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    Pas de grèves au Canada

    Contrairement à leur homologues américains, acteurs et producteurs canadiens sont vite parvenus à un accord sur une nouvelle convention collective.

    Accord express au Canada. Alors qu'acteurs et producteurs américains n'avaient pu renouveler leur convention collective qu'au bout de négociations-marathon l'été dernier, leurs homologues canadiens sont parvenus à l'établissement d'une nouvelle convention plusieurs mois avant que la précédente n'expire, le 16 janvier prochain.

    Conclu ce vendredi 26 octobre après seulement cinq jours de négociations entre l'Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists (ACTRA), représentant les acteurs, et la Canadian Film and Televison Production Association (CFTPA) et l'Association des Producteurs de Films et Television du Québec (APFTQ), représentant toutes deux les producteurs canadiens, l'accord porte sur une durée de deux ans. La nouvelle convention collective assure une augmentation générale de 6% des salaires des comédiens, répartie sur deux ans : un avantage sensiblement égal à celui obtenu par les acteurs américains après de longs mois de négociations. Des garanties salariales ont parallèlement été fixées concernant la production exclusivement réservée au média Internet.

    Quand producteurs et acteurs tombent d'accord

    Les deux parties ont réalisé la nécessité de parvenir à un accord rapidement, dans une période de difficulté pour une industrie ultra-compétitive. "Dans des temps difficiles, quand l'industrie a besoin d'une victoire, nous lui donnons une victoire", explique John Barrack, le chef des negociations pour la CFTPA. "C'est un marché très compétitif. Nous avons tous reconnus que c'est un business. Le business aime la stabilité et la stabilité amène le travail". Un avis partagé par Steve Waddell, directeur national de l'ACTRA : "Nous n'avons pas obtenu tout ce que nous désirions, mais compte tenu de l'incertitude économique actuelle, nous avons reconnu que ce n'était pas réalisable".

    Un accord qui tombe on ne peut mieux pour une production canadienne (un temps envisagée comme position de repli en cas de grève aux Etats-Unis) affaiblie par les conséquences des attentats du 11 septembre et la décision du gouvernement canadien d'augmenter les taxes sur les tournages de films américains au Canada. Il doit cependant encore être ratifié par les quelques 18.000 membres de l'ACTRA.

    Thomas Colpaert avec Screendaily

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