Emmanuelle Seigner et Eva Green ont fait monter la température du photocall cannois au moment de présenter D'après une histoire vraie, nouveau film de Roman Polanski dont elles partagent l'affiche, aux côtés de Vincent Perez. Et d'échanger un chaste baiser !
Sur un scénario signé Olivier Assayas, D'après une histoire vraie est adapté du roman à succès du même nom de Delphine de Vigan. En conférence de presse, pour expliquer son envie de porter à l'écran cette histoire, le cinéaste a expliqué : "Je n’ai jamais fait un film où deux femmes s’opposaient. Le côté thriller, c’est la première chose qui m’attirait. Je me sentais un peu sur mon terrain.". Et de préciser: "Olivier [Assayas] m’a énormément aidé.
Vous savez, j’ai adapté plusieurs livres ou pièces, mais la chose qui me préoccupe le plus, c’est de ne pas s’éloigner de l’œuvre que j’adapte. Jeune, j’étais souvent très déçu par les adaptations de films que j’aimais. Souvent l’histoire ne ressemblait plus. Là, Olivier a réussi du premier coup à réduire le livre à un scénario, d’un livre qui doit faire 500 pages mais qui ne perdait rien du livre." A ce propos, Olivier Assayas a indiqué qu'il avait été "flatté que Roman ait pensé à lui", et a expliqué s'être "mis au service de la vision de Roman Polanski. Je suis entre Delphine de Vigan et Roman, c’est ma place sur ce film-là."
Interrogée sur le fait qu'elle n'avait encore quasiment jamais tourné en français jusqu'ici, Eva Green a indiqué : "C’est Roman ! C’est un des plus grands metteurs en scène sur cette planète, c’est difficile de dire non ! Et aussi cette histoire, cette passion qui déraille était un sujet très attractif. " Et d'ajouter : "Ce qui m’a vraiment plu, c’est l’étrangeté du personnage. Pas lisse. On se pose constamment la question est ce qu'elle existe, est ce qu’elle n’existe pas ? Comment fait-on pour donner chair à ce genre de personnage ?"
Je ne crois pas que le cinéma est en danger
Roman Polanski a également été questionné sur l'un des sujets phares de cette année : la présence de Netflix en compétition. "Je ne crois pas que le cinéma est en danger, a-t-il rétorqué. Je pense que les gens vont continuer à aller en salles, non pas parce que le son est meilleur, la projection de meilleure qualité ou le fauteuil plus confortable qu'à la maison. Ils vont dans les cinémas pour participer à une expérience autour d'eux: c'est aussi ancien que l'humanité depuis les théâtres grecs et les cirques romains. (...) Il est très difficile par exemple de voir Borat tout seul plutôt que de le voir dans une salle où tout le monde rit !"
D'après une histoire vraie : moment d'intimité entre Emmanuelle Seigner et Eva Green sur la 1ère photo du film de Roman Polanski