Embouteillages post-Oscars dans les salles obscures. Après les deux gros films du week-end dernier, Blade 2 et E.T. l'extraterrestre, le public américain voit débarquer quatre sorties nationales cette semaine, emmenées par Panic room, le nouvel opus de David Fincher...
La "Panic room" ouvre ses portes
Plus fort que Fight club ? Avec Panic room, David Fincher effectue son (très attendu) retour, et poursuit dans l'ambiance sombre et glauque qui caractérise son oeuvre. Thriller pur, angoissant et "claustrophobique", ce film plongera Jodie Foster (qui a tout de même refusé la présidence du Festival de Cannes 2001 pour le projet) et sa fille dans les dédales de leur nouvelle demeure. Au coeur de celle-ci, la "panic room", une pièce de sûreté totalement hermétique. Quand trois cambrioleurs surgissent, les deux femmes se réfugient dans la pièce. Un long métrage présenté dans plus de 3 000 salles et interdit aux moins de 17 non-accompagnés, qui bénéficie d'un buzz très positif et qui devrait profiter du statut de réalisateur-culte de David Fincher...
Sombre, la comédie Death to Smoochy l'est également. Ou comment, sous la direction de Danny DeVito, le clown Robin Williams va tenter d'éliminer son remplaçant au poste de présentateur d'une émission pour enfants : le gentil rhinocéros Smoochy, alias Edward Norton. Film déjanté, Death to smoochy a bénéficié d'une campagne marketing véritablement décalée, à l'image de son site officiel, mais pourrait peiner à trouver son public : distribué dans un peu plus de 2 100 salles, il est avant tout destiné à un public adulte, et subit de plein fouet une polémique lui reprochant d'être trop dangereux et subversif auprès des plus jeunes (voir notre article )...
Dennis Quaid à la batte
Dennis Quaid en première base. Le comédien, relancé grâce aux succès de L'Enfer du dimanche, Fréquence interdite et Traffic, devrait séduire un large public avec le drame sportif The Rookie. Produit par Disney, cette histoire vraie suivra le destin d'un entraîneur d'une équipe universitaire de baseball, qui fait le pari de tenter sa chance en tant que joueur parmi les professionnels... à 35 ans ! Il deviendra le plus vieux débutant (ou rookie) de l'histoire de ce sport.
Autre film destiné à un public familial et avant tout jeune, Clockstoppers devrait offrir des "effets temporels" spectaculaires (voir la bande-annonce). Cette aventure suivra le destin de trois adolescents, entrés en possession d'une invention capable de ralentir le cours du temps. Un gadget pratique, hélas convoité par les services secrets. A voir dans plus de 2 500 cinémas, soit la seconde plus grosse distribution parmi ces nouvelles sorties, pour un film relativement peu connu...
Et toujours...
A suivre également ce week-end, la seconde semaine de Blade 2, auteur d'un excellent démarrage avec 33 millions de dollars de recettes, et de E.T. l'extraterrestre, qui avait soufflé plutôt "timidement" ses vingt bougies avec 15 millions de dollars pour sa ressortie. Quant à L'Age de glace, déjà crédité de 88 millions de dollars en deux semaines, il devrait dépasser la barre des 100 millions de dollars sur le sol américain.
Ce week-end post-Oscars sera également l'occasion de constater (ou non) l'"effet statuette", qui voit chaque année les lauréats d'un ou plusieurs prix relancer leur carrière. Un effet qui devrait surtout profiter à Un homme d'exception, Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau (qui bénéficie parallèlement de la première bande-annonce du second opus Les Deux tours), Gosford Park (Meilleur scénario originale) et A l'ombre de la haine avec la Meilleure comédienne Halle Berry.
Yoann Sardet
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