Les intermittents viennent de gagner une nouvelle bataille dans la préservation de leur statut. Le Ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon et le Ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité François Fillon ont diligenté une mission sur les allocations chômage des intermittents avec pour but de "faire des propositions de manière à permettre un meilleur fonctionnement du régime des annexes VIII et X"..
Les annexes VIII et X sont maintenues
La décision du gouvernement revient donc à maintenir le statut particulier des intermittents puisque les annexes VIII et X de la convention Unedic (Union Nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce) leur permettent de toucher des allocations chômage s'ils ont comptabilisé 507 heures de travail dans l'année.
Il n'en fallait pas plus à la CGT Spectacle pour crier victoire. Il est vrai que l'existence des intermittents étaient fortement menacée depuis quelques mois. S'ils ont manifesté le 16 septembre dernier, c'était certes pour protester contre le doublement de leurs cotisations (voir ) mais surtout pour contrer le Medef qui souhaite les rattacher au statut des intérimaires défini par l'annexe 4 de la convention Unedic.
Après s'être montré conciliant avec le Medef, le gouvernement joue finalement la carte de l'apaisement. Mais il aura fallu que les intermittents occuppent pendant plusieurs jours la Drac Ile de France, le Conseil régional de Nantes et la Drac PACA pour obtenir du gouvernement qu'il clarifie sa position. Les syndicats ont d'ailleurs décidé de maintenir la pression en organisant une nouvelle manifestation le lundi 21 octobre prochain.
Ont été nommés à la tête de cette mission René Klein, inspecteur général de l'administration des affaires culturelles et Jean Roigt, inspecteur général des affaires sociales. Ils doivent rendre leurs conclusions à la fin du mois de novembre de cette année.
Amélie Charnay