Faute de qualification des Bleus, c'est finalement le cinéma qui représentera seul les couleurs de la France à Yokohama (qui doit recevoir la finale de la coupe du monde de football le 30 juin prochain). Considéré comme l'un des plus prestigieux événements consacrés aux films français à l'étranger, le Festival se tiendra dans la ville japonaise du 19 au 23 juin. Organisée par Unifrance (organisme chargé de la promotions du cinéma français à l'étranger) et présidée par Jeanne Moreau, la manifestation rendra notamment hommage à Jacques Tati en projetant Mon oncle.
Et pour son dixième anniversaire, le Festival de Yokohama sera placé sous le signe de la diversité. Au programme, six courts métrages et dix-sept longs comprenant des comédies populaires (3 zéros, Tanguy), des comédies d'action à gros budget (Le Boulet), des drames (L'Adversaire), des superproductions historiques (Amen, Laissez-passer ), des films d'auteur intimistes (Sex is comedy, Se souvenir des belles choses, Les Femmes... ou les enfants d'abord... ), et même des opéras (Tosca) !
Un marché porteur pour les productions françaises
Parallèllement à ces projections, un marché du film se tiendra pour la deuxième fois consécutive à Yokohama avec des oeuvres de la programmation officielle et des longs métrages plus récents comme Dix-sept fois Cécile Cassard ou encore Samouraïs.
L'enjeu économique est de taille : la part de marché des films français en terre nippone a atteint 2,5 % en 2001 et les grosses productions hexagonales telles que Les Rivières Pourpres et Wasabi (deux films avec Jean Reno, véritable vedette au Japon) y ont dépassé les 500 000 entrées, alors que la population ne connaissait jusque-là de la France que les films d'auteurs...
Amélie Charnay