De 1999 à 2005, 15 ans après avoir achevé la trilogie originale de la saga Star Wars, George Lucas s'est attelé à raconter les origines de sa galaxie lointaine, très lointaine, offrant à ses fans une prélogie pour explorer le passé de Dark Vador et d'Obi-Wan Kenobi. De La Menace fantôme à La Revanche des Sith en passant par L'Attaque des Clones, retour sur ces trois inoubliables épisodes, et sur leurs scènes les plus mémorables.
La course de modules (La Menace fantôme)
Nous sommes au beau milieu de l'épisode I, réalisé par George Lucas en 1999. De passage sur l'inhospitalière planète Tatooïne pour réparer leur vaisseau, Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi font la connaissance d'un jeune esclave nommé Anakin Skywalker. Convaincus que l'enfant peut devenir un grand Jedi, ils organisent sa libération en le faisant participer à une périlleuse compétition locale : la fameuse course de modules de Mos Espa.
Aux commandes d'un vaisseau qu'il a lui-même fabriqué, Anakin (le futur Dark Vador, donc) démontre pour la première fois ses talents de pilote, et surtout sa réceptivité à la Force, lors d'une séquence mémorable, vrombissante et vertigineuse, très largement inspirée de la fameuse course de chars de Ben-Hur. Pour l'occasion, la partition de John Williams fait place aux rugissements des moteurs et aux ronflements des réacteurs, le temps d'une scène d'anthologie.
Duel dans l'espace (L'Attaque des clones)
Peu après l'avoir affronté une première fois au corps-à-corps sous les pluies torrentielles de la planète Kamino, Obi-Wan Kenobi se mesure une nouvelle fois au chasseur de primes Jango Fett... au beau milieu d'un champ d'astéroïdes.
Digne héritière de la séquence où le Faucon Millenium de Han Solo tentait d'échapper à l'Empire dans l'épisode V de la saga, cette scène savoureuse qui a très certainement inspiré tous les développeurs de Battlefront II, se passe elle aussi de musique pour laisser résonner les carlingues de vaisseaux et les tirs de laser dans le vide spatial.
Une occasion en or pour le légendaire ingénieur du son Ben Burtt, qui s'en donne à coeur joie et laisse s'exprimer tout son génie !
L'arène de Geonosis (L'Attaque des clones)
Evénement central dans l'histoire de la saga Star Wars, la Guerre des Clones démarre de manière fracassante. Véritable apothéose de cet épisode II, la longue scène de l'arène lance officiellement les hostilités entre la République galactique et la Confédération.
Amorcée comme une exécution publique d'Anakin, de Padmé et d'Obi-Wan, la séquence se transforme peu à peu en combat de gladiateurs contre d'énormes monstres, puis en bataille rangée lorsqu'une cinquantaine de Jedi s'invitent à la fête, et enfin en conflit planétaire avec l'intervention des troupes galactiques.
Si certains avaient pu reprocher aux deux premiers tiers de L'Attaque des Clones de tourner un peu en rond, force est de constater que l'épisode II de la prélogie se rattrape en bonne et due forme avec cette enthousiasmante montée en puissance finale.
C'est la guerre ! (La Revanche des Sith)
De toute les séquences d'introduction de la saga Star Wars, celle de La Revanche des Sith est sans le moindre doute la plus spectaculaire et la plus impressionnante. Après avoir vu défiler le traditionnel résumé dans l'espace, le public se retrouve immédiatement plongé en pleine guerre.
Lors d'un magistral et vertigineux plan-séquence, on suit en effet les deux chasseurs d'Anakin et d'Obi-Wan qui, après avoir rasé la surface d'un énorme destroyer de la République, s'élancent en direction de Coruscant, et nous révèlent ainsi un gigantesque champ de bataille, qui s'étend à perte de vue.
S'ensuit une bataille spatiale des plus efficaces, et l'abordage musclé du vaisseau amiral, en vue de libérer le sénateur Palpatine. Une mission qui nous offrira d'ailleurs le premier combat au sabre laser du film : un duel sans merci contre le sinistre comte Dooku.
Double duel (La Revanche des Sith)
D'un côté, dans le silence d'un Sénat galactique complètement vide, Yoda et Palpatine. De l'autre, au-dessus du bouillonnant magma de la planète Mustafar, Obi-Wan et Anakin.
Deux duels acharnés, deux combats au sabre laser dont l'issue déterminera le sort de la galaxie tout entière. Et pour lier le tout, la grandiose partition d'un John Williams au sommet de son art.
Impeccablement chorégraphiée et parfaitement mise en scène, véritable point d'orgue de la saga, cette séquence est celle qui fait tout basculer, qui relie inexorablement le passé au présent, et qui dessine entre les deux trilogies de George Lucas un magistral trait d'union