Cible potentielle d'attentats, symbole de la culture américaine triomphante, Hollywood se veut également à la pointe de la lutte contre le terrorisme, en luttant avec ses propres armes et sa puissance indéniable.
Alors qu'une première collaboration avait déjà rassemblé responsables du Pentagone et scénaristes hollywoodiens au mois d'octobre (voir notre article Hollywood au secours du Pentagone), les discussion se dérouleront cette fois à un niveau supérieur. Ainsi, Carl Rove, l'un des plus proches conseillers du président américain George W. Bush, rencontrera ce week-end les principaux responsables hollywoodiens, tels que Rupert Murdoch ou encore Jack Valenti, le patron de la puissante Motion Picture Association of America (MPAA), l'autorité de contrôle de l'industrie cinématographique américaine. Au total, ce sont une quarantaine de dirigeants qui devraient se retrouver aux cotés de Carl Rove.
Participer à l'effort de guerre
But de la réunion : définir "différentes manières de soutenir la cause de notre pays", comme l'explique le fax d'invitation envoyé aux studios américains et publié par le quotidien The Los Angeles Times . Une aide qui pourrait passer par la réalisation de documentaires, de publicités, de bandes-annonces destinées aux salles de cinéma, comme l'a suggéré Jack Valenti. "Cela n'a rien à voir avec les films que nous produisons, mais il y a d'autres moyens de participer à l'effort de guerre" a-t-il indiqué.
Hollywood pourrait également collaborer à la mise en palce d'émissions radiophoniques spécifiquement destinées à une diffusion en Afghanistan, via la radio Free Afghanistan, visant les populations locales et dont la création vient d'être votée par les responsables politiques américains. La guerre des images et des mots fait bel et bien rage. Et ce n'est pas du cinéma.
Thomas Colpaert avec AFP et Variety