny, qui s’était simplement fait la malle, est retournée quémander de l’argent chez Jeffrey Lebowski. Les rançonneurs n’ont rien eu. Pour se venger, ils achèvent enfin la voiture du Dude en la brûlant et projettent de racketter les trois compères. Evidemment, Walter ne l’entend pas de cette oreille et préfère arracher avec les dents celle de son agresseur. Mais à la suite d’une courte bagarre pathétique, le pauvre Donny meurt d’un arrêt cardiaque.
Le vent du siècle
Incinéré et conservé dans une boite de conserve (l’urne était trop coûteuse), Walter et le Dude vont disperser les cendres de leur ami dans l’océan. Walter, dans son discours, n’oublie pas de parler des vétérans du Viêt-Nam, comme toujours. Donny n’y avait évidemment jamais mis les pieds. Au moment d’ouvrir la boite et de jeter à la mer ce qu’il reste de leur ami, un coup de vent contraire souffle les cendres au visage du Dude qui reste stoïque.
On ne change pas le Dude
Comment mieux conclure toute cette affaire que par une nouvelle conversation au comptoir du bowling avec le mystérieux étranger… qui n’est autre que la voix off du film ! En un plan séquence final, les frères Coen rappellent qu’ils ne sont pas que des rigolos, mais aussi d’incomparables cinéastes. Le Dude et l’étranger discutent, le Dude s’en va, l’étranger se tourne vers la caméra pour boucler le film et saluer les spectateurs et un figurant, dans le fond, lance une dernière boule de bowling pour faire un strike. C’est dans la boîte !