Mon compte
    40 ans du Parrain 2 : Tout ce que vous ne saviez pas sur ce monument du cinéma !

    Le second volet de la trilogie culte de Francis Ford Coppola fête ses 40 ans. L'occasion de se replonger avec délice dans les coulisses. Découvrez tout ce que vous ne saviez pas sur Le Parrain, 2ème partie...

    1.

    A la base, Francis Ford Coppola ne désirait pas réaliser la suite du Parrain, tant le premier tournage et ses rapports avec le Studio Paramount avaient été compliqués. Face au succès du premier opus, le studio tenait vraiment à ce que le réalisateur reprenne le flambeau et refusa catégoriquement que Martin Scorsese, inconnu à l'époque, prenne la suite malgré l'insistance de Coppola. Après moult négociations, Coppola accepta le défi sous certaines conditions, l'une d'elle étant qu'on lui assure le contrôle artistique total du film.

    2.

    Le réalisateur eut du mal à trouver l'acteur qui pourrait jouer le rôle du jeune Vito Corleone, avant de faire passer une audition à Robert de Niro qu'il avait vu dans Mean Streets et d'être séduit par sa performance. De Niro, qui avait déjà auditionné pour plusieurs rôles dans Le Parrain, avait, par ailleurs, passé du temps à étudier le style de jeu de Brando et était parfaitement capable de recréer les gestes, la voix et l'attitude de l'acteur dans la peau du Don. A l'origine, Coppola désirait que Marlon Brando, vieilli pour le premier film, soit rajeuni pour jouer, en toute logique, le rôle de Vito Corleone jeune. 

    3.

    Le tournage du Parrain II a débuté le 23 octobre 1973, au Lac Tahoe, situé entre le Nevada et la Californie. C'est là que l'on peut découvrir la grande propriété isolée de Michael Corleone qui s'appelle en réalité la Fleur du Lac. Elle a été construite dans les années 30 par l'industriel américain Henry J. Kaiser.

    4.

    Grands amis à la ville, Al Pacino et John Cazale se sont donnés la réplique à trois reprises. Frères dans les deux premiers volets du Parrain, ils ont ensuite braqué une banque dans Un après-midi de chien en 1975. Si John Cazale n'a logiquement pas pu donner la réplique à Robert de Niro dans Le Parrain II, il en aura l'occasion des années plus tard dans Voyage au bout de l'enfer, son dernier rôle avant sa mort.

    5.

    Roman Coppola, le fils de Francis et Eleanor Coppola, apparait dans le second opus du Parrain. Il interprète Sonny Corleone enfant, dans la partie où l'on découvre la jeunesse de Vito. Roman était déjà apparu comme figurant dans le premier volet aux côtés de son frère Gian-Carlo. On les aperçoit lorsque Sonny tabasse Carlo dans la rue mais aussi durant les obsèques de Don Corleone (Marlon Brandon) derrière Tom Hagen et Michael.

    6.

    Comme ses frères et avant de tenir l'un des rôles principaux du Parrain III (Mary, la fille chérie de Michael), la petite Sofia Coppola a fait de la figuration dans Le Parrain II. On l'aperçoit sur le bateau qui emmène le jeune Vito aux Etats-Unis. Quand elle n'était qu'un bébé, elle avait été également l'enfant de Connie et Carlo lors du baptême à la fin du Parrain. [La photo ci-dessous date du Festival de Cannes 1979 au moment de la présentation d'Apocalypse Now].

    7.

    Dans un documentaire, Mario Puzo a révélé qu’il ne désirait pas que Fredo meure à la fin du film. Devant l'insistance de Coppola, il a fini par accepter cette direction à la seule condition que le meurtre de Fredo ordonné par Michael n'ait lieu qu'après la mort de leur mère. L'auteur estimait que si Michael commanditait le meurtre de son frère avant, le public ne pourrait jamais lui pardonner.

    8.

    Le Parrain, 2ème chapitre a reçu six Oscars : Meilleur film, Meilleur acteur dans un second rôle pour Robert de Niro, Meilleur réalisateur pour Francis Ford Coppola, Meilleure musique, Meilleure direction artistique mais aussi Meilleur scénario adapté pour Mario Puzo et Coppola. Mario Puzo, l'auteur du roman d'origine, et le réalisateur, avaient déjà gagné cet Oscar en 1972 avec le premier film.

    9.

    Le Parrain II est la première suite à avoir remporté l'Oscar du Meilleur film. En 2003, le film est rejoint dans cette catégorie très restreinte par Le Seigneur des Anneaux : le retour du roi.

    10.

    Né en Sicile et immigré aux Etats-Unis, Vito Corleone se devait de parler en italien pour que Le Parrain II soit crédible. Même si De Niro a des origines italiennes, il ne savait pas parler la langue et a donc dû l'apprendre. Pour ce faire, l'acteur s'installa durant trois mois en Sicile !

    11.

