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    Comic Con 2016 : "Le défi sur Power Rangers était de définir le bon ton"
    Emmanuel Itier
    Emmanuel Itier
    -Correspondant
    Basé à Los Angeles, Emmanuel Itier accompagne AlloCiné sur les sorties américaines, en assurant interviews/junkets et couverture d’événements US.

    De passage à San Diego pour dévoiler ses Power Rangers, le réalisateur Dean Israelite ("Projet Almanac") a partagé son approche sur cette nouvelle version avec AlloCiné.

    Invision

    AlloCiné : Comment êtes-vous passé de "Projet Almanac" à "Power Rangers" ?

    Dean Israelite (réalisateur) : Le studio et les producteurs ont aimé mon travail sur Projet Almanac, et je faisais partie des huit ou neuf réalisateurs à qui ils ont envoyé le scénario de Power Rangers. C'était une vraie compétition entre nous, chacun a dû proposer et défendre sa vision du film. Comme je l'avais fait sur Projet Almanach qui était mon premier long métrage, j'ai préparé une présentation susceptible de montrer aux décideurs quel film je pouvais proposer à partir de cet univers et de ce scénario. J'ai amené des storyboards, des animatiques, des présentations de chaque personnage : en gros un aperçu global du film, du ton, de l'approche... Visiblement, ça leur a plu et j'ai décroché le boulot.

    Justement, quelle est votre approche ? Car on doit inévitablement hésiter à revisiter les Power Rangers au départ...

    Le défi sur ce film, c'était de définir le bon ton. Il faut qu'il y ait du divertissement et de l'aventure, mais aussi du réalisme porté par des personnages crédibles et de l'émotion. Trouver le bon équilibre entre ces deux approches était difficile, mais c'est autant un challenge qu'une opportunité. La franchise Power Rangers était colorée, fun, enfantine, parfois ringarde... Il fallait donc trouver comment injecter un peu de ces éléments dans un film contemporain, pour le public d'aujourd'hui, porté par de vrais personnags et de vraies émotions. C'était vraiment ça le défi du film. Mais une opportunité aussi, encore une fois.

    Est-ce que l'action sera orchestrée par des effets physiques, ou au contraire par des images de synthèse ?

    Nous avons adopté une approche très réaliste. C'est ce que j'aime dans la série : tout est réel, et cela donne un résultat très tactile. Nous avons voulu procéder de même. Il y aura bien évidemment des personnages numériques, mais nous avons fait en sorte qu'ils interagissent avec des éléments réels et avec les autres personnages. Les costumes, par exemple, ont tous été créés en vrai par les équipes de Weta Workshop, et sont simplement complétés par certains éléments en CGI : le mélange des deux approches donnera donc quelque chose de cool à l'écran. Tout ce qui relève de la CGI dans le film est vraiment abordé avec naturel et avec réalisme.

    Qu'en est-il des personnages ? Reprenez-vous ceux de la série, ou dévoilez-vous de nouveaux héros ?

    Il y aura des variations sur certains personnages. Je voulais reprendre les personnages au sein d'une origin-story, afin que les spectateurs qui ont grandi avec ces héros puissent les reconnaître. Ce sont donc des nouvelles versions des Power Rangers, mais l'ADN reste le même.

    Vous avez justement dû grandir avec les Power Rangers vous aussi. Que représentent-ils pour vous ?

    Effectivement, j'ai grandi avec eux. Et ce film parle justement du fait de grandir. Quand vous regardez la série enfant, ce qui la rend unique, c'est de devenir un super-héros avec vos amis. Vous vous sentez fort en regardant cette série. J'ai donc essayé de reprendre cette idée dans le film, et de la concrétiser complètement, de manière plus mature et plus aboutie, mais en retrouvant ce sentiment que j'avais en regardant la série étant jeune.

    Comment avez-vous choisi vos héros ?

    Nous avons fait un énorme casting international. Nous avons vu des milliers de gens pour dénicher nos héros, visionné des milliers de cassettes, fait passer des essais, testé l'alchimie entre les candidats jusqu'à trouver les bonnes personnes. Les acteurs que nous avons retenus viennent de partout : des Etats-Unis, d'Australie, d'Angleterre...

    Quelle a été l'implication de Haim Saban, le créateur des Power Rangers ?

    Il est très impliqué. C'est le grand manitou sur cette franchise, c'est vraiment son bébé. J'ai dû lui montrer tout ce que je voulais faire sur ce film, et c'est lui qui avait le pouvoir de m'engager ou pas. Dès lors, il m'a accompagné tout au long du processus, et j'ai pu profiter de ses retours et de ses suggestions. Il est donc très impliqué et très enthousiaste sur ce que nous faisons.

    Quel est le meilleur conseil qu'il vous ait donné ?

    Il veut impérativement que le film ait beaucoup de coeur et beaucoup d'humour. C'est un très bon conseil.

    Dernière question : quelle sera la classification du film ?

    Nous visons un "PG-13".

    Les Power Rangers prennent la pose

    Comic Con, San Diego, le 21 juillet 2016

    Le réalisateur Dean Israelite

    Comic Con, San Diego, le 21 juillet 2016

    Dacre Montgomery alias Jason Lee Scott (Rouge)

    Comic Con, San Diego, le 21 juillet 2016

    Naomi Scott alias Kimberly Hart (Rose)

    Comic Con, San Diego, le 21 juillet 2016

    RJ Cyler alias Billy Cranston (Bleu)

    Comic Con, San Diego, le 21 juillet 2016

    Becky G alias Trini (Jaune)

    Comic Con, San Diego, le 21 juillet 2016

    Ludi Lin alias Zack Taylor (Noir)

    Comic Con, San Diego, le 21 juillet 2016

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