La Plage de Danny Boyle avec Leonardo DiCaprio en 2000, L'Ile aux pirates de Renny Harlin en 1995, Demain ne meurt jamais avec Pierce Brosnan en 1997 : autant de films tournés en Thaïlande pour le plus grand bonheur de l'économie locale.
La taxe sur le revenu des productions étrangères est en effet une source de revenus non négligeable pour la Thaïlande : 12,6 millions de dollars (près de 14,3 millions d'euros) de recettes en 2000 pour 402 films tournés, 29 millions de dollars en 2001 (32,9 millions d'euros) pour 435 films tournés. En 2002, le gouvernement thaïlandais s'est fixé pour objectif d'atteindre les 45 millions (51 millions d'euros) de recettes.
Attirer les tournages
Elle s'est donc lancée dans un programme visant à inciter les cinéastes étrangers à utiliser la Thaïlande comme lieu de tournage, notamment les cinéastes hollywoodiens, chinois et indiens. La principale mesure de ce programme : une réduction de l'impôt sur le revenu des équipes de tournage, impôt dont plusieurs réalisateurs hollywoodiens s'étaient plaints.
"Les acteurs gagnant plus de 100 million de bahts (2,28 millions de dollars) par film ne veulent pas venir tourner ici à cause de notre impôt élevé. Ils vont plutôt chez nos voisins", expliquait ainsi le ministre Somsak Thepsuthin.
De nouvelles mesures
La Malaisie voisine présente en effet les mêmes paysages et le même climat que la Thaïlande, avec un système d'imposition plus avantageux. Comme le souligne Somsak Thepsuthin, l'impôt progressif allant de 5% à 30% jusque là en vigueur en Thaïlande était particulièrement élevé pour les acteurs gagnant plus de 2,3 millions de dollars par film. Il a donc été remplacé par un impôt sur le revenu à taux d'imposition fixe de 10%. Les procédures administratives permettant aux équipes de tournage de pouvoir venir tourner en Thaïlande ont également été allégées.
Laure Brasseul avec ScreenDaily.com