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    "Loin" entre en lice à Venise

    Très bien accueilli par la critique lors de sa sortie en France, "Loin" d'André Téchiné entre ce dimanche dans la compétition Venise 58.

    Serge est camionneur. Il importe des tissus en France en provenance du Maroc et exporte des vêtements vers Tanger. Aventurier dans l'âme, il a soif de nouvelles expériences risquées : il accepte de transporter de la drogue. A Tanger, Sarah, une Juive marocaine s'occupe seule d'une pension, depuis la mort de sa mère. Elle entretient une relation passionnée avec le jeune homme. Quant à Saïd, ami de Serge et serviteur de Sarah, il ne rêve que de partir en Europe.

    Pour son retour, après Alice et Martin en 1998, André Téchiné filme Tanger, ville à la lumière changeante, comme s'il y avait toujours vécu. L'utilisation de la caméra numérique, pour des raisons de coût, n'est quasiment pas perceptible tant les images sont léchées. Après avoir songé un temps à Daniel Auteuil pour le rôle de Serge, André Téchiné a finalement opté pour des acteurs moins connus. Lubna Azabal (Sarah) et Mohamed Haimidi (Saïd) font ici leurs débuts avec brio. Le cinéaste a aussi rappelé deux comédiens des Roseaux sauvages : Stéphane Rideau (Serge) et Gaël Morel, qui campe un apprenti réalisateur. Loin, sorti le 29 août en France, permet également de retrouver Yasmina Reza en bourgeoise minée par la perte d'un enfant, et Jack Taylor en homosexuel désargenté.

    Autre film en lice pour le Lion d'or : Hollywood Hong-Kong de Fruit Chan. "Il s'agit de la seconde partie d'une trilogie sur les prostituées chinoises. J'ai voulu traiter des nouveaux changements à Hong-Kong depuis le début du nouveau millénaire", explique le réalisateur. Le film retrace la fascination d'un jeune gangster, d'un vicieux et d'une famille composée de trois hommes obèses pour une jeune fille originaire du continent chinois et qui habite dans un immeuble moderne, près de chez eux.

    Dans la section "Cinéma du présent" figure le film italien Figli/Hijos (Sons) de Marco Bechis. Un long métrage qui traite de la recherche d'identité. Pendant qu'une femme accouche, deux soldats attendent pour prendre son bébé. Elle met au monde des jumeaux : un garçon et une fille. La sage femme donne aux deux hommes le fils mais parvient à cacher la fille, Rosa. Vingt ans plus tard, Rosa, qui vit à Buenos Aires, tente de retrouver son frère, Javier. Celui-ci habite Milan. Le second film concourant pour le Lion de l'année a un thème assez proche de Reines d'un jour de Marion Vernoux, qui était présenté samedi 1er septembre. Dans 13 conversations about one thing, la cinéaste américaine Jill Sprecher suit différents personnages face à leurs problèmes personnels. Les conversations du titre tournent toutes autour de la même question : qu'est-ce que le bonheur ?

    De Oliveira et Suzuki

    La journée sera aussi marquée par des hommages à deux grands cinéastes : Manoel de Oliveira et Seijun Suzuki. Les festivaliers pourront découvrir l'enfance de Manoel de Oliveira (Je rentre à la maison) dans Porto de mon enfance. Le cinéaste portugais y a regroupé souvenirs, chansons et photographies. Quant au cinéaste japonais maudit Seijun Suzuki, il présente un remake de son film culte La Marque du tueur avec Pistol opera. Un tueur est le numéro 3 du milieu tokyoïte. Il réalise rapidement que ses acolytes veulent tous prendre la place de numéro 1. Pour rester en vie, il ne peut faire confiance à personne.

    Egalement hors compétition, Training day d'Antoine Fuqua. Denzel Washington campe Alonzo, un officier de police expérimenté qui forme Jake, une jeune recrue interprétée par Ethan Hawke. Mais Jake découvrira qu'Alonzo est corrompu... "Training day expose le côté sombre de la vie de la brigade des stups, la fine ligne de séparation entre le bien et le mal", explique le réalisateur.

    M-C.H.

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