La série noire continue pour les manifestations du Mifed (27 octobre au 2 novembre) et des London Screenings (22 au 26 octobre), où les sociétés qui vendent et/ou acquièrent des droits cinématographiques, télévisuels et vidéos se retrouvent chaque année. Les vendeurs et acheteurs japonais viennent en effet d'annuler massivement leurs voyages.
Parmi les compagnies qui ne se rendront pas aux deux manifestations, Shochiku et Asmik Ace, tandis que Toho Towa a annulé sa présence sur ces marchés en tant qu'acheteur. Nippon Herald enverra deux acheteurs à Londres, mais aucun à Milan. Quant à Amuse, Pony Canyon, Pioneer, Little Magic et Daiei, leurs dirigeants sont actuellement en train d'annuler ou de réduire les effectifs envoyés sur place. Seul Gaga Communications, poids lourds parmi ces sociétés, n'est pas revenu sur son contingent de 29 représentants.
Un impact négatif sur les pré-ventes de grosses productions
Les vendeurs pensent que leur absence aura surtout un impact sur les compagnies venues pour assurer la pré-vente de gros films. Jane Barclay, la co-présidente de Capitol films, qui vient de signer trois contrats avec le Japon, a souligné que cette annonce était un coup dur parce que le marché japonais est convalescent. Elle regrette notamment l'absence des acheteurs japonais lors de la première projection à Londres de Gosford Park, le prochain film de Robert Altman qui se déroule dans la Grande-Bretagne de 1930. Selon elle, il aurait gagné à être vu par les acheteurs japonais. "C'est une déception, même si cela ne veut pas dire que tout espoir est perdu", explique-t-elle. "Les Japonais sont très exigeants quand il s'agit de films d'époque".
La plupart des Japonais ont invoqué la sécurité, plutôt que les raisons économiques, pour expliquer ces décisions : les compagnies ont préféré limiter leurs déplacements face à une actualité troublée.
L.B. avec ScreenDaily