    Combien de morts dans la trilogie du Parrain ? Le bodycount du premier opus s'élève à 21 morts, exactement le même nombre de morts que dans le second opus. Quant au troisième film, il a presque doublé en termes de violence puisqu'on y comptabilise 40 morts. 

    12.

    Déjà à l'époque du Parrain, les tabloïds avaient des yeux et des oreilles partout. Durant les prises de vues new-yorkaises, Coppola a ainsi rencontré de nombreux problèmes personnels, notamment dans son mariage avec Eleanor, problèmes qui n'ont pas échappé aux rubriques people des magazines américains. A l'époque, le réalisateur et son assistante de production, Melissa Mathison, auraient effectivement entretenu une liaison. Mathison, qui devint ensuite scénariste, épousa par la suite un certain Harrison Ford.  

    13.

    Le propriétaire abusif Signor Roberto est l'un des premiers new-yorkais à avoir eu un aperçu de la manière dont Vito Corleone gérait les affaires (et faisait fructifier ses amitiés). Dans la scène où il tente d'entrer dans le magasin d'huile d'olive de Vito, il ne parvient pas à ouvrir la porte qui semble coincée. Ce passage est totalement improvisé étant donné que Coppola avait fait exprès d'installer une porte vraiment très compliquée à ouvrir sans le dire à Leopoldo Trieste, acteur italien de renom, afin qu'il réagisse à sa manière...

    14.

    La dernière image du film, où l'on voit Michael assis sur sa chaise, seul face à ses démons, est un parallèle au tout premier flashback du film lorsque le jeune Vito Corleone, tout juste débarqué à Ellis Island, se retrouve dans une chambre d'hôpital, assis sur une chaise beaucoup trop grande, seul face à son destin...

    15.

    Le personnage de Clemenza interprété par Richard Castellano devait apparaître dans le second opus du Parrain. Selon la rumeur, Castellano insistait pour que sa femme, Ardell Sheridan (qui joue aussi sa femme dans le film), écrive ses scènes. Coppola refusa et son personnage fut tué. Puzo et Coppola créèrent alors le personnage de Frank Pentangeli, censé le remplacer à la tête des opérations des Corleone à New York.

    16.

    Pour autant, Richard S. Castellano donne une version très différente de son éviction du Parrain II. Dans les années 80, l'acteur, qui n'a ensuite malheureusement jamais pu retrouver de rôles à sa mesure, expliquait ainsi au New York Post qu'il n'avait pas demandé à faire réécrire ses scènes mais qu'il trouvait totalement irréaliste la trahison de Clemenza, qui avait toujours été loyal avec la famille Corleone. " Une fois que le mensonge est sorti, le mensonge est répété et il reste", déplore-t-il dans l'interview. D'autre part, l'acteur se serait retrouvé devant une autre aberration lorsque Coppola, qui lui avait fait perdre du poids pour le premier film, lui aurait demandé de reprendre rapidement ses kilos pour le second volet : "La demande était impossible (…) J’étais descendu à 88 kilos. Lorsque j’ai reçu le script cinq minutes plus tard, il me fallait remonter à 136 kilos."

    17.

    Michael V. Gazzo qui incarne le rôle de Frankie Pentangeli, en lieu et place de Clemenza, est apparu dans Sur les quais avec Marlon Brando. Il est également amusant de savoir que l'acteur a, par la suite, joué dans la série adaptée de Serpico, même si son ancien camarade Al Pacino n'y apparaissait pas.

    18.

    Il avait été négocié dès le départ que Marlon Brando apparaisse – comme James Caan/Sonny - dans la toute dernière scène du film lorsqu'en flashback, toute la famille est réunie pour l'anniversaire de Vito et l’attend. Mais, l’acteur – toujours fâché avec la Paramount – ne s’est jamais montré sur le tournage le jour J. Coppola a dû réécrire la scène en laissant Vito hors-champ. Finalement, le réalisateur s'est dit satisfait de cette absence qui accentue le côté fantasmagorique autour de la figure de Vito, qui hante le film jusqu'à la dernière minute...

    19.

    Comme pour les extérieurs italiens du Parrain, les scènes siciliennes du second chapitre se sont également déroulées en Sicile, près de Taormina, dans les villages de Savoca et de Forza d'Agrò.

    20.

    Beaucoup plus grand, beaucoup plus cher ! Le budget du Parrain II a atteint les 15 millions de dollars, deux fois et demi plus d'argent que le premier opus. Il faut dire que tout a été fait en très grand et que l'équipe a dû se déplacer très fréquemment, passant de l'Europe à la République Dominicaine (pour les scènes à Cuba) et poussant jusqu'à New York. Le tournage a d'ailleurs duré 104 jours alors que le premier n'avait duré que 62 jours. A la fin tous les membres de l'équipe, Pacino et Coppola en premier, étaient exténués.

    Coppola nous parle du Parrain II

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top