Désormais, il faudra l'appeler Sir. La reine Elizabeth II a anobli Mick Jagger ce samedi 15 juin. "Les services rendus à la musique populaire" auront été plus forts que les frasques et autres problèmes de drogue du chanteur, qui peut légitimement revendiquer le titre de premier grand bad guy de l'histoire du rock. Son nom figurait donc malgré tout sur la liste des diverses personnalités honorées cette année (au nombre desquelles on compte des footballeurs, des hommes d'affaires, des dramaturges, l'équipe britannique de curling ou des acteurs tels que Steve McQueen et David Suchet, qui ont reçu l'Ordre de l'Empire Britannique).
La star est ravie
Mick Jagger, qui s'était plaint ironiquement lors d'un récent documentaire télévisé de n'avoir jamais obtenu cet honneur, se voit aujourd'hui entendu. Le chanteur, qui fêtera ses 59 ans le 26 juillet prochain, a annoncé la nouvelle à son père, puis à son ex-femme Jerry Hall, et enfin à ses amis qui n'en sont pas revenus.
"Cela les a beaucoup amusés : ils ont mis deux jours à s'y habituer. Ils m'ont taquiné, se sont mis à genoux devant moi, m'ont adoubé avec des épées en plastique..." Mick Jagger s'estime très content de cette reconnaissance sur ses apports musicaux, qui vient enterrer un peu plus la vieille concurrence entre Beatles et Rolling Stones, Sir Mick devenant le parfait pendant de Sir Paul (McCartney).
Jagger et le cinéma
L'influence du leader des Rolling Stones s'est d'ailleurs manifestée auprès de plusieurs cinéastes tels que Martin Scorsese (pour Mean Streets et Casino), ou Stanley Kubrick (pour Full metal jacket), qui ont utilisé certaines de ses chansons.
Parallèlement à ses activités de rocker, Mick Jagger a toujours nourri un certain intérêt pour le cinéma. Un intérêt concrétisé par son implication directe en tant que comédien (Ned Kelly, Freejack, Bent ou le prochain The Man from Elysian Fields) et dans la production avec le film Enigma de Michael Apted avec Kate Winslet (à voir prochainement en France).
Alaric Perrolier avec AFP