Gilles Jacob décline à regret l'invitation de Jean-Marie Messier. Le président du Festival de Cannes s'était en effet vu nommé par le président directeur général de Vivendi-Universal (propriétaire d'AlloCiné) en tant que vice-président du conseil de surveillance de Groupe Canal Plus (voir notre article : ). Mais les récents évènements ont sérieusement remis en cause cette nomination.
Un cumul impossible
Gilles Jacob souhaitait en effet conserver la présidence du Festival de Cannes tout en cumulant cette activité avec le poste proposé par le Groupe Canal Plus. Le fait de cumuler les deux fonctions avait déclenché de vives réactions dans les milieux professionels et syndicaux de la profession, notamment celle de Pascal Rogard, délégué général à l'ARP (la société civile des Acteurs, Réalisateurs et Producteurs), qui avait jugé cette nomination "incompatible" avec les fonctions de Gilles Jacob sur la Croisette.
Le conseil d'administration extraordinaire du Festival de Cannes qui s'est réuni ce 13 juin (voir notre article : ) a jugé ce cumul des fonctions "nullement incompatible" mais s'est fortement "interrogé sur son opportunité". Gilles Jacob a donc préféré refuser l'opportunité offerte par la chaîne cryptée et de "ne pouvoir donner suite à une proposition dont l'intérêt était de servir tous les cinémas français", prenant acte "des réserves (qui) se sont exprimées".
Le poste de vice-président du conseil de surveillance est donc toujours vacant, le successeur de Jorge Semprun n'étant pas encore connu à l'heure actuelle.
Johann Liard avec AFP