Sous le signe de la découverte, vers un cinéma "né du désir", le Festival ouvre ses ailes et nous fait survoler cette année divers horizons : Argentine, Uruguay, Burkina Faso, République Slovaque, Palestine, Pologne, Russie... Comme chaque année, et c'est ce qui rend ces rencontres si précieuses, sont présentés des premiers films, des courts métrages et des inédits qui sans doute trouveront leurs distributeurs à cette occasion.
Après le succès de Ressources humaines, présenté lors de l'édition de 1999, le film de Laurent Cantet L' Emploi du temps avec Karin Viard ouvre la marche. Une sélection riche et variée lui succédera jusqu'au 11 novembre, où Italian for Beginners de Lone Scherfig fera la clôture du Festival. Parmi les trente films projetés, on pourra noter Brève Traversée de Catherine Breillat, The Navigators de Ken Loach, Sauvage innocence de Philippe Garel, ou le premier long métrage de Mathieu Amalric : Le Stade de Wimbledon.
Huit cours métrages sont également en compétition dont quelques raretés comme Forbidden Fruit, l'histoire d'amour de deux femmes au Zimbabwe racontée à deux voix.
Egalement à la rencontre des auteurs et acteurs, le Festival a eu cette année un coup de coeur particulier pour l'actrice Tilda Swinton. Les organisateurs lui rendent un hommage à travers onze films dont ceux de Derek Jarman dont elle fut l'égérie. Une soirée exceptionnelle lui est dédiée le mardi 6 novembre à 20h, et sera l'occasion de la projection d'Orlando de Sally Potter, adaptation du roman de Virginia Woolf.
Des propositions parallèles nous invitent également à pénétrer l'univers de deux artistes "hors-normes" : Artur Aristakisjan avec deux de ses oeuvres (une fiction et un documentaire) et Jacques Meilleurat qui tourne des films vidéo et 16 mm.
Trois films de Christopher Munch encore méconnu en France évoqueront les Etats-Unis d'aujourd'hui autour du thème "Portraits d'amérique 2001".
La sélection de cette année met également l'accent sur la vitalité renaissante du cinéma d'Amérique latine et nous invite à un voyage en Italie.
Des ateliers sur le cinéma indépendant proposent des discussions entre professionels et amateurs autour de réflexions sur les enjeux économiques, technologiques et esthétiques du cinéma d'aujourd'hui, à travers des études de cas et en présence d'invités.
Notons que le film le plus apprécié des spectateurs reçevra la somme de 100 000 francs (soutien destiné à promouvoir la distribution du film dans les salles françaises) et 20 000 francs seront offerts au réalisateur par la fondation Gan pour le cinéma.
Julia Fabry
Pour plus de renseignements :
7e Rencontres Internationales de cinéma à Paris
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