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    Nouveau recul pour le cinéma français

    Le CNC vient de publier les chiffres de fréquentation des dix premiers mois de l'année. Si la fréquentation est en hausse, la part des films français recule.

    Le Centre National de la Cinématographie (CNC) vient de publier les chiffres de fréquentation d'octobre et des dix premiers mois de l'année 2002 cumulés.

    Après des résultats très décevants cet été, les chiffres sont à nouveau à la hausse. En Octobre, avec 16 millions d'entrées, la fréquentation est supérieure de 7,3% à celle de l'an passé. Une hausse bien plus importante que les 4% enregistrés sur les dix premiers mois de 2002. Depuis janvier, plus de 154 millions de tickets ont ainsi été vendus contre 148 millions l'an passé sur la même période.

    Les films français à nouveau en recul

    La part de marché du cinéma français ne cesse de reculer. Elle est estimée à 39% depuis le début de l'année, contre 43,1% en 2001 sur la même période. Si quelques films comme Astérix et Obélix : mission Cléopâtre, 8 femmes ou Le Boulet ont connu des résultats plus que satisfaisants, on est très loin des chiffres exceptionnels de l'an passé. Le mois d'octobre ne fait que confirmer cette tendance à la baisse. La part des films français y est évaluée à 37% contre 38,2% en 2001. Seul Embrassez qui vous voudrez tire son épingle du jeu avec 406 564 entrées sur Paris périphérie en 5 semaines d'exploitation.

    A l'inverse, le cinéma américain connaît une forte hausse. Sa part de marché est remontée à près de 50% sur les dix premiers mois de l'année contre 46,4% sur la même période en 2001. En octobre, l'immense succès de Minority report n'a fait que confirmer cette tendance. La part du cinéma américain sur le mois est évaluée à 62,8% contre 37,2% en octobre dernier !

    Les sorties successives de Meurs un autre jour, Harry Potter et la chambre des secrets et Le Seigneur des anneaux : les deux tours devraient continuer de creuser l'écart, même si le cinéma français peut encore compter sur quelques comédies comme Une femme de ménage, Ah ! si j'étais riche et Mon idole (prêts à tout pour réussir ?) pour essayer de maintenir sa part de marché malgré une concurrence très difficile.

    Boris Bastide

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