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    La consommation du cinéma en France

    Le CNC vient de clore une étude sur la géographie du cinéma. Le faible poids des cartes et le sous-équipement des communes rurales y sont notables.

    Le CNC (Centre National de la Cinématographie) vient de publier une étude sur la géographie du cinéma en France. Les conclusions de cette enquête, dressant le portrait de la consommation du cinéma à la fin 2001, vont à l'encontre de plusieurs idées reçues et démontrent les grandes disparités qui règnent dans l'Hexagone.

    Le faible poids des Cartes illimitées en France

    Contrairement aux idées reçues, les cartes d'abonnement illimitées n'ont pas bouleversé la fréquentation nationale.

    Elles ne concernaient, fin 2001, que 4% des cinémas français.Les établissements acceptant cette formule sont situés à 59% en Ile de France : la région parisienne réalise 75% des entrées "cartes".Au final, le poids total des entrées "cartes" s'élève à 11 millions d'entrées, soit seulement 5,9% du marché national.

    Le cinéma, une pratique urbaine

    Fin 2001, seules 1 654 communes possédaient au moins une salle de cinéma sur les 36 565 que compte la France !95,6% des communes de 50 000 à 100 000 habitants étaient équipées d'au moins une salle.100% des communes de 100 000 à 200 000 habitants étaient équipées d'au moins une salle.73% des entrées ont été engrangées dans des communes de plus de 100 000 habitants.

    Revers de la modernisation du parc de cinémas dans les grandes villes : la fréquentation y augmente maintenant moins vite comparée aux communes rurales. Et si le cinéma reste une pratique urbaine, il n'a pas pour autant complètement déserté les communes rurales (où la fréquentation est moindre et le billet moins cher) comme chez nos voisins européens...

    Dans les communes rurales, on enregistrait, fin 2001, 14 entrées par fauteuil dans les communes de moins de 10 000 habitants contre 193 entrées par fauteuil pour celles de 100 000 à 200 000 habitants.Le billet de cinéma passe de 6,16 euros en moyenne dans la capitale, à 5,10 euros dans les plus petites communes.

    Cela pourrait être la conséquence d'une palette de films moins large et à des frais moins importants pour les exploitants...

    Des disparités suivant les départements et les régions

    Paris fait figure de cas à part et se distingue même au niveau mondial par un équipement exceptionnel : 373 salles en 2001 pour 94 établissements. La capitale française réalise également 16,8% de la fréquentation nationale.

    Par ailleurs, quatorze départements totalisent plus de la moitié des entrées nationales : Paris et ses départements limitrophes, les Bouches-du-Rhône, le Nord, la Gironde, le Rhône sont les zones les plus dynamiques.

    Quant aux multiplexes, ils étaient implantés dans 56 départements en 2001, dont principalement l'Ile de France, le Nord-Pas-de-Calais, la Provence-Alpes-Côte-d'Azur, le Rhône-Alpes et les Pays de la Loire.

    Enfin, 30% des salles Art & Essai sont concentrées sur deux régions : l'Ile de France et la région Rhône-Alpes.

    Amélie Charnay

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