Un an seulement après sa nomination à la tête des Studios Babelsberg appartenant à Vivendi-Universal, Gabriela Bacher vient d'être licenciée par Thierry Potok, directeur général de Vivendi-Allemagne. Une décision qui a provoqué un vif émoi parmi les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel outre-Rhin, au point de devenir le débat principal de la conférence internationale de Babelsberg qui se tenait du 16 au 18 septembre.
Vivendi restera-t-il propriétaire de Babelsberg ?
Car l'éviction de Gabriela Bacher est un constat d'échec : l'ex-productrice n'a pas réussi à attirer de gros projets américains et européens et n'a donc pu améliorer la situation financière des studios. D'où la rumeur d'un retrait de Vivendi : le réalisateur Volker Schlöndorff, un temps à la tête des Studios, est certain que le groupe de médias français n'hésitera pas à se séparer d'un tel gouffre financier. D'autant plus que l'accord liant Vivendi-Universal à Babelsberg depuis 1992 arrive maintenant à son terme (voir notre article ).
Vers une réorientation des studios ?
Pourtant, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 25 septembre dernier, Thierry Potok a réaffirmé que Vivendi-Universal restait propriétaire des studios et qu'une réorientation était envisagée avec plus de productions locales. Reste que Vivendi n'en a pas fini avec Gabriela Bacher qui a décidé de porter plainte contre le groupe. Et le producteur Philip Von Alvensleben, dont l'un des films devait être tourné à Babelsberg, a annoncé qu'il ne viendrait pas tant que Gabriela Bacher ne serait pas réintégrée dans ses fonctions.
Amélie Charnay