Pour la première fois, un festival se consacre entièrement aux conditions de travail. "Labor FilmFest arrive à point nommé", s'est félicité Ron Blackwell du syndicat américain AFL-CIO, l'un des organisateurs du festival, rappelant les prochaines manifestations anti-mondialisation prévues à Washington à la fin du mois lors des réunions du FMI.
Ressources humaines de Laurent Cantet, qui avait obtenu le César de la meilleure première oeuvre au début de l'année, a été présenté aux festivaliers dimanche à la Maison française de Washington. Récompensé ce week-end à Venise par un Lion d'or de l'année pour L'Emploi du temps, Laurent Cantet décrit dans Ressources humaines l'apprentissage d'un jeune homme fraîchement sorti d'une école de commerce. La société dans laquelle il fait un stage s'apprête à licencier son père.
Autre film présenté : Secrets of Silicon Valley d'Alan Snitow et Deborah Kaufman, un documentaire qui fait découvrir à Palo Alto (Californie) la face cachée de la nouvelle économie. Il doit être diffusé sur la chaîne française Arte le 2 octobre prochain, a indiqué Alan Snitow. Quant à Life and debt (Vie et dette) de Stephanie Black, il s'agit d'une critique au vitriol de la politique du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale. La réalisatrice américaine qui affirme "avoir cru jusqu'ici que le FMI était comme la Croix rouge", dissèque les conséquences de la politique du Fonds en Jamaïque au début des années quatre-vingt. Samedi le Festival a également diffusé Bread and roses de Ken Loach : le film traite d'une grève d'employés de ménage à Los Angeles.
M-C.H. avec AFP
