Sylvia Kristel comme référence
Le sujet central du film étant que les parents de Greg ne sont pas présentables, Philippe Lacheau a imaginé que sa mère était une icône de charme des années 80 et 90. Sa référence a ainsi été Sylvia Kristel, la vedette des films érotiques Emmanuelle :
"Mais il fallait rester dans le cadre de l’érotisme et ne pas tomber dans quelque chose de vulgaire. Pour éviter cela dès le casting, nous avons pensé à Arielle dont la personnalité évoque immédiatement une image d’élégance et une délicieuse excentricité."
"Arielle est une femme magnifique qui assume ses petites folies et son décalage naturel. Quoi qu’elle fasse ou dise, cela ne peut jamais devenir salace ni gênant. Je l’ai rassurée en lui expliquant qu’il s’agissait d’une comédie et que tout serait suggéré", confie le cinéaste.
Un 1er opus lucratif
Sorti en 2017, Alibi.com a très bien marché au box-office puisque la comédie a réalisé 3,6 millions d'entrées en France. Il s'agit du 9ème plus gros succès de cette année, derrière Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi, Moi, moche et méchant 3, Raid dingue, Coco, Valérian et la Cité des mille planètes, Baby Boss, Fast and Furious 8 et Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar.
Naissance du projet
Avant de choisir de centrer l'intrigue sur les parents de Greg qu’il n’ose pas présenter à Flo et à sa future belle-famille, Philippe Lacheau et ses co-scénaristes avaient envisagé toutes sortes d’options. La raison ? Ils ne voulaient pas décevoir les nombreux spectateurs qui avaient aimé le premier opus :
"Comme l’agence Alibi.com fermait ses portes à la fin du film initial, il fallait trouver LA bonne raison qui obligerait Greg à la rouvrir. Certaines idées que nous avions évoquées nous éloignaient émotionnellement de la famille de Flo et du couple qu’elle forme avec Greg, et nous les avons donc abandonnées."
"Comme on avait assisté à la rencontre de Greg et Flo dans le premier volet, il était naturel qu’ils se marient dans le deuxième, et que l’on parte de cette cérémonie pour imaginer tout ce qui pourrait nuire à sa préparation et à son bon déroulement", se rappelle le metteur en scène, en poursuivant :
"C’est de là qu’est venue l’idée que les parents de Greg ne soient vraiment pas présentables, et qu’ils risquent de gâcher le plus beau jour de la vie de Flo. La seule solution que trouve Greg est de rouvrir l’agence une toute dernière fois, pour présenter de faux parents à Flo et à sa future belle-famille."
Le gag du château gonflable
Le gag du château gonflable dont la pompe à air est détraquée, et qui finit par exploser en projetant un enfant dans le jardin d’à côté, a été le trucage le plus difficile à régler. Philippe Lacheau confie :
"Nous avions placé un mannequin de petit garçon dans un canon et quand on tirait, les voisins du quartier qui ne savaient pas ce que nous faisions étaient horrifiés, car on avait vraiment l’impression de voir un gosse voler dans les airs ! Il a fallu tâtonner un peu pour ajuster la puissance du tir, trop forte au début, mais après plusieurs essais le mannequin a fini par atterrir au bon endroit !"
Séquence de bagarre remaniée
Philippe Lacheau a abandonné une scène de bagarre entre les parents de Greg. Dans celle-ci, Apolline, furieuse que son ex-mari ait couché avec sa meilleure amie, devait défoncer une porte de salle de bains avec une masse, puis passer la main au travers pour agripper Gérard par ses sous-vêtements, qui devaient se distendre. L'occasion de faire un clin d’œil à Shining, lorsque Jack Nicholson détruit la porte à la hache.
Le réalisateur se souvient : "Mais chaque étape posait tellement de problèmes que ça ne fonctionnait pas. Du coup, on a remanié la scène en montrant Arielle traînant Gérard sur le sol, alors qu’il essaie de planter ses ongles dans le parquet pour se retenir. Cette petite virgule permet de parodier les clichés des films d’horreur, mais de manière plus simple et plus dynamique. Et les spectateurs réagissent bien en la voyant."