Mon compte
    Le cinéma en 2001 vu par le CNC

    Le CNC publie son bilan pour l'année 2001 : le cinéma français se porte bien mais est en proie à de profondes mutations.

    Le Centre National de la Cinématographie (CNC) vient de rendre publiques ses statistiques 2001. Les résultats s'articulent autour des thèmes suivants : la fréquentation, le public, la production, l'exploitation, la distribution, l'exportation et le box-office.

    La bonne santé du cinéma français

    Le fait le plus marquant, annoncé préalablement à maintes reprises (voir notre article ), reste la hausse de la fréquentation des salles françaises: plus 12 % par rapport à l'an 2000. Un phénomène qui s'accompagne également d'une augmentation de 13,7 % des recettes. Précisons tout de même que le prix moyen du billet s'est élevé parallèlement.

    Le second point qui prévaut dans cette étude est le recul de la part de marché des films américains tombée à 46,4 % face à des films français plus compétitifs. Le cinéma hexagonal s'octroie ainsi 41,5 % de part de marché. Par ailleurs, les Français vont de plus en plus souvent au cinéma: 5,6 fois en 2001 contre 5,2 en 2000. Et cerise sur le gâteau quatre longs métrages français arrivent dans les cinq premiers rangs du box-office 2001 : Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, La Vérite si je mens ! 2, Le Pacte des loups et Le Placard.

    La production en 2001

    Plus de films agréés (204 films), plus de coproductions (78) et de coproductions d'initiative française (172), des investissement plus importants (905 millions d'euros au total pour les films agréés) : c'est ce qui caractérise la production française 2001. Toutefois, la proportion de longs métrages tournés en anglais est de plus en plus importante :

    "Les films d'initiative française sont au nombre de 172 en 2001, soit 27 films de plus qu'en 2000. La quasi totalité de ces films (92 % d'entre eux) est tournée en langue française. Cependant, 14 films d'initiative française ont été tournés en langue étrangère en 2001. Parmi ces 14 films, 7 ont été tournés en anglais, dont 3 figurent parmi les plus importants devis de l'année".

    Autre tendance: l'augmentation du nombre de films à petit budget. Les productions de moins d'un million d'euros ont doublé et concernent essentiellement les documentaires.

    Modification du paysage cinématographique

    "5236 salles ont été actives en 2001, soit 126 de plus qu'en 2000". Sous cet apparent dynamisme se cachent des fermetures d'établissements de petite taille. Mais ce phénomène est compensé par des ouvertures de multiplexes. Paradoxalement, il y a eu 38 films en moins en 2001 : une baisse qui touche principalement la production américaine, ainsi que les films italiens, japonais et canadiens.

    Le poids des cinq premiers distributeurs (UFD, GBVI, UIP, Warner Bros, Bac) s'est encore accentué et s'élève maintenant à plus de 66 % des encaissements, ce qui creuse l'écart avec le reste des acteurs du secteur. L'heure est à la concentration des groupes de l'industrie cinématographique.

    Amélie Charnay

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top