On pensait trouver des Marines aguerris, c'est un chien gaffeur et fin limier qui pointe à la première marche du box-office américain ce week-end. Avec un total impressionnant de 56,4* millions de dollars de recettes, Scooby-Doo devance très largement Windtalkers, classé troisième position avec seulement 14,5* millions de dollars amassés en trois jours.
Scooby-Doo et Matt Damon surprenants
Pour la comédie de <_cpersonne3d_22_1511022_ target="" nom="Gosnell" prenom="Raja">, c'est une divine surprise. Très prisé du jeune public et précédé par la première bande-annonce de Harry Potter et la chambre des secrets, le film réalise le meilleur démarrage pour un mois de juin, juste devant les 54,9 millions de dollars d'Austin Powers - l'espion qui m'a tirée en 1999 et surfe ainsi sur la vague des records établis par Spider-Man il y a quelques semaines. C'est également le second meilleur début pour une production Warner Bros., derrière Harry Potter à l'école des sorciers mais devant Matrix notamment... Avec un budget estimé à 80 millions de dollars, Scoody-Doo devrait bien vite rentrer dans ses frais alors qu'une suite est d'ores et déjà prévue pour 2004.
Deuxième place et résultat plus qu'honorable pour La Mémoire dans la peau de Doug Liman avec 27,5* millions de dollars de recettes. Sans campagne publicitaire gigantesque, sans réalisateur de renom et avec la seule présence de Matt Damon en tête d'affiche, ce thriller s'en tire très bien et sera lui aussi assez rapidement rentable avec ses quelques 60 millions de dollars de budget.
La déception "Windtalkers"
Grosse déception en revanche pour John Woo et son Windtalkers, annoncé comme l'un des favoris de l'été avec son sujet explosif, son réalisateur prestigieux et son casting prometteur (Nicolas Cage en tête) et qui ne récolte que 14,5* millions de dollars en trois jours. Peut-être victime de son classement "R" (Restricted, donc interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) en raison de ses scènes de batailles, Windtalkers est loin, très loin des 70 millions de dollars récoltés lors du week-end de lancement de Mission : impossible 2, le précédent film de John Woo. Avec, pour sa part, un budget estimé à 115 millions de dollars, le film de guerre, décalé à plusieurs reprises, pourrait être la quatrième production MGM d'affilée à ne pas rentrer dans ses frais après Bandits, Rollerball et Mission évasion...
Derrière ce trio de nouvelles sorties, les continuations connaissent, comme à l'habitude, des fortunes diverses. Chute modeste pour La Somme de toutes les peurs (- 30%) qui se classe quatrième avec 13,5* millions de dollars pour son troisième week-end à l'affiche et un total de 84,5* millions de dollars. La barre des 100 millions de dollars est en vue pour le thriller d'espionnage de Phil Alden Robinson. Résultat satisfaisant également pour The Divine secrets of the Ya-Ya sisterhood avec 9,8* millions de dollars ce week-end pour un total de 34,9* alors que Bad company, produit par Disney, ne peut faire mieux qu'un maigre 6,1* millions de dollars pour des recettes globales qui peinent à dépasser les 20 millions de dollars (21,8* millions de dollars exactement).
"Star wars" et "Spider-Man" toujours
Des nouvelles enfin des deux blockbusters de ce début d'été, Star wars : épisode 2 - L'Attaque des clones et Spider-Man qui se classent sixième et septième avec respectivement 9,2* et 7,4* millions de dollars en trois jours. Avec 270,5* millions de dollars cumulés en 32 jours, L'Attaque des clones vient de dépasser Shrek et ses 267,7 millions de dollars à la seizième place du classement des films les plus rentables de l'histoire sur le sol américain, alors que Spider-Man est toujours en lice pour le titre de film le plus rapide à dépasser les 400 millions de dollars avec 382,5* millions de dollars recensés à ce jour.
Cumulés aux bons résultats de Scooby-Doo, les records de ces deux derniers films permettent au box-office annuel 2002 de dépasser de 20 % les chiffres enregistrés à la même époque en 2001. Et Minority report s'annonce déjà la semaine prochaine. L'été américain est décidément un bon cru, du moins économiquement parlant.
Thomas Colpaert avec Variety
*Les chiffres mentionnés dans l'article sont des estimations, publiées dimanche soir par la société spécialisée Exhibitor Relations.