En juin 2000, le producteur Charles Gassot (Intimité) remettait son rapport sur l'écriture et le développement des scénarios des films de long métrage au CNC. Celui-ci faisait apparaître une "insuffisance des investissements au moment de l'écriture et du développement. Si l'industrie du cinéma américain consacre 10% des budgets de production, à l'écriture et au développement, le cinéma français n'y consacre que 2%". La solution proposée : réorienter les aides du compte de soutien vers l'amont de la production.
Crée en 1994, le soutien sélectif au développement de projets est remplacé par une Commission d'aide au développement de projets, dont la composition a été décidée ce vendredi 21 décembre par David Kessler, directeur général du CNC. Elle sera présidée par Véronique Cayla, directrice général du Festival de Cannes (le Rapport Gassot préconisait que le président soit un producteur). La réalisatrice Jeanne Labrune, le producteur Philippe Carcassonne (Rue des plaisirs), le directeur d'Europa Cinémas Claude–Eric Poiroux et le scénariste Jérôme Tonnerre (Belphégor, le fantôme du Louvre) complèteront cette commission.
La Commission permettra de mieux accompagner les producteurs "dans la phase de risque que constitue le financement au développement". Lors de quatre sessions annuelles, elle pourra accorder 500 000 francs (76 224,5 euros) par projet. Elle disposera de 15 millions de francs (2 286 735,25 euros) en 2002.
Marie-Claude Harrer