The Square de Ruben Östlund - Compétition - Sortie prochainement
De quoi ça parle ?
Christian est un père divorcé qui aime consacrer du temps à ses deux enfants. Conservateur apprécié d’un musée d’art contemporain, il fait aussi partie de ces gens qui roulent en voiture électrique et soutiennent les grandes causes humanitaires. Il prépare sa prochaine exposition, intitulée "The Square", autour d’une installation incitant les visiteurs à l’altruisme et leur rappelant leur devoir à l’égard de leurs prochains. Mais il est parfois difficile de vivre en accord avec ses valeurs : quand Christian se fait voler son téléphone portable, sa réaction ne l’honore guère… Au même moment, l’agence de communication du musée lance une campagne surprenante pour The Square : l’accueil est totalement inattendu et plonge Christian dans une crise existentielle.
Le réalisateur et Cannes
Les trois derniers longs métrages de Ruben Östlund ont été présentés au Festival de Cannes : De Offrivilliga en 2008 dans la catégorie Un Certain Regard, Play à la Quinzaine des Réalisateurs en 2011 et Snow Therapy, qui a remporté le Prix du Jury Un Certain Regard 2014. L'année dernière, le cinéaste était membre du jury Un Certain Regard. Avec The Square, c'est la première fois qu'il concourt en Compétition officielle.
Qu'en pense la presse ?
Owen Gleiberman / Variety : "Östlund crée le suspense à l'ancienne, réalisant des séquences qui font hurler le public : 'Nom de Dieu, qu'est-ce qui va se passer ensuite ?' Mais il crée aussi le suspense d'une manière innovante, transformant l'espace entre les gens en un champ de bataille existentiel alarmant. (...) Il faut qu'il laisse son instinct pour le suspense (...) guider davantage la forme globale du film. Lorsqu'il le fera, ce sera un coup de maître. Parce qu'il possède ce qui compte le plus au cinéma : une voix." Lire la critique complète
Renan Cros / Cinema Teaser : "Les meilleures blagues sont les plus courtes. (...) Etirée sur 2H20, sa petite farce très sûre d’elle [du Suédois Ruben Östlund] vire au calvaire. Quand on s’embarque dans la satire sociologique mieux vaut muscler son jeu. Armé de sa petite mécanique d’humiliations à répétition, Ostlünd se croit de taille à jouer les poils à gratter. Il n’est en fait qu’un piteux donneur de leçon. (...) Film de vaniteux, The Square est surtout un film bourgeois au sens le plus péjoratif du terme qui a confondu, comme le dit un autre adage, la paille dans l’œil du voisin avec l’énorme poutre dans le sien." Lire la critique complète
Lee Marshall / Screen Daily : "A tout vouloir, (...) The Square arrive au mieux à réaliser deux des choses qu'il entreprend. La première étant d'utiliser un musée d'art contemporain pour observer de manière à la fois comique et très sérieuse comment on se positionne par rapport à la culture, au pouvoir, et les uns par rapport aux autres. La seconde étant de dessiner la décadence d'un esthète brillant, transformé en businessman et en politicien, dont la chute commence lorsqu'il laisse son caractère de mâle alpha s'exprimer librement. Mais malgré une réussite mitigée, The Square reste une expérience visuelle originale, viscérale, iconfortable et essentielle." Lire la critique complète
Todd McCarthy / The Hollywood Reporter : "Östlund jongle avec plusieurs balles, peut-être un peu trop pour que toutes restent en l'air pendant près de deux heures et demie (...). Mais cela une oeuvre puissante et dérangeante qui explore les limites du politiquement correct, de la liberté artistique et de la liberté d'expression sur un ton provocant et il devrait recevoir un bon accueil à l'international." Lire la critique complète
Alexandre Jourdain / A voir à lire : "L’on pourrait saluer cet aspect de farce tragi-comique qui fonctionne la première heure et laisse espérer le meilleur. Malheureusement, le film se noie à mi-course et ne fait plus ensuite que répéter la même réflexion poussive ad nauseam. Une sortie de route bien regrettable (...)." Lire la critique complète
L'équipe de The Square (En Compétition)
De gauche à droite : Dominic West, Christopher Læssø, Ruben Östlund, Elisabeth Moss et Claes Bang.