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    Dinard à l'heure anglaise

    Le 12e Festival du Film Britannique de Dinard vient d'ouvrir ses portes. L'occasion de savourer un cinéma toujours aussi passionnant. "Tea time" !

    Dinard, envoyé spécial

    Si en ce début de mois d'octobre, la météo se montre pour le moins capricieuse dans la ville bretonne, l'humeur est en revanche au beau fixe. Comme chaque année, cette ravissante cité en bord de mer célèbre le cinéma britannique, reconnu pour sa richesse et sa variété. L'édition 2001 du Festival du Film Britannique de Dinard, la douzième du nom, se déroule du 4 au 7 octobre et devrait à nouveau mettre en valeur le dynamisme du septième art d'outre-Manche.

    La compétition, qui fait la part belle à de jeunes réalisateurs, est dominée par des premières oeuvres. Elle compte six films: Kiss Kiss Bang Bang, de Stewart Sugg ; Late night shopping, de Saul Metzstein ; The Lawless heart, de Neil Humber & Tom Hunsinger ; Me without you, de Sandra Goldbacher ; On the edge, de John Carney ; et The Warrior, d'Asif Kapadia.

    Une ambiance bon enfant

    Une ambiance bon enfant et familiale règne à Dinard. Très sereine également. A tel point qu'il est difficile d'imaginer que s'y tient une grande fête en l'honneur du cinéma britannique. Et pourtant, public et presse sont bien là pour le début des festivités. Jeudi 4 octobre, sur les coups de 22 heures, la cérémonie d'ouverture est ainsi un régal de convivialité et de simplicité.

    Emily Watson, la présidente du jury, se présente poliment à une assistance déjà conquise. Plus tard, avec beaucoup de gentillesse, elle confiera au micro d'AlloCiné qu'"il est très agréable de rejoindre la communauté du cinéma, mais pas en tant qu'actrice. Quand vous venez à un festival en tant qu'actrice, tout le monde vous juge. Là, c'est différent. Je sens que j'ai des responsabilités plus importantes envers cette communauté, c'est très intéressant.”

    Ses collègues membres du jury, parmi lesquels Sophie Guillemin, Emily Woof et Tchéky Karyo, sont chaleureusement accueillis. Le public entonne même un "Happy birthday" de circonstance pour le dernier nommé, qui vient de fêter ses quarante-huit printemps. Mais c'est Emily Watson qui aura le dernier mot de la cérémonie. Un mot en forme de voeu, très à propos au vu de l'actualité, la comédienne souhaitant découvrir lors du Festival un cinéma dépourvu de terreur et de peur. Avec le film d'ouverture, ce souhait allait pleinement se réaliser...

    Une ouverture sous le signe de la bonne humeur

    Car Lucky break, qui a ouvert la manifestation, a immédiatement enthousiasmé le public grâce à sa bonne humeur communicative. Le nouveau long métrage de Peter Cattaneo, le réalisateur de Full monty, est en effet un petit bijou d'humour britannique, dans lequel le second degré très “british” est à la fête.

    Après s'être intéressé à des chômeurs strip-teasers, le cinéaste nous fait ici suivre les joyeuses tribulations d'une bande de truands qui monte une comédie musicale en prison...dans le but caché de s'évader. L'acteur James Nesbitt, outre le fait de ressembler furieusement à George Clooney, est une vraie révélation. Et ses camarades de jeu, tous très attachants, entraînent le spectateur dans une Grande Evasion souvent très drôle, mais qui recèle aussi de jolis moments d'émotion. Cette comédie très ancrée dans le réel, le social, rejoint une mouvance du cinéma britannique à laquelle appartiennent notamment Billy Elliott ou Les Virtuoses. Lucky break sortira en France le 23 janvier prochain.

    Un film d'ouverture souriant, un public et des professionnels visiblement ravis, la venue très attendue de Hugh Grant... Lancé sur d'aussi bonnes bases, le Festival promet beaucoup et devrait à nouveau promouvoir ce cinéma si séduisant et original qu'est le cinéma britannique.

    C.C.

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