Trente centimètres de neige. De mémoire de festivaliers, on n'avait jamais vu ça pendant "Fantastic'Arts" ! C'est sous un imposant manteau blanc que s'est ouvert le 10e Festival de Gérardmer, sous la prestigieuse présidence de William Friedkin.
Glacés dans les rues de la station vosgienne, lesspectateurs n'ont pas vraiment eu le loisir de seréchauffer les sangs avec le film d'ouverture,le sombre Darkness de l'Espagnol Jaume Balaguero, premier électrochoc de la semaine présenté en compétition officielle. Déjà recompensé en 2000 pour sa Secte sans nom, le Barcelonais revient surles pentes de Gérardmer avec une impressionnantehistoire de maison hantée, celle que viennentd'investir la jeune Regina et sa famille, celle quicache un horrible secret.
La formule "Neige et frisson"
Très proche formellement de La Secte sans nom avec notamment de rapides flashs terrifiants, Darkness reprend le thème désormais à la mode des fantômes vengeurs (déjà traité par l'Espagnol Alejandro Amenabar avec ses Autres, ou par le Japonais Kiyoshi Kurosawa dans Kaïro), adapté ici à la sauce Balaguero avec l'idée de la recherche du Mal absolu déjà très présente dans La Secte sans nom.
Une oeuvre dans la parfaite continuité d'un jeune auteur qui confirme tout le bien que l'on pensait déjà de lui, réhaussée par une poignée de séquences-choc distillées au compte-goutte dans la logique d'un cinéma fantastique qui tend à retrouver ses fondamentaux après l'époque Scream, dans l'ambiance désormais glaçante qui s'est installée sur Gérardmer. Neige + frisson, la formule est désormais (re)lancée...
Thomas Colpaert
Le site officiel du 10e Festival "Fantastic'Arts" de Gérardmer